Unité d'histoire contemporaine

L’Unité d’histoire contemporaine interprète le XIXe et XXe siècle d’une perspective large et intégrant toutes les perspectives, d’histoire culturelle, sociale et politique. Les enseignements et recherches de l’unité surpassent le cadre national et questionnent le narratif nationaliste. Ils déconstruisent les visions populistes et xénophobes, la racialisation et l’essentialisation qui caractérisent le projet national. Après la fin de la Guerre froide, le nationalisme et le populisme étant retournés avec force, la discussion historique de ces tendances sur ses différentes étapes doit être une priorité pour les historiennes et historiens – et les membres de l’unité s’engagent dans cette discussion à travers de nombreux angles. Elles et ils sont dédié-e-s à un équilibre des spécialisations régionales : l’Europe, l’Afrique subsaharienne, les Amériques sont bien présentes dans le programme de l’unité, mais le Moyen-Orient et la Chine contemporaine font également partie des offres. Toutes ces activités sont pensées dans une perspective de connexions, d’échanges et de mouvements entre les différentes aires géographiques, comme il est naturel dans une logique transnationale ou globale.

Sans surprise, l’enseignement de l’histoire contemporaine dans l’unité profite de la forte présence des organisations internationales à Genève ; leurs archives sont une ressource essentielle pour nos étudiant-e-s, et pour nos chercheuses et chercheurs. L’unité offre des spécialisations dans l’histoire des relations internationales, et est forte dans l’histoire de l’humanitaire comme concept et dans sa pratique. Au même temps, l’histoire des tendances culturelles, l’histoire sociale et l’histoire du travail sont également représentées.

L’unité a récemment renforcé son profile dans plusieurs nouveaux sens. Antoine Acker comme professeur d’histoire latinoaméricaine et directeur du projet de recherche AnthropoSouth introduit des spécialisations portant sur l’histoire du Brésil et l’histoire du pétrole en Amérique latine, mais ouvre aussi de nouvelles options pour l’histoire environnementale et l’histoire de l’anthropocène pour le programme du département. Stéphanie Soubrier comme maître-assistante élargit les perspectives offertes par l’unité en l’histoire de l’impérialisme européen, sur base de ses spécialisations portant sur les masculinités coloniales et les races guerrières. Et l’histoire contemporaine tient un rôle important dans le nouvel engagement du département pour l’enseignement de l’histoire publique, par les activités de Véronique Stenger.