Annuaires - 2008 à 2021

Annuaire 2021

Introduction

Liminaire

VINGT-QUATRIÈME ET DERNIER NUMÉRO de la série, l’Annuaire 2021 offre une image succincte des activités de recherche et d’enseignement du Département d’histoire générale, et doit être complété par une visite du site du Département.

 

Le Département d’histoire générale est, par le nombre de ses étudiants et la richesse de son offre de cours, l'un des plus importants départements de la Faculté des lettres au niveau du baccalauréat, de la maîtrise et du doctorat. À travers ses cinq unités spécialisées, le Département offre aux étudiants la possibilité d’étudier l’histoire depuis l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui, en passant par le Moyen Âge, l’époque moderne et l’histoire contemporaine. Grâce à des orientations géographiques multiples, son offre de cours est parmi les plus ouvertes sur le monde en Suisse, et permet d’étudier l’histoire à des échelles locales, régionales, nationales et transnationales. Sa diversité s’exprime également à travers les approches : l’histoire sociale et du genre, l’histoire culturelle, humanitaire, politique et des relations internationales y trouvent toutes leur place. Constituant l’épine dorsale et le centre nerveux des études et des recherches historiques à Genève, un axe prioritaire du rectorat de l’Université de Genève, le Département d’histoire générale apporte par ailleurs aussi une contribution importante au programme inter-facultaire en relations internationales (BARI) au Global Studies Institute, dont les diplômés spécialisés en histoire peuvent continuer leurs études dans le cadre de la maîtrise d’histoire transnationale, et participe à des multiples coopérations au niveau de la formation de maîtrise et doctorale.

 

ÉTUDIER L’HISTOIRE À GENÈVE

Le programme du baccalauréat universitaire en histoire générale offre aux étudiant-e-s l’opportunité d’acquérir des connaissances, une culture et une conscience historiques étendues dans les quatre périodes de l’histoire : histoire ancienne, médiévale, moderne et contemporaine, auxquelles s’ajoute une offre originale et transversale d’histoire suisse. Les années de master sont celles durant lesquelles les étudiant-e-s se spécialisent tant chronologiquement que thématiquement. C’est durant ces années qu’ils et elles se forment réellement au métier d’historien. Cette solide formation permet d’accéder à de nombreuses professions culturelles comme le journalisme, l’édition, la muséographie et d’autres activités patrimoniales qui s’ajoutent aux professions de l’enseignement et de la recherche.

 

A l’offre attrayante du master d’histoire « généraliste » s’ajoute depuis 2012 le master plus spécialisé d’histoire transnationale. Fruit d’une large coopération avec nos partenaires, surtout contemporanéistes et modernistes de la Faculté des lettres et de l’Institut d’histoire économique Paul Bairoch, il privilégie l’ouverture vers le monde européen et extra-européen et insiste sur les interactions et circulations sociales, culturelles, économiques et politiques entre sociétés. L’année 2014 a également vu la naissance du master recherche à 120 crédits. Ces trois masters peuvent enfin, et c’est la dernière étape, ouvrir la voie au doctorat. Le département compte plus d’une trentaine de doctorants qui travaillent dans une ambiance collégiale sur des thématiques variées.

 

Les enseignants du Département, tous très actifs dans la recherche scientifique, consacrent une grande énergie à l’encadrement des étudiant-e-s. À cet égard, le choix a été fait de privilégier les séminaires sur les cours magistraux, ce qui autorise un suivi quasi-personnalisé. Les séminaires sont des lieux d’échange intellectuel par excellence qui contribuent à former des citoyens autonomes et critiques.

 

FORMATION PAR LA RECHERCHE

La recherche et la production des savoirs sont les expressions du dynamisme scientifique de notre département. Les enseignants sont impliqués dans des réseaux de recherche actifs, ils organisent et participent à des colloques nationaux et internationaux, ils collaborent à de nombreuses revues, et s’investissent dans les activités culturelles de la cité, comme lors des Rencontres de Genève : Histoire et Cité, ou encore dans les médias. Chaque unité d’enseignement recense les nombreux projets de recherche et rencontres scientifiques organisés dans les années passées ou à venir et les multiples publications de ses membres ; tout cela témoigne d’une recherche de haute qualité, vivante et diversifiée. Qualité, dynamisme et diversité de la recherche sont d’ailleurs une condition du renouvellement constant des offres d’enseignement. Celles-ci sont ainsi en étroite résonance avec les évolutions des grands courants de l’historiographie internationale, les grands débats et controverses de la discipline.

 

UN DÉPARTEMENT OUVERT ET MIS EN RÉSEAU

Les membres et unités de notre Département entretiennent des liens étroits avec de nombreuses composantes d’enseignement et de recherche à Genève, en Suisse, en Europe et dans le monde entier. Citons d‘abord, et sans prétendre à l’exhaustivité, à Genève même : le Département des sciences de l’Antiquité, le programme d’histoire et de civilisation du Moyen Âge, l’Institut de l’Histoire de la Réformation, les Instituts d’études genres et d’histoire économique de la Faculté des sciences de la société, le Global Studies Institute de l’Université de Genève et l’Institut de hautes études internationales et du développement. Le Département est également un partenaire privilégié de la Maison de l’Histoire de l’Université de Genève (MDH), entité inter-facultaire et pluridisciplinaire soutenue par le rectorat. Chacune des unités du Département est par ailleurs engagée dans des programmes doctoraux et de recherche avec d’autres universités et instituts de recherche suisses. Enfin, les enseignants et chercheurs du Département entretiennent des liens privilégiés avec des universités et principaux centres de recherche en Europe et dans le monde. Les nombreux programmes d’échange qui en résultent permettent aux étudiant-e-s qui le souhaitent de passer un ou deux semestres dans nos universités partenaires et, grâce à l’européanisation des cursus, de valider les crédits obtenus à l’étranger dans leur université d’origine. Le programme de bourses pour les jeunes chercheurs ou les chercheurs avancés du Fonds national de la recherche scientifique suisse, ainsi que l’aide précieuse accordée par de nombreuses fondations permettent aux doctorants et jeunes post-doctorants de poursuivre leurs recherches à l‘étranger. Tous les doctorants du Département qui en ont fait la demande ont bénéficié de cette possibilité ces dernières années.

 

LA VIE DE NOTRE DÉPARTEMENT

L’année 2020-21 aura été marquée, encore plus que l’année précédente, par la crise liée à la pandémie de COVID-19 qui aura bouleversé tant l’organisation pédagogique que scientifique du département. Sur le premier point, le basculement de l’ensemble des enseignements en ligne au mois d’octobre 2020, grâce à l’expérience acquise l’année précédente, et grâce à la mobilisation de l’ensemble du corps enseignant avec le soutien de la faculté et des services techniques, aura permis d’assurer la continuité des enseignements dans les meilleures conditions possibles, compte tenu du fait que la transmission électronique des connaissances reste un pis-aller dont nous ne saurions nous satisfaire : toutes et tous, nous savons qu’il n’est pas d’enseignement de qualité hors du contact direct entre enseignant-e-s et étudiant-e-s, sans parler de la vie universitaire en général, qui ne peut se contenter de cours, de réunions et de manifestations diverses « en distanciel ». Par ailleurs, le département a mis en place, pour atténuer autant que possible les conséquences de la crise sur l’apprentissage des étudiants, des permanences en ligne et un système de mentorat, grâce, là encore, à la mobilisation du corps enseignant que je tiens à remercier ici pour son engagement. Ce dispositif est appelé à disparaître à la rentrée 2021, dont nous espérons tous et toutes vivement qu’elle se déroule dans des conditions normales, pour le bien-être des étudiantes et des étudiants, ainsi que pour la qualité de l’enseignement. Du point de vue de la recherche, les conséquences de la pandémie auront été tout aussi importantes et se sont poursuivies cette année, que ce soit en de l’annulation de nombreuses manifestations scientifiques (séminaires et colloques), mais aussi en raison de la perturbation des recherches personnelles et collectives dans lesquelles les membres du département sont impliqué-e-s, en particulier les assistant-e-s et doctorant-e-s, dont l’accès aux centres d’archives a été grandement perturbé pendant toute l’année académique.

 

Le département est marqué cette année par l’arrivée de Marie Houllemare, nommée professeure ordinaire au 1er août sur la chaire d’histoire moderne. Nous lui adressons toutes nos félicitations et nous réjouissons de l’accueillir au département, où elle pourra poursuivre et développer ses nombreux projets de recherche. Elle assurera également la direction de l’unité d’histoire moderne, dont l’intérim a été assuré au cours de l’année 2020-2021 par Paul-Alexis Mellet, que nous remercions vivement d’avoir permis cette transition dans les meilleures conditions. Le Département souhaite également la bienvenue aux nouveaux assistant-es doctorant-es recruté-es cette année : Sandrine Maulini, Marc Aberle, Nicolas de Felice, Jules Garine, Vitus Huber, Mathieu Nicati qui témoignent du dynamisme de la relève académique à Genève. Enfin, il félicite vivement Damiano Matasci, qui a obtenu un poste de collaborateur scientifique à la FPSE, où il pourra poursuivre ses recherches et continuer à collaborer avec le département.

 

L’Association des étudiants en histoire AEHG (qui assure l’animation culturelle du département) et la Commission mixte (qui travaille en coopération avec les enseignant-e-s sur diverses questions) constituent des rouages importants pour le bon fonctionnement de la vie du département. Toutes deux réitèrent leurs appels aux étudiant-e-s, débutants et avancés, pour leurs contributions tant sur les plans académiques, intellectuels que festifs.

 

Nous souhaitons à tous nos étudiant-e-s des études et interactions enrichissantes et aux enseignant-e-s une remarquable et productive année académique 2021-2022, en espérant qu’elle aura lieu « en présentiel ».

 

Prof. Ludovic Tournès
Directeur du Département d’histoire générale

Commission Mixte

Elle est composée d'étudiant-e-s, de membres du corps des collaborateurs de l’enseignement et de la recherche (chargé-e-s d'enseignement, maîtres assistant-e-s, assistant-e-s) et de professeur-e-s, dont le Directeur du Département (voir liste ci-dessous).

 

En créant un lien entre corps estudiantin et corps enseignant, elle offre un cadre de dialogue privilégié pour adapter au mieux les enseignements et les plans d'études aux besoins des étudiants. Elle se fait aussi le relais de la voix des étudiant-e-s auprès du corps professoral et collabore à l'élaboration des plans d'études.

 

Elle s'occupe de l'accueil des étudiant-e-s nouvellement inscrit et leur propose une permanence d'information, au début de chaque année, pour les aider à se familiariser avec les structures de l'Université et avec le plan d'études du Département. Elle apporte un soutien aux étudiants et leur offre la possibilité de se tenir au courant de l'actualité dans l'Université et le Département.

 

La Commission Mixte organise l'Assemblée Générale du Département en collaboration avec l'AEHG. Cette occasion permet aux étudiant-e-s de rencontrer les enseignants et les enseignantes et de discuter des différents aspects de la vie du Département en dehors des enseignements.

 

Les informations sur les activités de la Commission Mixte, ainsi que les contacts des différents membres, sont disponibles en permanence sur l'étagère commune de la CM et de l'AEHG à l'entrée de la bibliothèque d'histoire.

 

Venez nombreux aux Assemblées Générales, votre présence et votre participation sont essentielles au bon fonctionnement du Département.

 

Sa composition

Professeurs :
Ludovic Tournès, Irène Herrmann, Paul-Alexis Mellet, Andreas Würgler

 

Corps intermédiaire :
Laure Piguet, Fabrice Brandli, Anton Tarradellas, Loraine Chappuis, Virginie Pochon, Anaïs Mansouri, Thomas Cornaz

 

Corps étudiant-e-s :
Pierre Collart, co-président, Pablo Alegria, co-président, Antoine Eichelberger, Olivier Baechtold-Clergeau, Nicolas Rault, Quentin Savary, Mélinda Fleury

L'Association des étudiant.es D'histoire générale

 

L’Association des Étudiant-e-s en Histoire Générale (AEHG) sert avant tout à défendre les intérêts des étudiant-e-s en histoire générale de l’Université de Genève. Étant représentée dans différentes structures, elle facilite le lien avec d’autres entités de la vie estudiantine, qu’elles soient associatives (AEL, CUAE) ou académiques (Commission mixte d’histoire générale). 

 

L’AEHG essaie également de renforcer les liens entre étudiant-e-s à travers des évènements (ciné-club, soirées jeux, concours photo, club de lecture). Elle organise notamment des visites d’expositions et des voyages culturels (à Paris et à Madrid dernièrement). L’association soutient aussi le comité d’édition de la revue L'Atelier historique qui met en avant les travaux des étudiant-e-s.

 

L’AEHG est ouverte à tous les étudiant-e-s en histoire générale: les membres du comité reçoivent avec enthousiasme toute proposition et/ou conseil, et seraient heureux de pouvoir vous compter parmi eux ! 

 

Si vous êtes intéressé-e-s à nous rejoindre, ou voulez simplement voir à quoi ressemble la vie associative sans pour autant vous engager, il suffit de nous contacter via le site internet, notre page Facebook ou par mail à aehg-lettres(at)unige.ch

Présentation des enseignant-e-s et activités de recherche

Unité d'histoire ancienne

Prof pierre sánchez


Par « histoire ancienne », on entend, de façon conventionnelle et nécessairement artificielle, l’étude du monde méditerranéen gréco-romain, depuis l’émergence de la civilisation hellénique au IIe millénaire avant J.-C. jusqu’à la prise de Rome par Alaric et à la partition juridique de l’Empire romain au début du Ve siècle apr. J.-C. Cette longue période est traditionnellement subdivisée par les spécialistes de la manière suivante:

 

L’histoire grecque comprend

  • L’époque dite « mycénienne » et archaïque, des grands palais au premier grand affrontement avec l’empire perse (~ 1500 – 478 av. J.-C.).
  • L’époque classique, de l’apogée d’Athènes et de Sparte à la conquête de l’Asie par Alexandre le Grand (478 – 323 av. J.-C.).
  • L’époque hellénistique, du démembrement de l’empire d’Alexandre à la conquête de l’Égypte par Rome (323 – 30 av. J.-C.).

