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Assemblée générale de l'ACIMF du 3 mars 1997

Ordre du jour:

Entretien avec le professeur Robin Offord, président de la Section de médecine fondamentale, directeur du département de biochimie médicale.

La séance est ouverte en demandant au professeur Offord s'il désire aborder des points particuliers ou s'il désire discuter le document résumant les recommandations de l'ACIMF.

R. Offord remercie le Bureau de l'accueillir et précise qu'il désirait prendre contact avec notre Association. Le corps intermédiaire (CI) de médecine fondamentale représente une minorité culturelle à la Faculté de médecine, mais qui est selon lui reconnue et respectée au niveau facultaire. Il se déclare prêt, le cas échéant, à affirmer son identité.

R. Offord considère l'ACIMF comme le meilleur représentant du CI. Les causes à défendre correspondent, selon lui, à celles que l'ACIMF défend. Il se déclare prêt et disponible à nous aider (conseils, informations, législations) et nous soutenir dans nos démarches.

Au cours de cet entretien, R. Offord souhaite aborder 2 points principaux:

  1. Relations entre CI de médecine fondamentale et CI de médecine clinique: comment l'ACIMF vit-elle sa relation avec son homologue en médecine clinique (ASMAG) ? Quelle est la représentation de l'ACIMF au Conseil de faculté ? En est-elle satisfaite ou se sent-elle dominée par l'ASMAG ? *
    • Les membres du Bureau résument la situation actuelle:
      • prise de contact entre les deux associations, dans le contexte de demandes d'avis des membres du CI concernant des nominations professorales,
      • échanges d'information par convocation d'un représentant de l'ASMAG (Marco Bettoni) ou de l'ACIMF (Michelangelo Foti) aux réunions des Bureaux des deux associations, lorsque les points à l'ordre du jour concernent les deux CI,
      • accord de principe concernant la proposition d'une liste unique du CI pour le Conseil de faculté (8 membres), avec une répartition basée sur l'effectif des membres représentés (ASMAG: 1000 membres, 4 postes; ACIMF: 250 membres, 2 postes; médecins-adjoints: 2 postes). La liste a été acceptée tacitement en février 1997.
    • Le Bureau rappelle une des particularités de la Faculté de médecine, où les PD font partie du CI, alors que dans toutes les autres facultés, les PD font partie du corps professoral.
  2. Recommandations de l'ACIMF: R. Offord a déjà pris connaissance du document lors de sa diffusion initiale; il demande quelle est la progression des différents points soulevés dans le document.
    • les membres du Bureau informent R. Offord des démarches entreprises tout d'abord auprès du Décanat précédent (sans réponse). Les recommandations ont été discutées lors d'une rencontre entre l'ACIMF et le Décanat actuel, et présentées récemment au Bureau de la relève. Lors des deux entretiens, la recommandation concernant l'engagement d'un assistant à 7/10 a été reçue positivement, mais avec une réserve quant à la difficulté pour les départements et pour le Décanat de trouver les 2/10 manquants lorsque les postes disponibles proviennent du FNRS ou de fonds privés (5/10). Le Décanat a rédigé un document provisoire en réponse aux recommandations de l'ACIMF. Le Bureau de l'ACIMF doit prochainement rédiger un document définitif (statuts, cahiers des charges, évaluation des assistants et maître-assistants) qui devrait être soumis au Bureau de la relève, au Décanat, puis au Collège des professeurs.
    • Au département de biochimie médicale, R. Offord précise qu'il n'existe, à sa connaissance, aucun assistant engagé, avec l'accord et la signature du directeur de département, à moins de 5/10. L'engagement maximum est de 7/10: R. Offord s'est toujours déclaré opposé à un engagement à 10/10 (statut "trop confortable").
    • Le Collège des professeurs du département a récemment entrepris une recherche de fonds, au nom des équipes jeunes (MER, membres du CI), auprès des banques et de différentes organisations de "bienfaisance", afin: i) de créer des bourses à 7/10, ii) de trouver des compléments de postes permettant d'amener les postes d'assistants de 5/10 à 7/10.
