Digital Humanities / Humanités numériques (archive)

Enseignement

Ces pages représentent la 1ère version du site dh.unige.ch, qui avait été créé par Radu Suciu en 2014, pour rassembler des activités à la Faculté des lettres en lien avec les DH autour de la recherche, de l’enseignement et de la communication.

Une nouvelle chaire en Humanités numériques a été inaugurée à 2019. Son site web reprend l'adresse dh.unige.ch.

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Photo: Petrus Apianus, Astronomicum caesareum, Ingolstadt, 1540

 

Introduction aux méthodes de recherche en Digital Humanities

Printemps 2016

Au semestre de printemps 2016 a lieu la première édition de ce cours interdisciplinaire proposé conjointement par la Faculté des lettres et la Faculté des sciences (Responsables: Prof. Bruno Strasser (Sciences) et Radu Suciu (Lettres)).

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(image: illustration: Metropolis (1927), « Maschinenmensch » ©  Walter Schulze-Mittendorff
reproduite avec la permission de | with the friendly support of FMurnau Stiftung)

Ce cours s’adresse aux étudiants en master ou en doctorat en sciences naturelles, humaines ou sociales.
(Les étudiants de la Faculté des lettres qui suivent ce cours sont priés de se référer aux enseignants pour connaître le type de validation prévu.)

L’objectif de ce séminaire est d’explorer les nouvelles méthodes de recherche en “Digital Humanities”, en particulier pour la recherche historique. La production croissante de sources numériques (blogs, tweets, forums, emails) et la numérisation extensive de corpus anciens (Gallica, Digital Public Library of America, ...) présente des opportunités et des défis nouveaux pour les chercheurs. L’analyse thématique de larges corpus de textes (“topic modeling”), l’utilisation de médias sociaux comme sources historiques, le recours aux infographies géolocalisées, ou la production collective de textes représentent autant de pratiques susceptibles de transformer le métier de chercheur.

 

Travestissement et transgénéricité: l’Achilléide de Stace

Cours de Master | Unité de latin (Printemps 2015)

Au semestre de printemps 2015, l'un des cours de Master de l'Unité de Latin, intitulé «Travestissement et transgénéricité: l’Achilléide de Stace», a été conçu par Christopher Forstall et Lavinia Galli Milic de manière à intégrer à un enseignement de type traditionnel (traduction et commentaire) une approche numérique des données littéraires de type 'distant reading'.

En lien étroit avec le projet du FNS « Intertextuality in Flavian Epic Poetry », dirigé par le prof. Damien Nelis, les étudiants ont l'opportunité de se confronter à ce texte ambigu du point de vue de gender et du genre littéraire, en ayant recours au site Tesserae (http://tesserae.caset.buffalo.edu/), un projet numérique novateur conçu par l’Université de Buffalo qui permet de repérer les relations verbales entre deux textes choisis.


Les reprises de poèmes épiques et élégiaques, chronologiquement précédents à l'Achilléide, trouvées par Tesserae ainsi que celles signalées dans quatre commentaires modernes du poème sont analysées par les étudiants qui procèdent, ensuite, à leur marquage sur la plateforme Loeb on-line (http://www.loebclassics.com/). Tout en développant, au fil des semaines, leur esprit critique vis-à-vis de l'intertextualité et de son apport à l'exégèse de ce poème en particulier, les étudiants ont également accès à une vision d'ensemble des différentes reprises, grâce au traitement des données qu'ils ont saisies et qui est assuré par Christopher Forstall.
Pour plus de précisions, voir http://tesserae.caset.buffalo.edu/blog/category/achilleid/

Organisateurs: Christopher Forstall et Lavinia Galli Milic

 

DU BON USAGE DES DIGITAL HUMANITIES
cycle de conférences-débats à la Faculté des lettres

Novembre-décembre 2014

Les humanités numériques, ou Digital Humanities, associent la recherche traditionnelle en sciences humaines, notamment les études littéraires, linguistiques ou historiques, aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les collaborations universitaires autour de projets dans ce domaine favorisent et rendent possible la création de nouveaux outils de recherche et d’enseignement. Surtout, elles dessinent la possibilité qu’émergent, dans un avenir proche, de nouveaux objets de recherche jusque-là impensables.

L’émergence des Digital Humanities, on le sait, ne va pas sans controverse, au point, parfois, de tourner à la guerre des cultures (humaniste vs. informatique ; discipline spécialisée vs. technique, etc.). Mais, souvent, les débats sur la légitimité des Digital Humanities comme telles se situent à un niveau de généralité propice aux simplifications et aux préjugés. Dès lors que l’on se place sur le terrain des projets effectifs, les choses deviennent à la fois plus claires et plus nuancées.

Cette série de conférences se propose d’aborder ces questions à partir de présentations de projets menés actuellement par des chercheurs de premier plan. Elle sera l’occasion de réunir, à l’échelle de la Faculté des Lettres, les interlocuteurs engagés dans des recherches analogues ou, tout simplement, intéressés par de tels enjeux.

Les séances ont lieu le mercredi, entre 18h15 et 20h, à la salle A 112 (Uni Bastions, aile Jura).

Organisateurs: Jérôme David et Radu Suciu

Programme

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19 novembre 2014: Pierre Mounier (directeur adjoint du Centre pour l'édition électronique ouverte, co-responsable du séminaire en Humanités numériques à l'EHESS, Paris)

Créé en 2007, le Centre pour l’édition électronique ouverte a élaboré des plateformes en ligne aussi centrales dans la production et la diffusion du savoir que Revues.org, Calenda, OpenEdition Books ou Hypothèses. Produit d’une réflexion au long cours sur le défi lancé aux sciences humaines et sociales par le numérique, ce projet défend une certaine idée de la coopération scientifique, du rapport aux données et des recherches en Digital Humanities.

 

26 novembre 2014: Maurizio Gribaudi (directeur d'études à l'EHESS, Paris).

Auteur d’un ouvrage récent intitulé Paris, ville ouvrière (Paris, La Découverte, 2014), où il met les Systèmes d’Information Géographique (SIG) au service d’un questionnement microhistorique très attentif à l’ambivalence des archives, Maurizio Gribaudi se confronte depuis une quinzaine d’années au potentiel et aux limites des modélisations computationnelles de pratiques sociales. D’abord pionnier dans l’analyse des réseaux, il vient de lancer deux très ambitieux projets coopératifs de cartographie historique concernant Paris et la France (geohistoricaldata).

 

10 décembre 2014: Enrico Natale (directeur d'Infoclio, organisateur du premier THATCamp (2011) et de la première Digital Humanities Summer School (2013) en Suisse)

Infoclio.ch est un projet mené sous l’égide de la Société Suisse d’histoire et de l’Académie Suisse des Sciences Humaines et Sociales. Dans ce cadre, Enrico Natale héberge, coordonne et lance d’innombrables initiatives dans le domaine des humanités numériques depuis plusieurs années. Son regard sur le développement de ce champ de recherche en Suisse est sans équivalent.

 

17 décembre 2014: Franco Moretti (professeur à l'Université de Stanford) et Dominique Pestre (directeur d'études, EHESS)

Franco Moretti, fondateur du Stanford Literary Lab, et Dominique Pestre, historien et sociologue des sciences, présenteront une recherche en cours intitulée « The World According to the Bank : The Language of World Bank Reports, 1946-2010 ». Comme son nom l’indique, il s’agit d’un traitement à grande échelle des rapports produits par la Banque Mondiale depuis sa naissance. Ces « Big Data », correctement interrogées, donnent à lire l’évolution de l’un des principaux discours d’escorte du capitalisme, de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours.

 

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