 

L’histoire romaine comprend

  • L’époque royale, des origines légendaires de Rome à l’instauration de la République (~750–509 av. J.-C.).
  • L’époque républicaine, marquée notamment par l’annexion de l’Italie, les guerres contre Carthage, la conquête du monde méditerranéen et les guerres civiles (509 – 28 av. J.-C.).
  • Le Haut-Empire, de la fondation du système du Principat par Octavien Auguste à la mort de l’empereur Sévère Alexandre (27 av. J.-C. – 235 apr. J.-C.).
  • L’Antiquité tardive, de la mort de l’empereur Sévère Alexandre à la partition juridique de l’empire au début du Ve siècle (235 – 410 apr. J.-C.).

 

Les enseignements de l’Unité d’histoire ancienne sont organisés de manière à couvrir, dans la mesure du possible, l’ensemble de ces périodes. Les étudiant-e-s qui s’intéressent à l’histoire de l’Égypte pharaonique, du Proche Orient ancien ou encore de l’Empire byzantin ont la possibilité de suivre des enseignements dans les autres disciplines du Département des sciences de l’Antiquité.

 


ENSEIGNANT-E-S

Pierre Sánchez, né en 1964, a obtenu la Licence ès lettres à l’Université de Genève en 1987 et est devenu assistant en histoire ancienne à la Faculté des lettres la même année. Il a obtenu le titre de docteur ès lettres de l’Université de Genève en 1994, avec une thèse consacrée à l’histoire de l’Amphictionie de Delphes, une association internationale de la Grèce péninsulaire. Il a ensuite successivement occupé les postes de maître-assistant, de chargé d’enseignement suppléant et de maître d’enseignement et de recherche suppléant. Il a également séjourné une année à l’Université de Berkeley, puis trois ans à l’Université d’Oxford, au bénéfice de bourses FNS pour jeunes chercheurs et pour chercheurs avancés.

Ses principaux centres d’intérêt ou sujets de recherche sont : les institutions grecques et romaines; les relations entre États et l’impérialisme; le fonctionnement de la justice et les procès à Rome. Il est professeur ordinaire depuis le 1er janvier 2006.

 

Anne-Françoise Jaccottet-Muller, née en 1962, obtient son Doctorat ès lettres en 1997 avec une thèse consacrée aux associations cultuelles dionysiaques sous la direction du Prof. Claude Bérard dont elle est l’assistante durant 4 ans. Elle a enseigné aux universités de Lausanne, de Neuchâtel, de Zurich et de Bâle, ainsi que dans le module sciences humaines et sociales de l’EPFL; elle a également été Directeur d'études invitée à l’EPHE Paris (sciences religieuses, Nicole Belayche) pour le semestre d'été 2006. En 2010, elle a été nommée chargée de cours en archéologie classique à l’Université de Genève.  Enseignant en tant que suppléante en histoire ancienne depuis 2013 dans cette même Université, elle a depuis l’automne 2016 deux heures d’enseignement fixes à son cahier des charges en histoire ancienne. De 2005 à 2010, elle a été présidente de l'Association suisse d'archéologie classique. Depuis l'automne 2007, elle est membre du comité scientifique de rédaction de la revue Antike Kunst. Membre associée d’AnHiMA (Anthropologie et histoire des mondes antiques, UMR 8210) depuis 2014, elle fait partie depuis le printemps 2017 du comité scientifique de la Maison de l’histoire (UNIGE).

Ses principaux axes de recherche sont l’iconographie grecque et romaine et particulièrement le dialogue entre texte et image, et la reprise et la resémantisation par les Chrétiens de schémas iconographiques « classiques », l’études des associations (dionysiaques en particulier), la religion grecque et romaine.

 

Christophe Schmidt, a obtenu en 1997 à l’Université de Lausanne sa licence ès lettres avec un mémoire intitulé Les unités palmyréniennes de l'armée romaine (Prix de Faculté en 1998). Docteur en histoire romaine de l’Université de Paris XIII avec une thèse consacrée aux inscriptions religieuses découvertes dans les camps de l’armée romaine du Haut-Empire, soutenue en 2005. Il a été assistant, maître-assistant et premier assistant à l’Université de Lausanne. Chargé d’enseignement en histoire ancienne à l’Université de Genève depuis 2005, il a été suppléant du Prof. P. Sánchez de 2011 à 2015. Rédacteur à L’Année épigraphique (Paris) depuis 2001.

Ses principaux thèmes de recherche sont l’armée romaine du Haut-Empire et les inscriptions mineures.

 

Luis Silva Reneses, né en 1989, a obtenu son doctorat ès lettres en 2019 avec une thèse consacrée aux déplacements de communautés organisés par la République romaine en Occident. D’abord assistant en histoire ancienne (2012-2019), il est devenu maître-assistant en 2019 et ses recherches actuelles portent sur l’impérialisme carthaginois en Ibérie. Il a également séjourné une année à l’Université de Saragosse dans le cadre d’une bourse Doc.Mobility du Fonds national suisse (2016-2017).

Ses principaux centres d’intérêt sont les relations entre États et les impérialismes, la mobilité humaine, la numismatique et les constructions identitaires dans l’Antiquité, particulièrement à l’époque hellénistique.

 


mémoire-s de master

Sous la direction de Pierre Sánchez

Daphné Thallon, Les stratégies politiques des magistrats athéniens : Thémistocle face à ses adversaires – de 483/2 à 471/0 av J.-C.
À Athènes, au début du Ve siècle av J.-C, les aristocrates employèrent différentes stratégies pour écarter leurs adversaires et consolider leur position dans la cité : alliances matrimoniales, procès pour tyrannie, manipulation populaire et aussi, le vote de l’ostracisme. Thémistocle, archonte athénien et strategos à Salamine, aurait ardemment mis en œuvre ces tactiques pour arriver à ses fins. Ce travail, en s’appuyant sur les sources antiques et sur les hypothèses modernes, analyse donc les stratégies employées par Thémistocle et ses potentiels rivaux, tels que Miltiade, Xanthippe, Aristide et Cimon. C’est pourquoi, il comporte une partie uniquement dédiée à la procédure d’ostracisme, afin de mieux comprendre le fonctionnement de la politique athénienne à cette époque. Il émet également des hypothèses sur les objectifs précis de Thémistocle et de ses adversaires, tout en présentant les obstacles que ces magistrats rencontrèrent. Il expose les enjeux en tentant de clarifier les témoignages et hypothèses des Antiques et des Modernes, qui manquent souvent d’objectivité et de recul.

 

Sous la direction de Christophe Schmidt

Samuel Angeloni, Tibère et les femmes de la gens Claudia : Etude des relations entre l’empereur et Livie, Livilla et Julia Livilla.
Plusieurs femmes de la famille impériale ont joué un rôle important sous le règne de Tibère. Celles-ci appartenaient soit à la gens Iulia, la famille d’Auguste, soit à la gens Claudia, la famille de Tibère. Parmi ces dernières, la principale n’est autre que sa mère et veuve d’Auguste, Livie, qui est aussi celle pour laquelle les informations sont les plus abondantes. Il ne faut pas pour autant négliger sa nièce, Livilla (qui deviendra l’épouse de son fils Drusus le Jeune), et sa petite-fille Iulia Livilla, même si leur importance historique est moindre. Les relations que Tibère a entretenues avec les femmes de la gens Iulia furent mauvaises, en particulier avec sa belle-fille Agrippine l’Ancienne, ce qui s’explique notamment par les prétentions dynastiques de celle-ci. On pourrait penser qu’il en allait différemment avec les femmes de la gens Claudia. Or, l’analyse à laquelle procède ce travail montre que même avec les femmes de sa propre gens, Tibère entretint des relations complexes, voire difficiles, où se mêlent luttes pour le pouvoir, affaires de famille, intrigues de cour et considérations politiques. La responsabilité de cet état de fait semble avoir été partagée.

Unité d'histoire médiévale

Prof. Mathieu Caesar


Le regard porté sur les sociétés médiévales, à la fois proches et lointaines de notre époque par certains aspects, ne cesse de façonner notre culture. Si les monuments qui nous entourent prouvent l’importance de cet héritage, des séries telles que Games of Thrones témoignent de la fascination qu’exerce cette époque aujourd’hui. L’unité d’histoire médiévale dispense des enseignements qui offrent aux étudiant-e-s la possibilité d’approcher ces sociétés dans leur complexité et de mieux comprendre leur influence sur notre monde contemporain.

 

Les cours et les séminaires proposés aux étudiant-e-s de Bachelor permettent de choisir parmi des thèmes riches et variés, concernant aussi bien le haut que le bas Moyen Âge. À titre d’exemple, les séminaires de cette année 2021-2022 traiteront des villes italiennes, des soins du corps, de l’An Mil, des pèlerinages pendant le haut Moyen Âge ou encore des justices médiévales et de l’écriture des biographies. Le cours proposé aux étudiant-e-s avancé-e-s portera en revanche sur la ville de Genève dans la longue période (IVe-début du XVIe s).

 

L’unité propose aussi un Atelier de recherche (BA6) qui s’adresse aux étudiant-e-s désirant approfondir de nouvelles méthodes de travail et découvrir les nouvelles orientations de la recherche en histoire médiévale. L’unité offre aussi – tant au niveau du Bachelor que du Master – l’enseignement des paléographies médiévales. Couvrant une vaste palette temporelle à travers l’étude d’une pluralité de textes et d’écritures, ces séminaires permettent aux étudiant-e-s d’appréhender les sources manuscrites avec plus d’aisance pour leurs futurs travaux de recherche, notamment les mémoires de Master.

 

Si le latin n’est pas indispensable pour celles et ceux qui étudient l’histoire médiévale, l’acquisition de cette langue s’avère néanmoins recommandée pour la préparation d’un mémoire de Master dans cette discipline. Une initiation au latin est offerte par le Département des sciences de l'Antiquité et peut être créditée en tant que BA7 (Savoirs complémentaires 2) ou dans le module libre BA15.

 

Les enseignements de Master sont l’objet de cours-séminaires qui permettent aux étudiant-e-s de travailler avec les enseignant-e-s sur les chantiers de recherche actuels. Ces enseignements portent une attention particulière à l’analyse des sources, à l’historiographe ainsi qu’à l’écriture scientifique, offrant ainsi des bases solides pour tout travail de Master. Ils portent cette année sur le problème des revers personnels à la fin du Moyen Âge, sur la genèse et le développement du culte des saints en Occident ainsi que sur les féminités et masculinités médiévales.

 

Les recherches menées par les enseignant-e-s attestent également de la richesse et de la diversité des intérêts au sein de l’unité d’histoire médiévale. Si l’histoire culturelle, religieuse, des pratiques sociales et du genre paraît bénéficier d’une attention plus marquée, les enseignant-e-s de l’unité sont également actifs dans des domaines de recherche tels que l’histoire politique ou l’histoire régionale.

 


ENSEIGNANT-E-S

Mathieu Caesar, est Professeur associé en histoire médiévale depuis août 2020. Après avoir obtenu une licence ès Lettres à l’Université de Genève (histoire générale et italien), il a soutenu son doctorat en histoire médiévale (2009) avec une thèse portant sur le pouvoir politique à Genève à la fin du Moyen Âge. Il a été par la suite maître-assistant et chargé de cours. Il a également enseigné à la University of Chicago (2015) et à l’Université de Lausanne (2019-2020). Il a obtenu des bourses du FNS pour des séjours de recherche à l’Université de Lyon 2 et à l’ENS Paris (2006-2007) et à la University of Chicago (2013-2015). Avec Franco Morenzoni il a dirigé un projet de recherche intitulé La Loi du Prince etfinancé par les FNS (2012-2015). Ses réflexions actuelles portent sur les idéaux réformateurs et les conflits entre factions dans le duché de Savoie à la fin du Moyen Âge, sur la circulation des idées et les enjeux diplomatiques relatifs au financement des croisades, ainsi que sur le problème des chutes sociales et politiques.

 

Anne-Lydie Dubois, maître-assistante en histoire médiévale. Elle a obtenu un doctorat en 2019 avec une thèse intitulée Éduquer l’homme, former la masculinité laïque : réflexions et pastorale mendiante au XIIIe siècle. Dans une perspective d’histoire culturelle du genre, cette étude interroge la manière de définir et de prescrire un comportement spécifiquement masculin aux laïcs à travers un ensemble de sources issues du milieu clérical. En 2016-2017, Anne-Lydie Dubois a effectué un séjour de recherche au laboratoire ICT (Identités, Cultures, Territoires) de l’Université Paris Diderot au bénéfice d’une bourse du Fonds national suisse de la recherche scientifique.

 

Virginie Pochon, assistante en histoire médiévale. Virginie Pochon a fait ses études à l’Université de Genève. En 2017, elle a soutenu un mémoire intitulé « L’alchimiste et le juge. Le statut juridique de la pratique de l’alchimie (XIIIe–XVe siècle) ».

Elle poursuit aujourd’hui ses recherches dans le cadre d’une thèse, menée sous la direction des professeurs Franco Morenzoni (Université de Genève) et Jean-Patrice Boudet (Université d’Orléans), qui s’intéresse aux pratiques ainsi qu’aux discours de la justice criminelle sur la figure de l’alchimiste durant la seconde moitié du Moyen Âge.

Ses domaines de recherche et d’enseignement portent sur l’histoire des sciences dites « occultes » et leurs représentations durant la seconde moitié du Moyen Âge dans une perspective juridique, culturelle ou encore sociale. Elle s’intéresse aussi à l’histoire de l’écrit et de sa matérialité.

