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Le froid - et une bactérie - pour lutter contre l’obésité

L’équipe de Mirko Trajkovski de l’Université de Genève UNIGE (Faculté de médecine, Département de physiologie cellulaire et métabolisme) a démontré il y a quelques semaines que l’absence de microbiote intestinal peut être lié à une activation accrue du tissu adipeux brun comme moyen de limiter l’obésité. La recherche continue et aujourd’hui les scientifiques montrent que des souris exposées au froid présentent un changement radical dans la composition de leur microbiote : elles maigrissent et sont plus sensibles à l’insuline. Transplanter ce microbiote modifié sur des souris, dépourvues de flore intestinale, leur permet de développer une tolérance totale au froid. Cependant, après une exposition prolongée au froid, la perte de poid est atténuée, car le corps absorbe davantage les calories présentes dans les aliments consommés. Ceci s’explique par la disparition d’une bactérie essentielle, Akkermansia muciniphila, qui agit sur la capacité d’absorbtion des substances nutritives par l’organisme. Lorsque la bactérie est administrée artificiellement, la perte de poids reprend. Grâce à cette découverte, publiée dans la revue Cell, les chercheurs pourraient développer des solutions pour lutter contre l’obésité.

Référence
Chevalier et al., Gut Microbiota Orchestrates Energy Homeostasis during Cold. 2015, Cell 163, 1–15 (December 3, 2015). DOI: http://dx.doi.org/10.1016/j.cell.2015.11.004

Contact: Mirko Trajkovski

 

17 déc. 2015

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