Pour observer le cerveau en action, scientifiques et médecins
utilisent des techniques d’imagerie, dont la plus connue est l’imagerie
par résonance magnétique fonctionnelle (IRM-f). Celles-ci ne reposent
pas sur l’observation directe des impulsions électriques des neurones
activés, mais sur une de leurs conséquences. En effet, cette stimulation
déclenche des modifications physiologiques dans la région cérébrale
activée, des changements qui deviennent dès lors visibles par imagerie.
On croyait jusqu’alors que ces différences étaient uniquement dues aux
modifications de l’afflux de sang vers les cellules. En utilisant
l’imagerie des signaux optiques intrinsèques (SOI), des chercheurs de
l’Université de Genève (UNIGE), ont démontré que, contrairement à ce que
l’on pensait, une autre variation physiologique était à l’œuvre: les
neurones activés gonflent à cause d’une entrée massive d’eau. Cette
découverte fournit la preuve qu’une analyse beaucoup plus fine du
fonctionnement du cerveau – et de ses dysfonctionnements – est possible.
Des résultats à lire dans la revue Cell Reports.