 

Martin Roch, chargé de cours, a obtenu un doctorat en histoire médiévale à l'université de Genève en 2006. Auparavant, il a enseigné de 1991 à 2000 à l'Université Fu Jen (Taiwan). Depuis 2000, il a assuré différents enseignements en histoire médiévale à l'université de Genève, ainsi qu’à celle de Lausanne. Il a publié chez Brepols (2009) L’intelligence d’un sens. Odeurs miraculeuses et odorat dans l’Occident du haut Moyen Âge (Ve-VIIIe siècles) puis a bénéficié d’un Forschungstipendium de la Gerda Henkel Stiftung (2010-2011). Ses recherches portent surtout sur l'histoire culturelle et religieuse, avec un intérêt particulier pour le haut Moyen Âge. Elles ont débouché en 2018 sur la publication d'un essai historique: Le Moyen Âge avant l'aube. Témoins et acteurs d'un monde en mutation (Paris 2018).

 


PUBLICATION-S

Mathieu Caesar

  • « Government and Political Life during an Age of Transition (1451-1603) », dans A Companion to the Reformation in Geneva, éd. Jon Balserak, Leiden, Brill, 2021, p. 27-50.
  • « Un monde incertain. Diffusion des idées évangéliques et réformes concurrentes à Genève et en Savoie (vers 1520-1530) », dans La construction internationale de la Réforme et l’espace romand : courants religieux, mutations sociales et circulation des idées à l’époque de Martin Luther, éd. D. Solfaroli Camillocci, N. Fornerod, C. Grosse, K. Crousaz, Paris, Garnier, 2021, p. 111-129.

 

Martin Roch

  • « Les martyrs et la résurrection », Connaissance des Pères de l’Eglise, 160 (2020), p. 30-41.
  • « Richesse et pauvreté chez Salvien de Marseille (Ve siècle), entre devoirs des individus et idéal social », Revue suisse d’histoire, 70/3 (2020), p. 408–425.

 

Unité d'histoire moderne

prof. marie houllemare


Les enseignements des professeur-e-s et des collaborateurs et collaboratrices de l'unité d'histoire moderne portent sur l'ensemble de l'histoire de l'Europe moderne, entre la Renaissance et la Restauration de 1815. Les perspectives développées concernent tant la société, les institutions et la culture de l’écrit, que les pratiques sociales, les représentations et les idées politiques et religieuses.

 

La première partie des enseignements (assurée par l'Institut d'Histoire de la Réformation : https://www.unige.ch/ihr/) s'inscrit dans le cadre d'une première modernité bouleversée par l'éclatement de l'unité chrétienne. L'émergence des confessions protestantes conduit à des ruptures fondamentales dans la culture européenne : conscience de l'homme, rôle central de l'imprimerie, exils et luttes, droit de résistance des communautés religieuses et contestation des autorités.

 

Ancrant le siècle de Voltaire dans la "crise de la conscience européenne", les enseignements concernant le temps des Lumières et des Révolutions illustrent la deuxième modernité politique, religieuse et culturelle de l'Ancien Régime. L'accent est mis sur les sociétés en voie de sécularisation, l'Etat moderne, les rivalités coloniales, la genèse de droits nés des conflits politiques, mais aussi les crimes et la justice (équipe Damoclès : https://unige.ch/lettres/istge/damocles/).

 

Entre sources, recherches en archives, historiographie et croisement des disciplines et des approches, les étudiant-e-s sont ainsi familiarisés avec les principales périodes de l'Ancien Régime autour d'objets qui en montrent la spécificité par rapport à la période contemporaine : Etats et Eglises, cultures familiales et conjugales, débats d'idées à travers les imprimés, justice et censure, République des Lettres, encyclopédismes, sensibilités... Ces objets permettent aux étudiant-e-s de mesurer la présence de ce passé récent, à la fois singulier et familier, qui est à bien des égards au fondement du monde actuel.

 


ENSEIGNANT-E-S

Fabrice Brandli, est chargé de cours au Département d’histoire générale, après avoir été assistant (2003-2009), boursier FNS « jeune chercheur » à l’Institut d’histoire de la Révolution française (2005-2006), puis maître-assistant dans le programme FNS/Sinergia « Acteurs de la fabrique des savoirs et construction de nouveaux champs disciplinaires » (2010-2014). Il a également participé comme collaborateur et coordinateur scientifique au programme FNS/Sinergia « Herméneutique des Lumières » (2014-2018). Sa thèse porte sur les relations diplomatiques entre la France et Genève au XVIIIe siècle, avec une attention particulière accordée aux mécanismes cérémoniels comme modèles d’interaction entre des cultures politiques différentes. Elle a été publiée en 2012 aux Presses universitaires de Rennes sous le titre Le nain et le géant. La République de Genève et la France au XVIIIe siècle, cultures politiques et diplomatie. Fabrice Brandli s’est également intéressé à l’histoire de la coopération judiciaire qui a fait l’objet du troisième numéro de Beccaria. Revue d’histoire du droit de punir (2017) qu’il a dirigé. Il a proposé l’édition critique d’une dizaine de pamphlets de Voltaire parus entre 2012 et 2018 dans les Œuvres complètes de Voltaire (Oxford, Voltaire Foundation). Il travaille actuellement dans une perspective d’histoire culturelle et d’anthropologie historique sur les rapports entre humanité et animalité, notamment avec le projet en cours d’un livre sur les animaux dans l’imaginaire utopique moderne. Fabrice Brandli est membre du Comité de la Société Jean-Jacques Rousseau. Il co-dirige avec Martin Rueff la collection Lumières 21 des éditions Georg. Domaines d’intérêt : histoire sociale, intellectuelle et culturelle de l’Etat moderne, des républiques et des républicanismes, de la guerre et de la paix, de la diplomatie, de la construction des Lumières, des normes juridiques et des pratiques judiciaires, des réseaux et des modèles de sociabilité à l’époque moderne et durant la période révolutionnaire, des débats naturalistes sur les animaux, les monstres et les hybrides. Pour plus d’informations : http://unige.academia.edu/FabriceBrandli

 

Loraine Chappuis, est maître-assistante en histoire moderne depuis février 2020. En décembre 2019, elle a soutenu sa thèse de doctorat, intitulée « ‘Avoir la compagnie de l’autre sexe’: la répression des relations charnelles illicites à Genève au XVIIIe siècle: une histoire de l'expression sociale du désir selon les procès en paillardise». Son travail porte sur l'histoire sociale de la famille et de la sexualité saisie à travers les archives judiciaires. En s’appuyant sur l’histoire du genre et du contrôle social, ses recherches sont consacrées à la répression des relations sexuelles hors mariage et à l'intégration familiale des enfants naturels à Genève de la fin du XVIIe à la fin du XVIIIe siècle.

Entre 2013 et 2018, elle a été au bénéfice d’un subside Doc.ch du FNS, puis d’une bourse de cinq mois de la Fondation Schmidheiny, avant de devenir assistante suppléante entre août 2018 et février 2020. Depuis 2013, elle a intégré l’équipe de recherche Damoclès (Droit, administration, magistrat, ordre, lois et société). Elle est l’autrice de plusieurs articles dont quelques-uns en peer review: « Enquêter, baptiser, réprimer: le contrôle de la bâtardise à Genève (1750-1770) », Crime, Histoire et Sociétés, 2014, 1, pp. 57-79; « ‘La pomme de discorde’: l’intégration familiale des bâtards à Genève au XVIIIe siècle », Carole AVIGNON (dir.), Bâtards et bâtardises dans l’Europe médiévale et moderne, Rennes, PUR, 2016, pp. 345-356 ou encore «Unwed mothers and their illegitimate children in 18th-century Geneva», Journal of History of Family, 2020, 2 (à paraître).

Elle a en outre contribué à l’organisation de deux colloques internationaux. Avec Michel Porret, Marc Ortolani et Frédéric Chauvaud en 2015 à Genève: «Fodéré: à la genèse de la médecine légale moderne», dont les actes sont à paraître en 2020: Faire parler les corps. François-Emmanuel Fodéré à la genèse de la médecine légale moderne, Genève, Georg, 2020. Et avec Lucas Rappo, Aline Johner et Sandro Guzzi-Heeb à Lausanne en 2016 « Sexualité, parenté, politique et religion. Idées globales, pratiques locales (XVIe-XIXe siècles) ».

 

Jérémie Ferrer-Bartomeu, docteur en histoire moderne de l’École nationale des chartes, diplômé de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, ancien membre de la Casa de Velázquez (Madrid), ancien fellow de la Newberry Library (Chicago).

Historien des pouvoirs politiques à l’époque moderne, Jérémie Ferrer-Bartomeu s’intéresse aux institutions nées dans le contexte des guerres civiles et plus spécifiquement celles qui sont chargées de la préparation, de la projection, de la réception et du maniement de l’écrit politique. Il a rédigé une thèse de doctorat de 2013 à 2017, entre Paris et Madrid, consacrée aux secrétaires d’État de Charles IX à Louis XIII ; elle montre en particulier comment l’inflation documentaire suscitée par les guerres de Religion et les conflits géopolitiques de forte intensité ont alors modifié en profondeur la nature des bureaux des monarchies ouest-européennes et leurs sociétés politiques. Il s’est ensuite attaché lors de son post-doctorat en France (Nanterre, Tours) puis en Suisse (Neuchâtel, Fribourg, Genève) à donner de l’ampleur aux résultats de sa thèse. Il a ainsi varié les échelles d’analyse (locales et provinciales, nationales et impériales), les aires géographiques (Flandres, Angleterre, cantons et villes suisses) et l’empan chronologique de ses recherches et de ses dépouillements pour englober toute la première modernité.

 

Marie Houllemare, a étudié l’histoire aux universités de Grenoble et de Paris-Sorbonne, où elle a obtenu un doctorat en 2006. Elle a enseigné l’histoire moderne à Paris-Sorbonne, puis à l’Université de Picardie Jules Verne (Amiens), comme professeure agrégée, maître de conférences (2009) et professeure (2019). Membre junior de l’Institut Universitaire de France (promotion 2014), elle a été détachée auprès de Mondes Américains (EHESS / CNRS) en 2014-2015, et professeure visitante au Oxford Center for Global History (2015-2017) et au Oxford Center for European History (2018).

Habilitée à diriger des recherches depuis 2018, elle est spécialiste de l’histoire de l’Etat impérial, des savoirs de gouvernement, de la communication politique et des archives à l’époque moderne. Après des premiers travaux sur l’histoire des gens de justice et de leur rôle politique dans la France et la Savoie du XVIe siècle, elle a tourné depuis une dizaine d’années ses recherches vers l’histoire comparée et connectée des empires européens. Elle a étudié la construction de l’empire français à travers plusieurs articles consacrés à la mobilisation de l’écrit administratif et un ouvrage sur les politiques répressives dans les colonies aux XVIIe-XVIIIe siècles (à paraître). Elle mène aussi des enquêtes collectives en histoire globale de la violence, avec A Global History of Early Modern Violence and its Restrain (Manchester, 2020) et la préparation en cours d’un Oxford Handbook on The Seven Years War.

 

Paul-Alexis Mellet, est professeur ordinaire d’histoire moderne à l’Université de Genève (Faculté des Lettres) et membre de l’Institut d’Histoire de la Réformation. Il a auparavant été maître de conférences à l’Université de Cergy-Pontoise, puis au CESR de Tours (Centre d’Études Supérieures de la Renaissance) où il est toujours chercheur associé. Il a d’abord suivi des études de Philosophie (Paris-Sorbonne) et d’Histoire (Panthéon-Sorbonne), avant d’être reçu à l’agrégation d’Histoire. Il consacre ensuite sa thèse aux Monarchomaques protestants, sous la direction de Gérald Chaix (2004, CESR / Université de Tours), dont est tirée un livre: Les Traités Monarchomaques. Confusion des temps, résistance armée et monarchie parfaite (vers 1560-vers 1600), Genève, Droz, 2007, 584 p. Son habilitation à diriger des recherches (HDR), conduite sous la direction de Denis Crouzet (2017, Université de Paris-Sorbonne), avait pour thème l’étude des remontrances imprimées en France entre 1550 et 1610. Ce thème a donné lieu à un ouvrage collectif, codirigé avec Ullrich Langer (Université du Wisconsin-Madison) : Les remontrances (Europe, XVIè-XVIIIè siècle). Textes et commentaires, Paris, Garnier, 2021, 484 p. Une monographie sur les remontrances imprimées en France pendant les guerres civiles (fin du XVIe siècle) est en cours d’édition.

Il a bénéficié de plusieurs bourses de recherche pour étudier des fonds anciens, notamment à Genève (BGE / IHR), Wolfenbüttel (Bibliotheca Augusta), Bruxelles (Bibliothèque Royale), Chicago (Newberry Library) et à l’Université du Wisconsin-Madison (Solmsen Fellow à l’Institute for Research in the Humanities).

 

Alice Rey, a intégré l'unité d'histoire moderne en août 2017 en tant qu'assistante-doctorante. Son mémoire de master, intitulé A la recherche du corps dans la pensée de Jeremy Bentham. Une autopsie philosophique, propose de mettre en valeur la place qu'occupe le corps dans la philosophie politique de ce philosophe anglais du XVIIIe siècle. L'axe de ses recherches se focalise principalement sur les questions de philosophie politique et d'histoire des idées au temps des Lumières et plus particulièrement sur le rapport entre l'individu et l’État et la place qu'occupe le corps au sein de cette relation. Elle prépare une thèse de doctorat qui aura pour but de développer cette recherche en mettant en exergue la place du corps dans la définition de l'individu au XVIIIe siècle.

 

Daniela Solfaroli Camillocci, professeure associée FL-FT, Directrice de l’Institut d’histoire de la Réformation ainsi que Directrice adjointe de la Maison de l’Histoire. Elle a étudié à Pise, à Bologne et à Genève. Titulaire d’un doctorat en histoire moderne (1997, Pise, Scuola Normale Superiore) et d’un DEA en études réformées (2002, Genève, IHR/FT), elle exerce son activité de recherche à l’IHR. Elle est membre fondatrice du network de recherche EMoDiR (Early Modern Religious Dissents and Radicalism). Spécialiste de l’histoire culturelle de la première époque moderne (siècles XVe-XVIIe), qu’elle aborde sous l’angle de l’histoire des femmes et du genre, de l’histoire de la spiritualité et des pratiques religieuses, et de l’histoire sociale de la culture, elle donne des enseignements sur l’époque de la Réforme et des conflits religieux en Europe pour les plans d’étude d’histoire générale, histoire des religions, études genre, et histoire du christianisme.

