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Lettre ouverte du bureau de l'ACIMF

Suite aux nombreux échos, malentendus et interprétations abusives de la prise de position de l’ACIMF concernant l’engagement d’assistants doctorants à plein-temps avec un salaire équivalent à 70% d’un poste DIP, les membres du Bureau de l’ACIMF souhaitent clarifier les circonstances dans lesquelles cette prise de position a eu lieu.

Dans le contexte des restrictions budgétaires actuelles qui entraînent la non-progression, voire la diminution des postes au sein de la Faculté de médecine, l’ACIMF a entrepris depuis 1994 une réflexion sur la définition, l’utilisation et l’évaluation des différents postes occupés par le corps intermédiaire de médecine fondamentale. Les résultats de cette réflexion ont abouti à des prises de positions, qui ont été discutées et votées en assemblée générale en juin 1994 et en mars 1995, puis éditées sous forme de recommandations, dont le texte est disponible sur le site Internet de l’ACIMF.

Le premier point de ce document concerne précisément le statut de l'assistant doctorant et ses conditions de rémunération. Leur statut actuel est très hétérogène selon le département et parfois même à l'intérieur d'un même département. Leur salaire varie entre une position rémunérée par le Fond National (50% DIP) et une position DIP à 100%.

Une homogénéisation des conditions d'engagement a donc été perçue comme hautement souhaitable par tous les membres de l'ACIMF. Parmi les propositions soumises au vote, un salaire minimum équivalent à 70% d’un poste DIP durant toute la durée de la thèse a obtenu la majorité des voix.

Ce vote était toutefois accompagné de plusieurs commentaires, parmi lesquels l’ACIMF a tenu à relever notamment que, par ce vote, les membres acceptaient le principe d’un diminution de salaire des assistants, en sachant que des engagements à 100% diminueraient le nombre de postes disponibles, mais en estimant que les positions à 50% ne permettent pas un vie décente pour tous dans le contexte actuel.

Cette prise de position doit donc être replacée :

  • dans son contexte de solidarité pour le maintien d’un nombre minimum de postes d’assistant permettant l’obtention d’une thèse,
  • dans un contexte plus général de restrictions budgétaires qui devaient toucher l’ensemble du personnel de l’Etat.

Suite à notre entrevue avec le Collège des Professeurs de la Section de médecine fondamentale de l’Université de Genève en juin dernier, nous avons demandé, pour les assistants doctorants de la Section de médecine fondamentale, que :

  1. Dans un premier temps, un salaire minimum équivalent à 50% d'un salaire DIP soit en tous cas atteint pour les thèses en cours,
  2. Les postes libérés servent ensuite en priorité à assurer aux doctorants déjà engagés un salaire minimum équivalent à 70% d’un salaire DIP,
  3. Tous les départements s’engagent à ce que tous les nouveaux doctorants soient payés au minimum l’équivalent de 70% d’un poste DIP, dès leur entrée en fonction.

Si les 20% nécessaires pour compléter un salaire du FNRS (équivalent à 50% d’un poste DIP) ne sont pas disponibles à l’engagement, le département pourra, à titre exceptionnel, engager un doctorant à condition qu’il complète ce salaire d’ici à la fin de sa première année de doctorat.

En conclusion, la notion de 70% d’un poste DIP comme salaire minimum nous paraît essentielle. En effet, si les membres de l’ACIMF ont décidé, à une large majorité, d’accepter ce principe, il n’en reste pas moins que cette solution est un pis-aller. Elle ne saurait faire oublier que l'objectif à long terme est un poste à 100% pour chaque assistant .