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Le e-learning se développe avec la Fondation HSeT


Suite à l’arrêt du Swiss Virtual Campus, une initiative fédérale du début des années 2000 qui visait à mettre les universités en réseau pour soutenir l’apprentissage en ligne, la Fondation Health Sciences e-training Foundation (HSeT) voit le jour en 2006. Créée sous l’impulsion de Jean-Pierre Kraehenbühl, professeur d’immunologie à l’UNIL, HSeT reprend certains des projets qu’il avait menés dans le cadre du Swiss Virtual Campus, centrés sur l’apprentissage de l’immunologie.

HSeT se spécialise d’abord dans le développement de contenus éducatifs dans le cadre des objectifs de programmes de recherche européens. Assez rapidement cependant, des liens se tissent avec la Faculté de médecine de l’UNIGE: une collaboration est ainsi établie en 2008 dans le contexte du projet de création d’un curriculum médical à l’Ile Maurice afin de développer des ressources d’autoapprentissage en ligne.

«Comme il y avait peu de tuteurs sur place, l’idée était de remplacer les tutoriaux des 2e et 3e années bachelor par des vignettes d’apprentissage interactives, sous la forme d’applications web qui permettent d’énoncer un problème, de présenter une anamnèse, de poser des questions, etc.» explique la Dre Nathalie Debard, en charge des programmes de e-learning chez HSeT et à la Faculté de médecine. «Au final, ces outils n’ont pas été utilisés pour des tutorats, mais comme autoapprentissage, en accompagnement des cours en ligne couvrant l’intégralité du curriculum.»

Disponible dès 2014, ce portail web sur le site de la Faculté de médecine de l’Université d’Etat de l’Ile Maurice est maintenu par HSeT. De plus, le curriculum mauricien étant une adaptation du curriculum genevois, les responsables de l’enseignement de la Faculté de médecine de l’UNIGE ont validé les contenus des vignettes. Cet exercice a ensuite intéressé des responsables d’unités d’enseignement pour leur propres étudiantes et étudiants, selon différentes formes et modalités. «Pour l’unité défense et immunité, par exemple, l’intérêt s’est surtout porté sur les fonctionnalités de cours en ligne, avec comme objectif la suppression, à terme, des références livresques pour tout regrouper au même endroit, en ligne», détaille Nathalie Debard. «Le site de e-learning est en lien depuis la plateforme Moodle, où des contenus variés, évolutifs et animés facilitent certains apprentissages.»

Les années master et la formation post-graduée sont aussi concernées
Les formats e-learning peuvent être adaptés à de nombreux types d’enseignement tout en facilitant l’accès par toutes et tous. La Faculté de médecine réfléchit d’ailleurs à étendre ces outils pour renforcer la révision des sciences médicales de base au cours des années master.

Un autre projet ambitieux, un CAS en biobanking, est aujourd’hui également en cours de création. A l’origine, l’Institut Pasteur à Paris a contacté HSeT, pour développer un cours e-learning sur ce sujet. Mais comme l’Institut Pasteur ne peut pas délivrer de diplôme, HSeT a approché la Faculté de médecine afin de mettre sur pied un partenariat, dont les membres apportent des expertises complémentaires: HSeT pour la technologie e-learning, l’Institut Pasteur pour les biobanques de virus, bactéries et parasites, et l’UNIGE pour les biobanques de tissus humains.

L’enseignement en ligne nécessite la mobilisation de ressources importantes: les outils web sont frappés d’une obsolescence rapide et manquent parfois d’interopérabilité, ce qui exige un appui technique constant. Il permet cependant une très grande versatilité, tant sur la forme (animations, interactivité) que sur le fond (avec des mises à jour constantes des contenus enseignés). Et, bien entendu, le e-learning facilite les accès au savoir depuis n’importe où, un avantage indéniable!