 

Olinda Testori, diplômée en histoire générale en septembre 2011 à la Faculté des Lettres. Olinda Testori a écrit son mémoire de maîtrise sur la pratique médico-légale dans la campagne genevoise à la fin du XVIIIe siècle. Assistante en histoire moderne à l'Université de Genève depuis février 2015, elle prépare une thèse de doctorat sur la prévention des périls urbains dans la ville d'Ancien Régime, à partir des archives de la République de Genève, sous la direction de Michel Porret et la co-direction de Pascal Bastien (Uqàm-Montréal).

Elle est l’une des onze lauréates du Subside Tremplin 2020 de l’Université de Genève (Service égalité & diversité /Rectorat). Ses recherches portent sur l'histoire sociale de la justice, l’histoire des polices et sur l’histoire urbaine au siècle des Lumières. Elle a récemment publié : « Enjeux médico-légaux de la mort accidentelle dans le traité de Fodéré », in Chappuis L., Chauvaud F., Ortolani M., Porret M., (éd.), Fodéré à la genèse de la médecine légale. Doctrines, pratiques, savoirs et réseaux d’experts : des Lumières au début du XXe siècle. Actes du colloque international, Genève, novembre 2015, éditions Georg, Genève, 2021. Elle a aussi dirigé avec Michel Porret Frankenstein, le démiurge des Lumières.Actes du colloque international, Genève, novembre 2016, éditions Georg, Genève, 2020.

 

Clarissa Yang, bénéficie du subside Doc.CH du Fonds National Suisse depuis mars 2020. Diplômée en septembre 2018 d’un Master en histoire générale à l’Université de Genève, elle a écrit son mémoire sur la peine du bannissement à Genève au XVIIIe siècle (sous la direction de Michel Porret). Intéressée par l’histoire du genre et de la criminalité, elle prépare une thèse sur les liens entre violences et masculinités dans la seconde modernité à Genève sous la direction de Michel Porret, de Fabrice Brandli et de Pascal Bastien (UQAM).

 


Publications

Olinda Testori

  • Frankenstein, le démiurge des Lumières.Actes du colloque international, Genève, novembre 2016. Direction de l’ouvrage avec le Prof. Michel Porret, éditions Georg, Genève, 2020.
  • « Enjeux médico-légaux de la mort accidentelle dans le traité de Fodéré », in Chappuis L., Chauvaud F., Ortolani M., Porret M., (éd.), Fodéré à la genèse de la médecine légale. Doctrines, pratiques, savoirs et réseaux d’experts : des Lumières au début du XXe siècle. Actes du colloque international, Genève, novembre 2015, éditions Georg, Genève, 2021.

 

Unité d'histoire contemporaine

prof. alexander keese


Genève, une ville cosmopolite et un des principaux centres du monde pour l’activité des organisations internationales, correspond de la meilleure manière à une équipe de spécialistes en histoire contemporaine qui prend le chemin de l’histoire globale, de l’histoire internationale et de l’histoire européenne. Les institutions des Nations Unies, l’Organisation Internationale du Travail, le Comité International de la Croix Rouge, ou l’Organisation Mondiale de la Santé se trouvant à Genève, avec leurs riches archives, ces organisations font de Genève une ville exceptionnelle pour la recherche historique. Une partie des activités de l’unité mettent en perspective les réseaux, les expertises, les idées qui se formaient autour de ces organisations, dans le sens d’une histoire globale. Mais pour l’unité, cet engagement avec le transnational, l’européen, et les perspectives croisées va aussi dans beaucoup d’autres sens : l’intérêt pour l’histoire sociale ; le changement des formes de vie au XIXe et XXe siècle, aux différents lieux d’un monde passant par plusieurs phases de globalisation ; les transferts culturels et intellectuels ; les relations internationales.

 

L’unité est très diversifiée au niveau des intérêts géographiques. Les Amériques, l’Afrique subsaharienne et l’Europe sont fortement présentes, mais l’unité offre aussi des expertises sur la Chine contemporaine et le Moyen-Orient. Ce degré des possibilités de spécialisation régionale, qui se voient renforcées par les enseignements complémentaires des différents départements de langues et cultures de la Faculté des Lettres, et qui se retrouvent au sein de l’unité dans les thématiques transversales et globales, est probablement unique en Suisse.

 

La Guerre froide, le colonialisme dans le monde, l’histoire des relations internationales, la question de la nation et du nationalisme en Europe et d’un point de vue global, sont au cœur de l’unité, mais aussi l’histoire des migrations et des diasporas, de l’influence culturelle et intellectuelle des Etats-Unis, et les bouleversements internes des sociétés européennes, sont des éléments importants d’analyse étudiés par les membres de l’unité. Ces thématiques s’expriment par les projets internationaux et par les activités de recherche qu’elles et ils développent, mais aussi dans l’offre d’enseignement. Par le vaste panorama de thématiques souvent globales, et la grande sélection d’aires géographiques, les activités de l’unité sont un pilier de l’enseignement pour le prestigieux Bachelor en Relations Internationales (BARI) et les programmes de Master interdisciplinaires du Global Studies Institute. Un résultat des spécialisations régionales et interrégionales présentes dans l’unité, est le programme de Master en Histoire transnationale. Ce programme de Master introduit les étudiant-e-s dans le champ encore novateur de l’histoire globale ou global history. Au semestre d’automne 2021, Emmanuel dalle Mulle (du Graduate Institute à Genève), enseignant suppléant, donnera sa vision de l’histoire des nations et nationalismes en Europe ; spécialiste notamment des nationalismes régionaux, sa présence enrichira le travail de l’unité en matière d’enseignements.


 

ENSEIGNANT-E-S

Pedro Cerdeira, est assistant au sein de l'Unité d'histoire contemporaine. Entre 2015 et 2019 il a été doctorant dans le cadre du projet FNS « Decolonisation as regional experience and global trend: understanding a global phenomenon through processes from West Africa, 1950-1977 », sous la direction du Prof. Alexander Keese. Il travaille sur le cas de l'ancienne Guinée Portugaise, en particulier sur l'administration coloniale locale et le rôle des intermédiaires africains.

Il est chercheur associé à l'Institut d'histoire contemporaine de l'Université nouvelle de Lisbonne et membre de la Cátedra Lídia Jorge (ancien Centre d'études lusophones) de l'Université de Genève. Il fait aussi partie du comité de rédaction de deux revues basées à l’Université de Genève : la Revue d’histoire contemporaine d’Afrique et Língua-lugar. Literatura, História, Estudos Culturais (études lusophones).

 

Christoph Conrad, professeur ordinaire depuis 2002. Il a obtenu un Doctorat en histoire contemporaine (Dr. phil.) à l’Université Libre de Berlin en 1992, où il fut successivement maître assistant et administrateur responsable du Centre d’histoire comparée de l’Europe (ZVGE). Il a été chercheur ou professeur invité à l’Université de Harvard (en 1994/95, 1998, 2009 et 2017), au Netherlands Institute for Advanced Studies (NIAS), au Wissenschaftszentrum Berlin (WZB), à l’Institut des Sciences de l’Homme (IWM) à Vienne, à l’Université de Fribourg en Brisgau (FRIAS), au centre de recherche «re: work» de l’Université Humboldt de Berlin , à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, l’Ecole Normale Supérieure (rue d’Ulm) et l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, Paris. Ses domaines de recherche sont le vieillissement global, l’histoire comparée des États-providence ainsi que l’histoire de l’historiographie.

 

Marie-Luce Desgrandchamps, chargée d’enseignement au Département d’histoire général depuis 2016. Elle a soutenu en 2014 une thèse de doctorat en cotutelle (UNIGE / Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) qu’elle a publié aux PUR en 2018 sous le titre L’humanitaire en guerre civile. La crise du Biafra (1967-1970). Grâce au soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique, elle a été chercheuse invitée au Humanitarian and Conflict Response Institute de l’université de Manchester (postdoc, 2017-2019), à New York University, au King’s College London, et à l’Institut français de recherches en Afrique à Ibadan (IFRA-Nigeria) (2011-2012). Entre 2014 et 2017, elle en outre travaillé en tant que collaboratrice scientifique pour le Festival Histoire et Cité (histoire-cite.ch) à la Maison de l’histoire, dont elle est actuellement membre de la direction. Lauréate du prix « jeune chercheur » de la Fondation Croix-Rouge française en 2018, ses recherches portent sur l’histoire de l’aide humanitaire, des ONG et des organisations internationales, ainsi que sur l’histoire contemporaine de l’Afrique. Elle est également co-investigator dans le projet « Colonial and Transnational Intimacies: Medical Humanitarianism in the French external Resistance, 1940-1945 »financé par l’Arts and Humanity Research Council au Royaume-Uni (2020-2022) et est engagée comme chercheuse senior sur le projet « La croix face à l’étoile rouge : humanitaire et communisme au XXe siècle » financé par le FNS (2021-2025) à l’Université de Fribourg.

 

Luca Gabbiani, a étudié l’histoire et le chinois à la Faculté des Lettres de l’Université de Genève, dont il est diplômé en 1993. Par la suite, il a étudié à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, dont il obtient un DEA puis un doctorat en histoire et civilisation (2004). Il est spécialiste de l’histoire de l’empire chinois tardif (dynastie Qing, XVIIe-XXe siècles).

Au cours de ses études doctorales, il a passé trois ans à Pékin (1997-2000), au bénéfice d’une bourse jeune chercheur du FNS et d’une bourse d’études du gouvernement chinois. À la suite de sa thèse, il a obtenu une bourse postdoctorale du gouvernement japonais et a séjourné seize mois à l’université de Tokyo (2004-2005). Il est engagé comme maître de conférence au sein du département d’histoire de l’Institut d’Études Politiques de Strasbourg à l’automne 2005, puis devient membre de l’École française d’Extrême-Orient (EFEO) en 2006. Il a dirigé le Centre de Taipei de l’EFEO de 2007 à 2011, puis celui de Pékin de 2011 à 2016. Il a obtenu son Habilitation à diriger des recherches en 2017. Depuis son retour en Europe en 2016, il enseigne à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales.

Ses recherches portent sur l’histoire sociale et institutionnelle de l’empire chinois à l’époque moderne. Il s’intéresse en particulier à l’histoire urbaine, aux institutions de gouvernance des villes et au droit chinois traditionnel. Il a publié divers ouvrages et articles sur ces sujets, parmi lesquels Pékin à l’ombre du Mandat céleste. Vie quotidienne et gouvernement urbain sous la dynastie Qing, 1644-1911 (Paris, Éditions de l’Ehess, 2011), et Urban Life in China. Communities, Institutions, Representations (L. Gabbiani ed., Paris, Éditions de l’EFEO, 2016).

Il a été co-coordinateur du programme de recherche « Legalizing Space in China » financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR) entre 2011 et 2015 (http://lsc.chineselegalculture.org/). Il est à présent senior researcher au sein de l’équipe du programme « Elites, networks, and power in modern urban China (1830-1949) », financé par le European Research Council pour la période 2019-2023 (PI Christian Henriot, Université Aix-Marseille).

Hormis ses activités de recherche et d’enseignement, Luca Gabbiani est aussi éditeur associé de la revue T’oung Pao et membre de la rédaction de la revue Cahiers d’Extrême Asie.

 

Olga Hidalgo-Weber, docteure ès lettres de l’Université de Genève. Olga Hidalgo-Weber est chargée de cours en histoire contemporaine au département d’histoire de la faculté des Lettres et au Global Studies Institute. Soutenue en 2015, sa thèse s’intitule Dimensions transnationales des politiques sociales britanniques : le rôle de la Grande-Bretagne au sein de l’Organisation internationale du travail, 1919-1946. Ses travaux de recherche et d’enseignement portent sur l’histoire politique et sociale de la Grande-Bretagne aux XIXe et XXe siècles, l’histoire des organisations internationales, l’histoire de l’Europe et les questions de guerre et de paix au XXe siècle. Elle a reçu pour sa thèse universitaire le Prix Robert Harvey 2016 de l’Université de Genève, et, le Prix Francis Blanchard 2015 de l’Association française pour l’Organisation internationale du travail.

 

Lou Jacquemet, est assistante suppléante en histoire contemporaine au sein du Département d’histoire générale depuis août 2020.

Titulaire d’une maîtrise en histoire générale de l’Université de Genève, avec la soutenance d’un mémoire intitulé « "Maitriser la nature : entre exploitation commerciale, appréhension scientifique et domination théâtralisée". Les ménageries ambulantes à Genève au XIXe siècle, témoin du rapport homme-animal dans un monde en mutation » 

Sous la direction du Professeur Ludovic Tournès, elle prépare actuellement un projet de thèse qui a pour objectif d’analyser les logiques transnationales dans lesquelles évoluent les professionnels de musées. Plus précisément, elle s’intéresse au rôle structurant que jouent les circulations transatlantiques dans la re-définition au niveau international du rôle social du musée et dans la modernisation de ces institutions (1920-1960).

 

Alexander Keese, professeur ordinaire d’histoire de l’Afrique subsaharienne.Il a soutenu sa thèse de doctorat en 2004 à l’Université de Fribourg-en-Brisgau et sa thèse d’habilitation à diriger des recherches en 2010 à l’Université de Berne. Il a été directeur d’un projet de recherche (ERC Starting Grant n°240898 de la Commission Européenne) portant sur le travail forcé comme phénomène de l’histoire africaine (ForcedLabourAfrica) à l’Université de Porto, puis à l’Université Humboldt de Berlin ; il a intégré le Département d’histoire générale en octobre 2015, d’abord comme Professeur boursier du Fonds National Suisse. Il a été lauréat du Prix Latsis National 2016, attribué en janvier 2017.