    • Laurent Roux mentionne une information selon laquelle de nombreux donateurs seraient effectivement en attente de demandes ...Il demande à R. Offord si la proposition d'engagement à 7/10 est soutenue par lui en tant que Président du Conseil de section et si la recherche de fonds ne devrait pas se faire au niveau facultaire ? R. Offord préconise plutôt une démarche au niveau départemental dans un premier temps (rapidité, motivation, autonomie), mais il n'exclut pas, une fois la preuve faite que de tels fonds peuvent être obtenus, de remettre la gestion de ces fonds aux autorités facultaires (décanat).
  3. Divers:
    • Conseil de section: Dominique Belin demande à R. Offord si le Conseil de section de médecine fondamentale est une entité concrète et fonctionnelle ? R. Offord pense que oui, avec des interventions dans différents domaines, dont:
      • limitation d'entrée des étudiants,
      • fusion UNIGE/UNIL et défense des intérêts des sciences fondamentales face aux fonctions hospitalières (identité culturelle de la médecine fondamentale certes reconnue, mais peut être pas proclamée tous les jours ...)
      • répartition des charges d'enseignement. R. Offord rappelle brièvement l'historique de la médecine fondamentale, créée initialement sur la base des disciplines enseignées, avec 3 "grands" départements (morphologie, pathologie, physiologie) et trois "petits" départements (biochimie, microbiologie, pharmacologie). Suite à la "crise" amorçée dans les années 80, les départements ont commencé à "regarder dans les assiettes" des autres ...
    • Actuellement, la mise en route de la réforme des études de médecine contribue au changement des structures et des fonctions départementales établies: certains départements sont déjà très fortement impliqués dans la réforme, alors que la pression est mise sur d'autres pour augmenter leur participation à l'enseignement. Selon R. Offord, la période du "pour ou contre la réforme" est révolue, l'opposition initiale de certains à l'attribution équitable de charges d'enseignement diminue, et la participation à l'enseignement des professeurs, MER et maître-assistants est une obligation (participation à la réforme au prorata de l'enseignement donné en 1ère année, ...).
    • Charges d'enseignement du corps intermédiaire: le Bureau mentionne l'inquiétude du CI face au temps consacré à l'enseignement par rapport à celui disponible pour le développement et la construction d'un dossier scientifique.
      • R. Offord considère que l'enseignement est bon pour n'importe quel CV, y compris celui d'un assistant, bien qu'il ne doive pas être une priorité pendant le 2e mandat d'un maître-assistant.
      • R. Offord propose même la possibilité de prolonger de 6 mois à 1 an le mandat d'un maître-assistant ayant une implication conséquente dans l'enseignement.
      • Plusieurs membres du Bureau manifestent leur inquiétude quant au poids et à l'utilité réelle de l'enseignement dans la constitution d'un dossier, sur le marché local et à fortiori sur le marché international.
      • Au niveau local, R. Offord affirme que le document interne d'évaluation des charges d'enseignement sert déjà de base à la rédaction d'une lettre de recommandation par les directeurs de département et les autorités facultaires. R. Offord précise que pour lui, une charge d'enseignement reconnue ne correspond pas à quelques heures dispersées dans un domaine très limité, mais qu'il entend par là " a sustained teaching, in a broad field ".
      • Sur le plan international, R. Offord est convaincu, sur la base de ses expériences personnelles dans différentes structures universitaires, que l'enseignement prend une place importante dans l'évaluation d'un dossier et la sélection de candidats: le dossier doit certes être "brillant", mais aussi "sans défaut" ... et le manque d'enseignement est pour lui un défaut !
    • Le Bureau souligne la difficulté que rencontre le CI à faire reconnaître la formation de diplômants et de doctorants comme une forme d'enseignement, notamment dans la constitution d'un dossier de PD. R. Offord affirme que, pour sa part, l'encadrement post-gradué est évalué de façon très positive lors de l'évaluation d'un dossier ou la rédaction d'une lettre de recommandation. Il se déclare prêt à soutenir cette position si nécessaire.

10 avril 1997