Séminaire de Recherche en Linguistique

Ce séminaire reçoit des conférenciers invités spécialisés dans différents domaines de la linguistique. Les membres du Département, les étudiants et les personnes externes intéressées sont tous cordialement invités.

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Titre Le slam est-il un phonogenre ? L’apport de l’analyse métrique et prosodique / Théorie de la compétence discursive et intégration expérientielle, rappels et ouvertures
Conférencier Anne Catherine Simon (Université catholique de Louvain), Antoine Auchlin (Université de Genève)
Date mardi 12 février 2019
Heure 12h15
Salle L208 (Bâtiment Candolle)
Description

Anne Catherine Simon, Professeure, Université catholique de Louvain, Institut Langage & Communication, Centre VALIBEL – Discours & Variation

Le slam est-il un phonogenre ? L’apport de l’analyse métrique et prosodique

Le slam est une forme de poésie urbaine, orale. Cette pratique née aux États-Unis dans les années 1980 et a essaimé en Europe où elle s’est développée à partir de plusieurs scènes et collectifs. Un slam est une performance scénique réalisée à partir d’un texte (généralement composé à l’écrit, mais pas toujours). La pratique du slam est régie par trois règles simples : 3 minutes pour dire un texte dont on est l’auteur·e, sans accessoires ni musique. Cette contribution propose d’explorer ce genre poétique à l’aide des outils de l’analyse prosodique et métrique, afin de mettre en lumière l’élaboration du rythme dans ces performances vocales. À partir d’un corpus de 12 slams (durée totale : 37 minutes) recueillis à La Zone (Liège, Belgique) et d’une analyse instrumentée, on montre que les slameurs et les slameuses présentent des profils très différents et on propose d’organiser ces profils selon la manière dont les artistes combinent le rythme (dans leur performance scénique) et la structure métrique (dans leur texte).

Mots clés : slam, prosodie, rythme, scansion, versification, phonostyle.

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Antoine Auchlin, département de linguistique, Université de Genève

Théorie de la compétence discursive et intégration expérientielle, rappels et ouvertures

Dans cet exposé je présente la problématique de l’intégration expérientielle (Auchlin 2013, à partir de l’intégration conceptuelle Fauconnier & Turner 2002), sa nature et ses accomplissements divers. Je reviens sur l’intégration de bas niveau (Bache 2005) qui est à l’œuvre, par exemple, dans ce que l’on nomme le naturel de la parole humaine, ou la perception du timbre d’une voix.

J’articule cela à la problématique de la compétence discursive en interaction (Auchlin 1999 i.a.) en révisant quelque peu les notions de double accord (Goffman 1973 ; De Jaegher & al 2016) et d’accord intérieur.

Je poursuis par là l’élaboration d’une pragmatique expérientielle sensuelle (Smolka 2014) et énactive, qui se démarque radicalement des approches cognitives dés-incarnées.

   
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