Ses publications principales sont: Living with Ambiguity: Integrating an African Elite in French and Portuguese Africa, 1930–61 (Stuttgart, Steiner, 2007); (sous la dir.) Ethnicity and the Long-Term Perspective: the African Experience (Berne, Peter Lang, 2010); (sous la dir., avec Tony Chafer) Francophone Africa at Fifty (Manchester, Manchester University Press, 2013); (avec Philip Havik et Maciel Santos), Administration and Taxation in Former Portuguese Africa, 1900–1945 (Newcastle-upon-Tyne, Cambridge Scholars Publishing, 2015); Ethnicity and the colonial state: finding & representing group identifications in coastal West African and global perspective (1850–1960) (Leiden, Brill, 2016).

 

Sandrine Kott, est professeure d’histoire contemporaine de l’Europe depuis 2004. Elle a étudié à Paris, Bielefeld (Allemagne) et Columbia (New York) et est docteur habilitée à diriger les recherches de l’université de la Sorbonne. Elle a été membre de l'Institut Universitaire de France entre 1997 et 2001. Elle est membre de l’Academia europeae http://www.acadeuro.org/. Depuis 2018, elle est professeure invitée à New York University où elle enseigne chaque année durant le semestre d’automne.

Spécialiste d’histoire sociale européenne, ses recherches ont porté sur l’histoire du travail, des pratiques philanthropiques et de l’Etat social, tout particulièrement en France et en Allemagne et sur la socio-histoire des pays communistes et post-communistes d’Europe centrale. Elle travaille actuellement sur les organisations internationales comme lieu de circulation des savoirs et expertises en matière économique et sociale durant la Guerre froide.

Outre plus de 120 articles et contributions dans des revues et ouvrages français, allemands anglais ou nord-américains elle a publié huit monographies et édité une vingtaine d’ouvrages et numéros spéciaux de revue.

 

Yi-Tang Lin, est post-doctorante du projet FNS intitulé « Rockefeller fellows as heralds of globalization: the circulation of elites, knowledge, and practices of modernization (1920s-1970s) ». Elle a soutenu en 2017 une thèse intitulée « Statistics as a World Language for Public Health? International organizations, transnational actors and local agencies in China, 1917-1950s » à l’Université de Lausanne. Ses recherches actuelles portent sur les pratiques de la santé publique et la culture sélective des plantes en Chine au XXe siècle. A travers les trajectoires des boursiers chinois de la fondation Rockefeller spécialisés dans la santé publique et techniques agricoles, sa recherche a pour but d’analyser à quel niveau les changements politiques en Chine ont influencé la mise en place des sciences et technologies. Pour l'année universitaire 2020-2021, elle est nommée chercheuse invitée au Fairbank Center for Chinese Studies de l'Université de Harvard. Elle a enseigné à l’Université de Lausanne et à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne sur histoire de la mondialisation (enseignement en anglais), histoire internationale contemporaine, et méthode de l’histoire.

 

Anaïs Mansouri, assistante en histoire contemporaine depuis septembre 2020. Elle est titulaire d’une maîtrise en histoire générale obtenue à l’Université de Genève, avec un mémoire intitulé « Neutre et international ? Le CICR et son action dans les guerres balkaniques (1912-1913) ». Sous la direction du Professeur Matthias Schulz, elle prépare actuellement une thèse qui se propose d’étudier le Programme alimentaire mondial (PAM) et la manière dont les intérêts de certains pays donateurs ont pu impacter l’institution, ainsi que les attentes des pays récepteurs dans le contexte des décolonisations.

 

Damiano Matasci, maître-assistant. Diplômé de l’EHESS et ancien pensionnaire étranger de l’ENS de Paris, Damiano Matasci est docteur ès lettres de l’université de Genève et docteur en histoire de l’EHESS. Grâce à des bourses du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) et de la Société Académique de Genève, il a été chercheur invité à l’université d’Heidelberg, au CHRIC/IRICE de l'Université Paris I Sorbonne, à SciencesPo Paris et au Centre for Global History de l'université d'Oxford. Maître-assistant à l’Institut d’études politiques de l’Université de Lausanne entre 2016 et 2019, il a co-dirigé le Centre d’histoire internationale et d’études politiques de la mondialisation. Son premier ouvrage, L’école républicaine et l’étranger. Une histoire internationale des réformes scolaires en France (1870-1914) a été publié en 2015 (Prix Louis Cros 2013; ISCHE First Book Award 2017). Son nouveau projet explore les interconnexions entre les politiques éducatives internationales et impériales en Afrique coloniale française dans les années 1940 et 1950. Il prépare actuellement un deuxième projet de recherche sur l’histoire de la coopération scientifique trans-impériale dans les empires coloniaux européens en Afrique (1920-1965).

 

Caroline Montebello, est assistante-doctorante en histoire contemporaine depuis septembre 2018. Elle est diplômée de l’IEP d’Aix-en-Provence et de l’EHESS de Paris en « études politiques ». Son mémoire de master, dirigé par Hamit Bozarslan, portait sur la trajectoire de l’anthropologue suisse Eugène Pittard (1867-1962) en Turquie et ses relations avec l’administration ottomane, puis kémaliste entre 1910 et 1950. Son projet de thèse, mené sous la direction de Ludovic Tournès et Hamit Borzarslan (EHESS), interroge, plus particulièrement, les engagements scientifiques, politiques et diplomatiques de cet anthropologue en Turquie, en Roumanie et en Albanie dans une logique transnationale.

 

Aline Mueller, est assistante en histoire contemporaine au sein du Département d’histoire générale depuis août 2021. Titulaire d'une maîtrise en histoire générale obtenue à l'Université de Genève, elle a écrit son mémoire de maîtrise sur le mouvement pacifiste féminin en Suisse de 1977 à 1989.  Dans son projet de thèse, sous la direction du professeur Matthias Schulz, elle propose d’étendre ce cadre de recherche aux espaces européens francophone et germanophone, afin d’étudier les spécificités du pacifisme féminin et ses dimensions transnationales dans les années 1970 et 1980.

 

Pamela Ohene-Nyako, est détentrice d’un Bachelor ès Relations Internationales, ainsi que titulaire d’une maîtrise en Histoire générale de l’Université de Genève. En juin 2017, elle a rendu un mémoire portant sur le sous-programme Women Under Racism (WUR), affilié au Conseil œcuménique des Eglises et qui rassemblait des femmes racisées au niveau transnational dans le but de lutter contre la triple oppression de « race », de genre et de classe. Assistante depuis septembre 2017 au sein de l’Unité d’histoire contemporaine, Pamela Ohene-Nyako prépare une thèse sous la direction des Prof. Alexander Keese et Aline Helg qui porte sur l’activisme transnational des femmes noires-européennes (années 1960 à 1990). Ses intérêts sont l'histoire politique, sociale et intellectuelle de la diaspora noire/africaine (19e-20e siècles), l'histoire des femmes (20e siècle), et l'histoire de l'activisme transnational anti-raciste et anti-sexiste (20e siècle).

 

Marine Pierre, assistante en histoire contemporaine au sein du Département d’histoire générale depuis septembre 2016. Elle est titulaire d'une maîtrise en histoire transnationale obtenue à l'Université de Genève, avec un mémoire portant sur la construction de l'identité nationale belge intitulé "Un grand peintre belge : aperçu de la patrimonialisation de Pierre-Paul Rubens" (Prix Arditi d’Histoire 2016). 

En cotutelle avec l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2019), elle prépare actuellement une thèse de doctorat sous la direction des Professeur-e-s Laurence Badel et Matthias Schulz, qui se propose d’étudier les perceptions européennes de la Turquie entre 1987 et 2006 et leur impact sur la construction identitaire européenne et la politique étrangère de l'UE.

 

Mathilde Sigalas, doctorante en histoire contemporaine au Département d’histoire générale de l’Université de Genève depuis septembre 2018. Elle est diplômée de l’École normale supérieure et l’École nationale des chartes en histoire transnationale, avec un mémoire de master qui portait sur l’archéologie comme outil diplomatique des puissances occidentales en Palestine entre 1918 et 1938. Son projet de thèse se concentre sur la circulation des antiquités entre le Moyen-Orient et les États-Unis des années 1920 aux années 1950, dans le cadre du projet FNS intitulé « Rockefeller Fellows as Heralds of Globalization : the circulation of elites, knowledge, and practices of modernization (1920s-1970s) », sous la direction de Ludovic Tournès.

 

Matthias Schulz, professeur ordinaire d’histoire des relations internationales et d’histoire transnationale à l'Université de Genève depuis septembre 2007. Après des études à Hambourg, La Nouvelle-Orléans et Genève et l’obtention d’un DES en relations internationales à l’HEI ainsi que d’une maîtrise et d’un doctorat ès lettres à l’Université d’Hambourg, il a enseigné successivement à l’Université de Rostock, où il a été affilié à la chaire Jean Monnet d’histoire européenne et a été habilité à diriger des recherches en histoire moderne et contemporaine; à l’Université Vanderbilt (Etats-Unis), où il a été invité comme professeur associé et dirigé le Centre d’études européennes, et à l’Université de Mannheim. Il a également été chercheur invité à l'Institut historique allemand de Paris (1999), à Peterhouse, University of Cambridge (2000), et boursier à l'Institut d'histoire européenne de Mayence (2006/2007). Spécialiste des relations internationales, il s’intéresse en particulier à l’histoire de la paix et de la résolution des conflits, à la négociation des normes et aux pratiques culturelles en relations internationales, aux origines et mutations des institutions internationales et sécuritaires ; à l’intégration européenne, aux relations transatlantiques, ainsi qu’aux pratiques des organisations non-gouvernementales (humanitaires et environnementales). Auteur de quatre monographies et d’une cinquantaine d’articles et contributions, il a aussi édité ou coordonné une dizaine d’ouvrages collectifs y compris des numéros thématiques de revues scientifiques. Il est, entre autres, membre élu de la commission des Documents Diplomatiques Suisses de l’Académie des sciences humaines et sociales (SAGW), membre du comité de rédaction de la revue Relations internationales, membre du bureau du Comité franco-allemand d’histoire du XIXe et XXe siècles, membre de la commission Journées suisses d’histoire de la SSH, du conseil académique de la European Review of International Studies, et sert d’expert à de nombreuses fondations scientifiques.

 

Nicolas Stenger, chargé d’enseignement depuis 2011. Docteur ès lettres de l’Université de Genève et docteur en histoire de l’Université Paris-VIII, il a publié aux Presses universitaires de Rennes en 2015 une version remaniée de sa thèse sur l’engagement de l’écrivain Denis de Rougemont en faveur de l’union fédérale de l’Europe, sous le titre : Denis de Rougemont. Les intellectuels et l’Europe au XXe siècle. Ses domaines de recherche concernent l’histoire des intellectuels, l’histoire de l’idée européenne, l’histoire culturelle de la guerre froide entre autres. Il est également titulaire du Master Édition de l’Université Paris-XIII et a exercé pendant plusieurs années, dans différentes maisons parisiennes, les fonctions de secrétaire d’édition et de metteur en page. Depuis septembre 2017, il est responsable du projet « Rougemont 2.0 » d’édition scientifique et de numérisation des œuvres de Denis de Rougemont, projet soutenu par plusieurs fondations et mécènes en Suisse romande.

 

Anton Tarradellas, est assistant au Département d'histoire de l'Université de Genève depuis septembre 2017. Après des études de Bachelor à l'Université Saint-Louis de Bruxelles, il a obtenu son Master en Histoire transnationale à l'Université de Genève en juin 2017. Son Mémoire de Master s’intitule : "Les réfugiés de la guerre d’Algérie: enjeu diplomatique et humanitaire de la décolonisation (1956-1963)", rédigé sous la direction du Professeur Matthias Schulz. Il travaille actuellement sur un projet de thèse intitulé : "Circulations, transferts et émergence d'un monde post-colonial : les séjours d'étudiants africains aux Etats-Unis (1958-1990)" dirigé par le professeur Ludovic Tournès. Cette recherche a pour objectif d'étudier l’impact des circulations transnationales d’étudiants et les transferts de savoir sur l'émergence et l'évolution des Etats et des sociétés africaines après les indépendances. Ses domaines d'intérêt sont : l'histoire des réfugiés, de l'humanitaire, de la décolonisation et de l'Afrique post-coloniale.

 

Ludovic Tournès, professeur ordinaire d’histoire internationale. Il a fait ses études en France (Ecole normale supérieure, 1989; agrégation d’histoire, 1991; doctorat d’histoire, 1997; habilitation à diriger des recherches, 2008) et été successivement maître de conférences à l’Université de Rouen (2001-2009), détaché au CNRS, Paris (2007-2008) puis professeur à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense (2009-2012) avant de rejoindre l’Université de Genève. Ses thématiques de recherches se situent à la croisée de l’histoire des relations internationales, l’histoire transnationale, l’histoire culturelle et l’histoire des sciences, mais aussi des disciplines voisines de l’histoire (sociologie, science politique, anthropologie). Pour une biographie plus détaillée et la liste de ses publications (voir ici).

 

Ozcan Yilmaz, chargé d’enseignement en histoire contemporaine. Il a obtenu son doctorat en études internationales à l’IHEID de Genève avec sa thèse portant sur l’évolution du nationalisme kurde en Turquie. Il est titulaire d’un diplôme d’études approfondies en relations internationales (mention histoire et politiques internationales) obtenu dans le même institut et d’une licence en sciences politiques obtenue à l’Université de Genève. Ses recherches portent sur l’histoire des relations internationales, du nationalisme kurde, du Moyen Orient, de l’Empire ottoman et de la Turquie contemporaine. Dans le cadre du Bachelor en relations internationales de l’Université de Genève, il enseigne l’histoire transnationale des XIXe et XXe siècles, l’histoire de la diplomatie multilatérale et des organisations internationales, l’histoire du Moyen Orient contemporain et de la Turquie moderne. Il enseigne également au sein du Master Moyen Orient du GSI.

