GTEx: un projet international pour comprendre l’influence des variations génétiques sur la santé

Des équipes de recherche internationales, co-dirigées par le
professeur Emmanouil Dermitzakis, généticien à la Faculté de médecine de
l’Université de Genève et à l’Institut suisse de Bioinformatique,
travaillent depuis 2010 à un nouveau type d’analyse de données, pour
appréhender comment les subtiles différences qui caractérisent le
programme génétique individuel peuvent affecter l’activité de nos gènes
et contribuer au développement de certaines maladies. Financé par le
National Institute of Health (NIH), le projet GTEx, pour Genotype-Tissue
Expression, vise à examiner un nombre important de tissus en parallèle,
pour dégager de nouvelles perspectives dans la compréhension de la
biologie humaine. Pour la première fois, les chercheurs ont ainsi
récolté et analysé un échantillonnage exceptionnel -plus de 1’600
prélèvements tissulaires effectués sur 175 personnes-. Les premières
analyses comparatives mettent en lumière la manière dont les variations
génomiques contrôlent l’activation et la désactivation des gènes de
différents organes. Selon les spécialistes, ce sont ces variations qui
seraient à l’origine de la fameuse prédisposition à certaines maladies
comme le cancer, les maladies cardiovasculaires ou le diabète. Les
premiers résultats de la phase pilote de ce projet paraissent dans la
dernière édition de la revue Science.
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Researchers co-led by Professor Emmanouil Dermitzakis, geneticist at the University of Geneva (UNIGE) Faculty of Medicine and at the Swiss Institute of Bioinformatics (SIB), have created a new and much-anticipated data resource to help them find out how differences in an individual’s genetic make-up can affect gene activity and contribute to disease. Funded by the US National Institutes of Health (NIH), this project of international scale will enable them to examine many different types of human tissues and cells at the same time, and promises to open new avenues to the understanding of human biology. The scientists reported initial findings from a two-year pilot study in several studies appearing on May 8, 2015, in Science and other journals. They provide new insights into how genomic variants – inherited spelling changes in the DNA code – can control how, when and how much genes are turned on and off in different tissues and can predispose people to diseases, such as cancer, heart disease and diabetes.
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