 


PUBLICATION-S

Christoph Conrad

  • « Ein Virus testet den Wohlfahrtsstaat », Geschichte und Gesellschaft 46-3, 2020, pp. 429-442.
  •  « Une tradition d’innovation. Les Annales dans le paysage transnational des revues d’histoire, 1990-2020 », Annales HSS 75-3/4, 2020 (sous presse).


Marie-Luce Desgrandchamps

  • « Biafra, Humanitarian Intervention and History », Journal of Humanitarian Affairs, Vol.2, n°2, sept. 2020, pp. 66-78, with Lasse Heerten, Arua Oko Omaka,Kevin O'Sullivan, Bertrand Taithe.
  • « En quête de légitimité. Le Comité international de la Croix-Rouge et l’Afrique durant les années 1960 », Monde(s), n°19, 2021/1, pp. 221-239.
  • Compte rendu de Hines Mabika Ognandzi, Médicaliser l’Afrique. Enjeux, processus et stratégies d’introduction de la médecine occidentale au Gabon (XIXe–XXe siècles), Paris, L’Harmattan, 2017, 304 pages, in Revue suisse d’histoire, 2021, pp. 183-185.

 

Alexander Keese

  • ‘A social history of parastatal employees in Southern Benin, 1989–1990: contesting decline and unemployment during ‘Africa’s second democratization’, International Labour and Working Class History 98, 2020, pp. 77–98. (accès libre)
  • ‘Getting hold of a universe of conspirators: anti-Communist panic, perceptions of subversion, and the routine of repression in Senegal’s early postcolonial security services (the Sûreté), 1962–1965’, dans Christian Gerlach et Clemens Six (dirs.), The Palgrave Handbook of Anti-Communist Persecutions in the Twentieth Century (Cham: Palgrave, 2020), pp. 163–181 (accès libre).
  • (avec Beatriz Valverde Contreras) ‘Between violence, racism and reform: São Tomé e Príncipe in the Great Depression Years (1930–1937)’, Journal of Contemporary History 56(2), 2021, pp. 243–267.

 

Sandrine Kott  

Monographie

  • Organiser le monde. Une autre histoire de la guerre froide, Paris, Le Seuil, 2021.

Numéro spécial

  • « Autour d’Alf Lüdtke », Le Mouvement social, 273, 2020, 4.

Contributions

  • “European Integration without or against Eastern Europe” in Contemporanea, XXIII, 1, 2020, p.112-116.
  • "Le travail en Allemagne (1830-1939)", in J.-M. Olivier (sous la dir. de) Le travail en Europe occidentale des années 1830 aux années 1930, Paris, Colin, 2020, p.214-296.
  • “Work in times of COVID-19: What is New and What is Not”, In A. Eckert, F. Hentschke, Corona and Work around the Globe, Berlin, De Gruyter, 2021, p.225-231.
  • European Internationalism” Why Europe, Which Europe?

 

 Matthias Schulz

  • « La Société des nations, un terrain d’expérimentation pour la sécurité internationale », in : Olga Hidalgo-Weber & Bernard Lescaze (éds.), Cent ans de multilatéralisme à Genève : de la SdN à l’ONU, Genève, Éditions Suzanne Herter, 2020, pp. 138-152.
  • “The League of Nations, A Testing Ground for International Security”, in: Olga Hidalgo-Weber & Bernard Lescaze (éds.), 100 Years of Multilateralism in Geneva: from the LoN to the UN, Genève, Éditions Suzanne Herter, 2020, p. 138-152 (traduction de l’article précédent).

PROJET-S DE RECHERCHE

Christoph Conrad

Membre de COST Action CA18119 « Who cares in Europe ? », représentant suisse dans le Management committee (2019 - )

 

Alexander Keese

Co-directeur de “The worlds of (under)development: processes and legacies of the Portuguese colonial empire in a comparative perspective (1945-1975)" (CES – Université de Coimbra)”, avec Miguel Bandeira Jerónimo (2018–21, prolongé)

 

Sandrine Kott

Membre de la Unabhängige Historikerkommission zur Aufarbeitung der Geschichte des Reichsarbeitsministeriums in der Zeit des Nationalsozialismus (Bundesarbeitsministerium, Berlin, Allemagne) 

History of International Organizations network


MéMOIRE-S DE MASTER

Sous la direction de Sandrine Kott

Maia Müller, Mission impossible. L’UNCTC et les tentatives de régulation des multinationales à l’Organisation des Nations-Unies, 1974-1992, 10 juin 2021.

 

Sous la direction de Matthias Schulz

Aline Mueller, Le mouvement pacifiste féminin : Les « Femmes pour la Paix en Suisse, de la crise des euromissiles à l’initiative pour une Suisse sans armée (1977-1989), Mémoire pour la maîtrise ès lettres en histoire générale, soutenu au mois d’août 2020. Prix Ador d’Histoire.
Ce mémoire est consacré à l’étude d’un mouvement pacifiste féminin, les Femmes pour la Paix, né en Suisse à la fin des années 1970. Un réseau souple et hétérogène de groupes régionaux se constitue à l’échelle nationale mais aussi européenne, dans le cadre de l’érosion de la Détente et de la nouvelle vague de mobilisation pour le désarmement nucléaire. Afin de mettre en lumière les spécificités du pacifisme féminin, cette recherche analyse les pratiques et le positionnement des Femmes pour la Paix vis-à-vis des questions de paix et de sécurité, telles que l’installation de missiles nucléaires sur le sol européen, l’intégration des femmes à la défense générale ou l’abolition de l’armée suisse. Elle met ainsi en évidence les modes d’action et les discours originaux développés par les militantes pacifistes. Finalement, ce travail atteste du rôle joué par le pacifisme féminin dans la politisation des femmes en Suisse

 

Richard Schweizer, Aux origines d’un droit humain à un environnement sain : L’histoire intellectuelle du rapprochement entre la pensée environnementale et les droits humains, Mémoire pour la maitrise ès lettres en Histoire transnationale, soutenu le 7 juin 2021.
Ce mémoire analyse l’histoire intellectuelle du rapprochement entre la pensée environnementale et les droits humains. La première partie analyse comment la pensée des droits de l’homme est entrée progressivement dans les considérations environnementales, culminant en 1972 dans l’affirmation d'un lien direct entre les droits humains et l'environnement lors de la Conférence de Stockholm. La deuxième partie de la recherche se concentre sur le discours juridique autour de l’idée d’un droit humain à un environnement sain, en se concentrant sur les débats qui avaient lieu lors des colloques de l’Académie de droit international de La Haye et des réunions annuelles de la Société américaine de droit international. L’analyse montre que les années 1970 et 1980 représentent une période cruciale de gestation et débat de cette idée, avant qu’elle soit poursuivie par des projets concrets au niveau onusien à partir des années 1990. Les appels à la « reconnaissance internationale du droit à un environnement sûr, propre, sain et durable » lors de la 46ème session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies s'inscrivent donc dans le cadre de plusieurs décennies d'une histoire intellectuelle de la pensée environnementale en lien avec les droits humains.

 

Mylène Dessemontet, Le CICR et l’évolution du droit international humanitaire : La protection des civils en temps de guerre, Mémoire pour la maîtrise ès lettres en Histoire générale, soutenu le 8 juin 2021.
Les civils sont devenus au cours des siècles des victimes de plus en plus nombreuses des conflits. Pourtant, à la naissance du CICR, la première Convention de Genève de 1864 vise uniquement à protéger les soldats blessés ou malades. Ce sont les Conventions de la Haye de 1899 et 1907 qui offrent les premières protections pour la population civile sous occupation. Lors de la Grande Guerre, le CICR déploie une action pour les civils à travers l’Agence des Prisonniers, alors qu’il n’a pas de mandat pour cette catégorie de victimes. Durant tout l’entre-deux-guerres, le Comité va essayer de protéger conventionnellement tous les civils en temps de guerre, ceux sous occupation comme ceux en territoires ennemis. Après 20 années de travaux juridiques et de multiples tentatives, ce sont toujours les Conventions de La Haye qui offrent la seule protection pour les civils en 1939. Il faut alors attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les Conventions de 1949 pour que le CICR parvienne enfin à protéger les civils en temps de guerre dans le droit international humanitaire.


THèSE-S SOUTENUE-S

Sous la direction de Sandrine Kott

Rolland Carrupt, Marie-Thérèse et Fernand Maurette-Dupuy. Une biographie familiale entre la rue d’Ulm et les bords du Léman, soutenance 5 mars 2021.

Grégoire Carasso, Entre neutralité et concurrence fiscales : La Commission européenne et l’imposition des entreprises au sein du marché commun, soutenance 30 juin 2021.

 

Sous la direction de Matthias Schulz

Naïma Maggetti, Les ambiguïtés de la fin de l’Empire : Relégitimer le projet impérial britannique à l’époque de la décolonisation (1945-1957), soutenue le 16 octobre 2020.
La thèse analyse le discours impérial du gouvernement britannique mobilisé à la fin de la Deuxième Guerre mondiale en réponse à la « crise de légitimité » de l’Empire. Elle met au cœur la déconstruction du double mythe, créé à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, selon lequel l’impérialisme britannique a été, d’abord, « libéral », toujours « responsable » et plutôt « bienveillant » envers les peuples colonisés et, ensuite, selon lequel les Britanniques avaient préparé et « géré » relativement bien la fin de l’Empire. Pour déconstruire ce mythe, l’auteure procède en plusieurs étapes, englobant la genèse, l’ancrage politique domestique, et la diffusion du mythe, ainsi qu’à thématiser sa résonance. Le nouveau discours impérial britannique tourne autour de l’idée de responsabilité, de partenariat entre égaux, et vise sur le plan rhétorique au self-gouvernement. Londres véhicule l’image d’un Empire bienveillant qui protège les libertés des peuples autochtones, et réinterprète son passé et présent impérial comme projet de développement afin de le (re-) légitimer. Mais les Britanniques, paternalistes, posent le développement éducatif, économique et social également comme condition préalable à remplir par les peuples colonisés pour accéder à l’indépendance, et voient l’autogouvernement comme objectif lointain. Voulant rester maîtres de ce processus, ils refusent d’accepter une responsabilité quelconque envers l’ONU et toute ingérence de la dernière en matière coloniale, maintiennent la préférence impériale pour resserrer les liens avec les parts de l’Empire et du Commonwealth, et veulent in fine maintenir leur souveraineté sur les territoires de l’Empire. Donc l’ambiguïté est bien là, et la thèse la démontre à plusieurs échelles : en analysant l’émergence d’un nouveau discours accompagné d’objectifs impériaux qui persistent, en matière d’éducation impériale dans la métropole, en matière de communication entre métropole et colonies, devant l’ONU, où le gouvernement britannique développe et diffuse son auto-image de modèle d’Empire bienveillant, largement en vain, dans les relations inter-impériales, et dans les relations bilatérales avec les USA.

 


COLLOQUE-S

Organisé par Matthias Schulz

Atelier doctoral en histoire des relations internationales, organisé conjointement avec Carlos Sanz (Université Complutense de Madrid), Laurence Badel (Université de Paris I – Panthéon-Sorbonne), Vincent Dujardin (UCL) et al., Madrid par visioconférence, 20/21 mai, 2021.

Unité d'histoire suisse

prof. andreas würgler


Le retour en force de l'histoire suisse dans la production historique récente est l'un des éléments marquants du développement des études historiques depuis une dizaine d'années. Plus récemment encore, un grand mouvement de mémoire, largement médiatisé, a interpellé les historien-ne-s de la Suisse, engagé-e-s à prendre position dans un débat crucial pour l'image de marque du pays. En effet, ce champ de l'histoire a pour mission essentielle de s'interroger sur la nature du lien social qui permet à notre communauté nationale de tenir ensemble. Parce qu'elle est une interrogation pressante sur nos spécificités, l'histoire suisse s'ancre dans les courants de recherche les plus actuels de l'histoire culturelle et de celle des identités sociales.

 

L'enseignement de l'Unité cherche à donner une vision renouvelée de l'histoire de la Suisse et de Genève au travers d'un cycle de cours généraux. Par ailleurs, les enseignant-e-s de l'Unité accordent une importance primordiale aux savoir-faire de l'historien. La priorité est donnée à une formation qui prépare les étudiant-e-s au travail en archives (à Genève et ailleurs). Un tel objectif implique qu'on assure aux étudiant-e-s des bases solides autant sur les institutions que sur le fonctionnement de l'Etat et de l'économie.

 

En partant de ce principe, plusieurs axes de la recherche donnent sa cohérence au programme d'enseignement et de recherche de l'Unité. Plus particulièrement, les enseignant-e-s portent une attention soutenue aux procédures méthodologiques qui croisent l'espace et le temps. Ils retiennent ainsi des objets d’histoire sociale, tels que les réseaux, familiaux, gouvernementaux, commerciaux voire intellectuels ; explorent les multiples dimensions – psychologique, conceptuelle, historiographique, sociale… - du politique ; ou décryptent les nombreuses facettes de l’histoire des soins, du corps et de leurs déclinaisons respectives.

 

Par rapport aux autres unités d'enseignement du Département, l'histoire suisse présente plusieurs particularités.

 

  • Tout d’abord, elle traverse les grandes périodes chronologiques et embrasse une période allant de la fin du Moyen Âge à nos jours.

 

  • Ensuite, elle reste en dialogue constant avec les institutions culturelles et/ou médiatiques genevoises, offrant ainsi la possibilité aux étudiant-e-s de se familiariser avec le travail en musée et les contacts avec la presse.

 

  • Enfin, elle aspire à couvrir l’histoire d’une région, Genève, et d’un pays, la Suisse, en interrogeant leurs interactions constantes avec l’étranger, avec les courants idéologiques européens. Elle privilégie donc une approche comparative et transnationale, considérée comme un prisme de perception susceptible d’éclairer voire de débrouiller la complexité helvétique.

 

Car, en dernière analyse, étudier l’histoire de la Suisse, c’est essayer de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons.

 


ENSEIGNANT-E-S

Marc Aberle, doctorant FNS à l’Université de Neuchâtel de 2016 à 2020, Marc Aberle y a collaboré au projet de recherche « Réformation et votations ». Il est titulaire d’une maîtrise ès lettres de l’Université de Genève. En préparation à l’Université de Neuchâtel, sa thèse de doctorat s’intitule La démocratie du croire. Une histoire régressive de la généalogie politique du protestantisme et des républiques entre Suisse et France (XVIIIe-XIXe – XVIe siècles) et sera soutenue en juin 2021. Les centres d’intérêts de Marc Aberle sont l’histoire des relations entre Église et État, des interactions entre domaine spirituel et temporel, la méthode régressive, l’étude du fait religieux et politique, les idées et identités républicaines dans la longue durée, le calvinisme et la circulation d’un modèle communaliste entre Suisse et France. Depuis novembre 2020, il est également le coordinateur des Sixièmes Journées suisses d’histoire, qui se dérouleront à Genève du 29 juin au 1er juillet 2022 et qui sont portées par le Département d’histoire générale de l’Université.

 

Eléonore Beck, est assistante-doctorante au sein de l’unité d’histoire suisse depuis février 2020. Intéressée par l’histoire du genre et l’histoire sociale à l’époque moderne, elle a participé à l’élaboration d’un ouvrage collectif sur la dernière femme exécutée à Genève sous la direction de Michel Porret (en cours) et a réalisé son travail de mémoire sur le suicide féminin à Genève au XVIIIsiècle (Prix Arditi d’histoire 2019). Elle prépare actuellement sa thèse sous la direction du professeur Andreas Würgler qui porte sur la construction de l’entre-soi dans les espaces de sociabilité à la fin de l’Ancien Régime et durant la période révolutionnaire. Dans ses recherches, elle privilégie une approche genre et sensible des espaces de divertissement en période de mutation politique, et cela dans une perspective comparative.

 

Thomas Cornaz, est assistant-doctorant au sein de l'unité d'histoire suisse depuis août 2019. Titulaire d'un BA ès lettres en langue et littérature françaises et histoire générale et d'un MA ès lettres en histoire générale de l'UNIGE. Ses domaines de recherche sont l'histoire sociale et politique des événements dans la Suisse contemporaine. Son projet de thèse interroge la notion de sens chez les soldats des tranchées durant la Première Guerre mondiale.

 

Nicolas de Felice, au bénéfice d’une bourse Doc.ch délivrée par le Fonds national suisse, Nicolas de Félice est chercheur rattaché à l’unité d’Histoire suisse depuis mars 2021. Après un Baccalauréat en Histoire générale et en Russe à l’Université de Genève, il se spécialise en Histoire moderne et rédige son travail de mémoire sur la présence russe à Genève au XVIIIème siècle et au début du XIXème siècle sous la direction de Fabrice Brandli. Diplômé en septembre 2019 d’une maîtrise en Histoire générale avec spécialisation dans la production de savoirs historiques, il contribue par ailleurs à l’ouvrage collectif « Les 100 Elles* ».

Sous la direction d’Andreas Würgler et de Simona Boscani Leoni (Université de Lausanne), il consacre son projet de thèse à la perception de l’environnement et à la sensibilité à l’égard du milieu naturel en Suisse entre 1750 et 1830, en ayant pour sources principales les ego-documents.

 

Irène Herrmann, professeure ordinaire en histoire transnationale de la Suisse. Après des licences en histoire puis en russe, elle a obtenu un doctorat ès lettres à l'Université de Genève en 1997. Elle a ensuite effectué un stage post-doctoral à l'Université Laval. Elle a travaillé à différents projets de recherche FNS en Russie et en Suisse (1997-2004). Parallèlement, elle a enseigné au Québec (Université Laval), à Moscou (Université russe des Sciences humaines) et à Genève (IUHEI, Université de Genève). Entre 2005 et 2010, elle a été professeure boursière à l'Université de Fribourg. Elle a été la rédactrice romande de la Revue suisse d'histoire et co-responsable de la série Itinera; elle a également été membre des conseils de fondation du Dictionnaire historique de la Suisse et du Musée national suisse; et elle a fait partie du board de Concepta-International Research School in Conceptual History and Political Thought. Actuellement, elle siège dans le conseil de l'Association for Political History, dans le conseil scientifique des Entretiens d'Auxerre, dans le comité scientifique de NZZ Geschichte, dans celui de la Revue suisse d'Histoire etdans le comité derédactionde la Revue d'Histoire du XIXe siècle, de même qu'elle assume la direction scientifique de la Session: Culture et tourisme: Découvrir et valoriser le patrimoine artistique et historique de Genève. Depuis août 2019, elle est vice-doyenne de la Faculté des Lettres, en charge de l'égalité, de la recherche et des relations avec les étudiant.e.s.

Elle mène des recherches sur l’humanitaire, les droits de l'homme, les mécanismes conceptuels et la réception du politique, tant en Suisse contemporaine qu'en Russie postsoviétique.

 

Vitus Huber, est chercheur invité à l’Oriel College, University of Oxford (2020–2021) et responsable du projet FNS-Ambizione sur l'auto-observation corporelle à l’époque moderne rattaché à l’Unité d’histoire suisse du Département d’histoire générale (UNIGE) depuis septembre 2020. Il a étudié à l’Université de Berne et à l’Universitat de València et a obtenu son doctorat en 2017 à la Ludwig-Maximilians-Universität de Munich. Il a été assistant et chargé de cours à la LMU Munich et à l’Université de Berne; il a également été chercheur invité à l'Universidad Pablo de Olavide de Séville, au Consejo Superior de Investigaciones Científicas Madrid, au Colegio de México Mexico City, à la John Carter Brown Library Providence, à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales Paris, à l'Università degli Studi di Padova et à l'université de Harvard. Pour ses recherches, il a reçu diverses bourses du Fonds National Suisse (FNS), de la Gerda Henkel Stiftung, de la Janggen-Pöhn Stiftung, de la Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG), de la Alexander von Humboldt-Foundation et de l’Université de Berne entre autres. Il a publié deux monographies : la première (Beute und Conquista, Francfort-sur-le Main : Campus 2018, open access disponible) est issue de sa thèse et traite du rôle du butin dans la Conquista. La deuxième (Die Konquistadoren, Munich : C.H. Beck 2019) est une synthèse de la conquête des Amériques, qui a été nominée pour le prix « Opus Primum » de la Fondation Volkswagen pour la meilleure publication des jeunes de l'année 2019.

 

Renata Latala, docteure en histoire contemporaine. Renata Latala est actuellement collaboratrice scientifique au sein du Département d’histoire de l’Université de Genève. Formée en histoire, philosophie et pédagogie à l’Université Jagellon de Cracovie, elle est également diplômée de l’Institut Européen de l’Université de Genève (1996), et titulaire d’un doctorat ès Lettres de l’Université de Fribourg (2013).

Après une expérience de dix années dans le domaine de la promotion scientifique et culturelle, et dans le champ socio-éducatif, Renata Latala reprend des activités de recherche. Elle collabore à différents projets centrés sur l’Europe centrale et orientale (2002-2008). En 2007, elle effectue un séjour de recherche à l’Université du Latran à Rome et aux Archives du Vatican. En 2015-2016, elle intègre le groupe de recherche en épistémologie et histoire de la psychologie de la FPSE, puis rejoint l’équipe de recherche en histoire conceptuelle de la Guerre froide « Solidarités plurielles » à l’unité suisse du département d’histoire (2019).

Ses recherches portent essentiellement sur les échanges culturels, les relations internationales et les réseaux intellectuels aux XIXe et XXe siècles, ainsi que sur l'histoire intellectuelle du catholicisme. Elle s’intéresse en particulier aux transferts culturels, tout en poursuivant sa réflexion sur l’approche biographique et les méthodes de l’histoire orale dans l’étude du temps présent. Elle travaille actuellement sur la réception du mouvement Solidarność en Suisse.

 

Sandrine Maulini, est doctorante en histoire à l’Université de Genève, où elle réalise une thèse consacrée à la perception publique des internements administratifs en Suisse et ses enjeux mémoriels, sous la direction des Prof. Irène Herrmann (Unige) et Jacques Gasser (Unil).

Assistante à la Haute école de santé Vaud (Hesav) de 2016 à 2020, elle est engagée successivement dans deux projets FNS dirigés par les Prof. Cristina Ferreira (Hesav) et Jacques Gasser : entre 2016 et 2019, elle participe à une étude socio-historique consacrée à la privation de liberté à des fins d’assistance en Suisse et en 2019, dans le cadre du PNR 76 (« Assistance et coercition »), elle intègre la recherche Expertiser la transgression et la souffrance. Savoir et pouvoir de la psychiatrie légale (1940 à nos jours).

En 2020-2021, elle est chercheuse invitée au Centre d’études sociologiques et politiques Raymond Aron de l’École des hautes études en sciences sociales, au bénéfice d’une bourse du FNS.

 

Marco Schnyder, à présent collaborateur scientifique externe. Il a été assistant (2005-2009 et 2010-2011), maître-assistant (2011-2013 et 2015-2019) et suppléant chargé de cours (automne 2019 et printemps 2021). Depuis janvier 2019, il est rédacteur de la Revue suisse d’histoire. Depuis septembre 2019, il est également rattaché à l’Université de Fribourg comme chargé de cours. Il a accompli ses études à l’Université de Genève où, en 2002, il a obtenu la licence ès Lettres avec un mémoire dirigé par le prof. François Walter. Entre 2002 et 2005, il a été boursier de l’IUE de Florence et de l’EHESS de Paris. En 2008 il a obtenu le titre de docteur à l’IUE avec la thèse « Tra nord e sud delle Alpi. Per una storia sociale del potere nei baliaggi di Lugano e Mendrisio tra Sei e Settecento », sous la direction de la Prof. Laurence Fontaine (IUE, Florence-CNRS, Paris). Entre 2006 et 2011 il a été chercheur associé duLabISAlp de Mendrisio (Università della Svizzera italiana) et au cours de l’année académique 2009-2010 il a bénéficié d’une bourse post-doctorale auprès du LARHRA de Grenoble (Université Pierre-Mendès-France). En 2013, il a obtenu une bourse FNS Advanced Postdoc.Mobility grâce à laquelle il a été chercheur au LARHRA de Lyon (2013-2014) et à l’Université de Warwick au Royaume-Uni (2014-2015). Entre 2019 et 2020, il a été chercheur associé du CREPA de Sembrancher (VS).

Domaines de recherche : Famille, élites, pouvoir, migrations, travail, identités nationales, State building, religion, histoire suisse, alimentation, histoire des Alpes.

 

Andreas Würgler, professeur ordinaire en histoire suisse médiévale et moderne depuis août 2014. Après ses études en histoire générale et littérature allemande et après une bourse du Fonds National Suisse (FNS) pour un séjour scientifique à Université Libre de Berlin il a obtenu un doctorat ès lettres en histoire générale de l’Université de Berne en 1994. Il a été collaborateur d’un projet FNS dirigé par le prof. Peter Blickle (1993-1995). Assistant puis maître-assistant en histoire générale et suisse à l’Institut d’histoire de l’Université de Berne, il a accompli, avec le soutien du FNS, sa thèse d’habilitation (2005) au sujet de la diète fédérale. Il a codirigé (avec Cecilia Nubola, ISIG Trente, Italie) un projet international sur les supplications et pétitions modernes. Il a également dirigé un projet FNS portant sur les suppliques dans l’Helvétique (2007-2013). Parallèlement, il a enseigné aux Universités de Berne et Lucerne. Il a été professeur remplaçant aux Universités de Bâle (2005-2006) et Berne (2005 ; 2013-2014) et professeur invité à l’Université de Zurich au cadre du Master of Advanced Studies in Applied History (2016, 2018, 2020). Il a rédigé environ 100 articles et contributions dans des revues et ouvrages allemands, anglo-saxons, italiens et français, publié trois monographies et coédité douze ouvrages collectifs.

Ses domaines de recherche sont :

  • l’histoire politique et sociale, culturelle et diplomatique de l’ancienne Confédération,
  • l’histoire comparée de la gestion des conflits sociaux et religieux,
  • les formes d’articulation des intérêts « d’en bas » (suppliques, pétitions, ego-documents), et l’histoire transnationale des médias.

Il est le président de la Commission Dictionnaire historique de la Suisse (DHS) de l’Académie suisse des sciences humaines et sociales (ASSH)

Il est membre du :


PUBLICATION-S

Marc Aberle

  • "Protestantisme et démocratie: une histoire régressive de l'articulation entre religion et politique", dans Jan-Andrea Bernhard et Cordula Seger (éd.), Die Ilanzer Artikelbriefe im Kontext der europäischen Reformation, Zurich, TVZ, 2020, pp. 187-214.

 

Irène Herrmann

Articles et chapitres de livres

  • "Fracture religieuse, fracture des valeurs : la fin des absolus religieux ? Les dynamiques axiologiques suisses au XIXe siècle", dans Les fractures protestantes en Suisse romande au XIXe siècle, Jean-Pierre Bastian, Christian Grosse et Sarah Scholl (dir.), Genève, Labor et Fides, 2021, pp. 21-38.
  • "Mapping the Contexts of Victimhood. The Example of Switzerland (1860s to Present Times)", dans Opfer. Dynamiken der Viktimisierung vom 17. bis zum 21. Jahrhundert, Isabelle von Treskow und Harriet Rudolph (Hrsg.), Heidelberg, Universitätsverlag, 2020, pp. 173-186.
  • "L’entrée de l’URSS dans le multilatéralisme", dans De la SDN à l’ONU : cent ans de multilatéralisme à Genève (1919-2019), Olga Hidalgo et Bernard Lescaze (dir.), Genève, Suzanne Hurter, 2020, t. I: La Société des Nations ou la singulière expérience du multilatéralisme, pp. 152-165.
  • "Les droits humains, lieu de lutte onusien", dans De la SDN à l’ONU : cent ans de multilatéralisme à Genève (1919-2019), Olga Hidalgo et Bernard Lescaze (dir.), Genève, Suzanne Hurter, 2020, t. II: Les Nations Unies ou la résilience du système multilatéral, pp. 78-91.
  • "Editorial. Un héros très suisse", dans Passé simple. Mensuel romand d'histoire et d'archéologie, n° 58, octobre 2020.
  • "(Més)usages de l’idéal. Le républicanisme Suisse au prisme des auteurs russes/Los (malos)usos del ideal. El republicanismo suizo a través del prisma de los autores rusos", dans La république des grammairiens. Républiques et républicanismes aux XVIIIe et XIXe siècles : grammaires et concepts dans l’Amérique et l’Europe latines, Olivier Christin (éd.), Paris, Neuchâtel, CEDRE, 2020, pp. 33-35.

Audiovisuel

 

Vitus Huber

Articles

  • «Der Blick auf sich selbst. Körper und Subjektivitäten in der Selbstzeugnisforschung zu Spätmittelalter und Früher Neuzeit», Zeitschrift für Historische Forschung 47/3 (2020), pp. 415–464

Interview et podcast

 

Renata Latala

  • « Un événement générationnel ? Autour du mouvement de contestation de la jeunesse polonaise de 1905 », in Caroline Arni, Delphine Gardey, Sandro Guzzi-Heeb (Hg.), Protest! Protestez!, Schweizerisches Jahrbuch für Wirtschafts- und Sozialgeschichte 35 (2020), pp. 215 – 241.
  • « Des sociabilités fécondes : l’identification du mouvement pédagogique polonais à la cause internationale de la réforme éducative », in J. Droux &R. Hofstetter (dir.), Internationalismes éducatifs entre débats et combats (fin du 19e-premier 20e siècle), Coll. Exploration, Peter Lang, 2020, pp. 207–241.
  • «Antoni Golaś (1910- 1994). Une vie au service de l’autrui», in L’Internationale des Républiques d’enfants (1944- 1954), 2020, OpenEdition – Hypotheses.
  • «Conflicting Solidarities. Switzerland in the early 1980s», in Yearbook Pratical Philosophy in a Global Perspective/Jahrbuch Praktische Philosophie in globarer Perspective, 2021 (avec Irène Herrmann), forthcoming. 

 

Sandrine Maulini

  • Ferreira Cristina, Maugué Ludovic, Maulini Sandrine, L’Homme-bus. Une histoire des controverses psychiatriques (1960-1980), Georg, 2020.

 

Marco Schnyder

  • « Drinking, eating and dancing; Swiss merchants’ lobbying in seventeenth-eighteenth-century Lyon », in French History, May 2021.

 

Andreas Würgler

  • « Wege an die Macht? Protest, Partizipation und Revolution in der frühneuzeitlichen Schweiz », in: Schweizerisches Jahrbuch für Wirtschafts- und Sozialgeschichte 35 (2020) 45-65.
  • « Politique, militaire, médias. Berne et la diffusion de la Réforme en Suisse romande (1526-1536) », in : Solfaroli Camillocci, Daniela et al. (dir.), La Construction internationale de la Réforme et l’espace romand à l’époque de Martin Luther, Paris : Classiques Garnier, 2021, 131-151.

Comptes rendus 

  • Recension de: Brandtzæg, Siv Gøril / Paul Goring / Christine Watson (Hrsg.), Travelling Chronicles. News and Newspapers from the Early Modern Period to the Eighteenth Century, Leiden / Boston : Brill, 2018, in: Zeitschrift für Historische Forschung 47/3 (2020) 511-513.
  • Recension de: Rahn, Thomas / Hole Rößler (Hrsg.), Medienphantasie und Medienreflexion in der Frühen Neuzeit. Festschrift für Jörg Jochen Berns, Wiesbaden: Harrassowitz, 2018, Zeitschrift für Historische Forschung 47/4 (2020) 734-736.

MéMOIRE-S DE MASTER

Sous la direction de Irène Herrmann

Collart Pierre, Luttes urbaines à Genève. Modes d'action et degré de politisation des groupes d'habitants à Plainpalais (1970-1978), session de juin 2021.

 

Gunther sarah, Stéréotypes et xénophobie en Suisse. Etude de l'évolution de la perception des immigrés russes dans la Confédération au début du XXe siècle, session de juin 2021.

 

Sous la direction d’Andreas Würgler

Thomas Dartiguepeyrou, Les troubles genevois de 1782 dans la presse européenne. Entre révolution et évènement médiatique, septembre 2020.


COLLOQUE-S

Organisé-s par Irène Herrmann

Co-organisation du workshop : Concepts of Dedication, Université de Genève, 27 novembre 2020, avec Renata Latala.

Organisation de la conférence donnée par la Prof. Brigitte Studer (UNIBE): Vote des femmes en Suisse : une si longue marche, 18 février 2021.

Organisation de la table ronde : L’étoffe des héros ? L'engagement étranger dans la résistance française, Université de Genève, Editions Georg, 10 juin 2021.

Organisation de la journée d’étude : Guillaume-Henri Dufour. Héros de notre temps, héros d'un autre temps?, BGE, 16 décembre 2021.

 

Organisé-s par Renata Latala

Organisation du workshop avec Irène Herrmann : Concepts of Dedication, Université de Genève, 27 novembre 2020 (Webinaire). Voir sur le site : https://www.unige.ch/lettres/istge/solidarites-plurielles/files/4316/0728/6432/Program_Workshop_Concepts_of_Dedication.pdf.

Organisation de l’atelier « Histoire et mémoire » : Solidarité au temps de la Guerre froide avec les élèves du Collège Calvin, Université de Genève, 6 mai (en collaboration avec Robin Majeur, enseignant au Collège Calvin).

 

Co-organisé-s par Marco Schnyder 

« L’hiver en haute montagne. Nature, savoirs, techniques et ressources (XVIe-XXe siècles) », panel aux Sixièmes Journées suisses d’histoire – « Nature » / Sechste Schweizerische Geschichtstage – « Natur », Université de Genève (avec Lucas Müller, Université de Genève, Faculté des Sciences de la Société).

 


PROJET-S DE RECHERCHE

 

Irène Herrmann
Responsable du projet du FNS: Solidarités plurielles. Représentations, discours et pratiques autour d’un concept « universel » (1975-1985), (depuis le 1er octobre 2019, avec la collaboration de Dre Renata Latala et de François Courvoisier).

Collaboratrice au projet: Humanitaires en guerre mondiale (1939-1956). Quand les archives pacelliennes s’ouvrent à l’histoire : pratiques humanitaires et captivités en guerre en Europe, dirigé par Fabien Théofilakis et financé par l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

 

Renata Latala
Elle mène une recherche sur le concept de solidarité au niveau micro-historique pendant la période de la Guerre froide dans le cadre du projet du FNS : Solidarités plurielles. Représentations, discours et pratiques autour d’un concept « universel » (1975-1985), dirigé par Irène Herrmann.

 

Vitus Huber
Responsable du projet FNS-Ambizione : Pratiques d’optimisation physique à l’époque moderne. Méthodes et médias d’auto- observation et d’amélioration de soi.
Les adeptes du quantified self recueillent une énorme quantité de données sur leur propre personne. Les apps et smartwatches sont des procédés supposés améliorer l’autodiscipline et maximiser le potentiel individuel en consignant et en planifiant la routine quotidienne de ceux qui les emploient. Mais ces formes d'auto-observation dans le but de se bonifier ne datent pas d'aujourd'hui et peuvent déjà être trouvées dans les sources de l’époque moderne. Les domaines d'application vont des techniques de soi à motivation religieuse, aux observations médicales et proto-scientifiques, en passant par les expériences diététiques, de renforcement physique et d'éducation. Celles-ci sont, de manière significative, souvent liées à des pratiques d'expression et de diffusion spécifiques, induites par le maniement de médias particuliers. Ce projet de recherche vise à reconstituer le répertoire pluraliste des méthodes utilisées pour scruter son propre corps, et à explorer comment les modes d'observation correspondants se sont développés.

 

Marco Schnyder
Chargé de recherche dans le projet Vivre l’extrême. Pratiques alimentaires, santé et environnement à l’hospice du Grand-Saint-Bernard (XVIIe-XIXe siècles), Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne (CIRM) (Bramois, VS), en collaboration avec Dr. Sandro Guzzi-Heeb (UNIL), Prof. Vincent Barras (UNIL-CHUV/Institut des humanités en médecine) et Prof. Emmanuel Reynard (UNIL-Institut de géographie).

 

Chargé de recherche dans le projet FNS Les confréries dévotionnelles dans la région alpine (1700-1850), dirigé par Sandro Guzzi-Heeb (UNIL).

 

Andreas Würgler
Membre du groupe de recherche « News Flow in 17th Century Europe », coordonné par Brendan Dooley (Cork University, Irlande) et Paola Molino (Università di Padova, Italie) avec Zsuzsa Barbarics-Hermanink (Université de Graz, Autriche).

Membre du groupe de recherche « Petitions and Petitioning from the Medieval Period to the Present » organisé par Henry Miller (Durham, UK), Richard Huzzey (Durham), Maartje Janse (Leiden, NL), Joris Oddens (Padova, It), Brodie Waddell (Birkbeck, London, UK).

Membre du réseau Ego-document.ch

 

 


Autres enseignements


A) INTRODUCTION AUX Études HISTORIQUES

Le plan d’études d’histoire prévoit d’entamer le cursus universitaire par un module introductif formé du cours général d’histoire et du séminaire de méthodologie (2 heures hebdomadaires chacun). Le cours fournit en deux ans une vision panoramique, centrée sur l’histoire européenne, de l’Antiquité à nos jours.

 

Pour sa part, confié à des enseignants des diverses unités du Département, le séminaire de méthodologie est chargé de donner aux apprenti-e-s historien-ne-s un premier aperçu des pratiques et des présupposés méthodologiques fondamentaux de la science historique. Articulé autour de travaux pratiques soigneusement évalués – bibliographie, préparation de dossier, comptes rendus de lecture, dissertation, présentations orales –, il offre un suivi personnalisé des étudiant-e-s et participe au développement des compétences fondamentales exigées par l’étude de l’histoire, entre autres la rigueur et la capacité d’analyse.

 

ENSEIGNANT-E-S

Marie-Luce Desgrandchamps Responsable de l'organisation du séminaire de méthodologie
Eléonore Beck Unité d'histoire suisse
Thomas Cornaz Unité d’histoire suisse
Nicolas Fornerod Sciences auxiliaires
Loraine Chappuis Unité d'histoire moderne

 


B) SCIENCES AUXILIAIRES

Paléographie française des XVIe et XVIIe siècles.

Le séminaire de paléographie française vise en premier lieu à familiariser les étudiant-e-s avec diverses formes d’écriture qui présentent toutes sortes de difficultés de lecture et à leur donner les moyens d’accéder à l’inépuisable documentation manuscrite des XVe, XVIe et XVIIe siècles. Dans un second temps, il a vocation à encourager la recherche sur des sources d’archives de cette période par la présentation des principales catégories de fonds conservés à Genève et une première mise en contact avec des originaux. Entendue au sens large, la lisibilité des documents implique encore leur inscription dans un contexte spécifique et l’introduction à divers aspects de l’histoire genevoise et à différents enjeux politico-religieux de l’Europe des XVIe et XVIIe siècles. Les travaux d’attestation ont pour objectif complémentaire de sensibiliser les étudiant-e-s aux principes de base de l’édition critique de sources historiques. Si ce séminaire s’adresse de façon privilégiée aux étudiant-e-s en histoire générale (BA7; MA4), il est également ouvert à des chercheurs travaillant sur la première modernité dans les domaines de l’histoire de l’art, de la littérature ou des religions.

 

ENSEIGNANT

Nicolas Fornerod, chargé d’enseignement suppléant, puis chargé d’enseignement au Département d’histoire générale depuis 2013, il a travaillé dès 1995 comme attaché de recherche, puis adjoint scientifique à l’Institut d’Histoire de la Réformation. Licencié en histoire, son mémoire dirigé par François Hartog porte sur la France Équinoxiale du Maranhão (Prix Ador d’histoire 1995). Il entreprend une thèse de doctorat dirigée par Michel Jeanneret qui analyse les modes de construction de l’autorité du témoignage chez les voyageurs au long cours (c. 1500-c. 1640). Il a collaboré à plusieurs projets de recherche FNS, comme l’édition des tomes XIII et XIV des Registres de la Compagnie des pasteurs et l’édition, avec Philip Benedict, des actes des premiers synodes provinciaux des Églises de France et divers documents relatifs aux années 1557-1562. Il a séjourné deux mois en 2004 comme visiting fellow à la John Carter Brown Library (Providence, RI). Il travaille actuellement à l’édition critique de Deux vies de Jean de Labadie.

informations pratiques pour les étudiant-e-s

Mémo de première année

En histoire générale, l’étudiant-e devra suivre, lors de sa première année, les enseignements ci-dessous:

 

Module BA1, voir l’horaire des cours

  • Cours général III-IV (mercredi 12h-14h, salle B106, dès le mercredi 22 septembre 2021) – 2×2h/semestre.
  • Séminaire de méthodologie I et II (séance de présentation obligatoire, au cours de laquelle vous serez répartis dans les différents groupes, mercredi 22 septembre 2021 à 18h15, salle B101) – 2×2h semestre.

 

Module BA2, voir l’horaire des cours

  • Séminaire d’initiation dans un premier champ d’étude: histoire ancienne, médiévale, moderne, contemporaine ou suisse – 2h/semestre.
  • Séminaire d’initiation dans un deuxième champ d’étude: histoire ancienne, médiévale, moderne, contemporaine ou suisse – 2h/semestre.
  • Séminaire d’initiation dans un troisième champ d’étude: histoire ancienne, médiévale, moderne, contemporaine ou suisse – 2h/semestre.

 

Attention
En principe, les trois mêmes champs d’étude doivent être conservés tout au long du cursus !

  Années Modules Crédits ECTS
 
         
  Première                 BA1 et BA2                         24  
  Deuxième BA3, BA4 et BA5 36  
  Troisième BA6 et BA7 24