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Plateformes facultaires à la recherche: des nouveautés et du high-tech

La Faculté de médecine met à la disposition de ses scientifiques des outils techniques et méthodologiques indispensables à la réalisation des projets de recherche en sciences de la vie: modèles expérimentaux, instruments d’analyse ou encore production d’éléments de laboratoire, près d’une vingtaine de plateformes, supervisées par des scientifiques et des technicien-nes spécialisé-es, aident les équipes de recherche à élaborer, à mener à bien et à analyser leurs expériences. Coup de projecteur sur les trois dernières nées, qui viennent renforcer les outils high-tech déjà disponibles avec des compétences très innovantes.

HUMANAFLY

La mouche Drosophila melanogaster représente un excellent organisme-modèle dans la recherche en biologie, et plus spécialement en génétique et biologie du développement. Son cycle de vie court, ses méthodes de culture et les outils expérimentaux qu’elle permet la rendent particulièrement intéressante, tant en termes de validité des résultats que de coûts. Elle permet également de recourir à des méthodes alternatives à l’expérimentation animale classique selon le principe de 3R «Reduce, Replace, Refine» promu par l’ensemble des institutions de recherche suisses. Même s’il n’est composé que de quatre chromosomes, le génome de la drosophile comporte de très nombreuses similarités avec le génome humain, permettant ainsi de modéliser de nombreuses maladies. La plateforme de recherche dédiée, baptisée HumanaFly, a ouvert ses portes depuis un peu plus d’un an. Dirigée par le professeur Vladimir Katanaev et le Dr Mikhail Savitskiy, elle propose des outils uniques en Suisse de modélisation des pathologies humaines.

BIOCODE: RNA TO PROTEINS

Le service à la recherche «BioCode: RNA to proteins» analyse l’expression des gènes, de l’ARN messager aux protéines. Cela est rendu possible grâce au profilage de ribosomes, une technique qui permet d’isoler leur position à un moment précis dans la cellule. Tout l’ARN qui n’est alors pas protégé par le ribosome est dégradé, puis l’ARN protégé est séquencé afin de définir combien de ribosomes étaient à quelle position à ce moment-là. Répété dans le temps, cela indique la vitesse à laquelle le mécanisme d’expression se déroule. Cette méthode permet d’analyser l’efficacité de la traduction et de la traductibilité de l’ARNm dans des organismes et des cultures cellulaires très variés : bactéries, pathogènes, levures, cellules de mammifères, etc. La Dre Olesya Panasenko, responsable de ce service qui fait partie de la plateforme PPR2P dirigée par le professeur Oliver Hartley, travaille en outre en étroite collaboration avec les plateformes de bioinformatique, de génomique et de protéomique.

BIOINFORMATIQUE

La bioinformatique, à l’interface du numérique et des sciences de la vie, permet la gestion, le stockage, la visualisation et l’analyse des masses de données, souvent très complexes, issues des nouvelles technologies de recherche telles que les données multi-omiques. Aujourd’hui, les compétences en bioinformatique sont essentielles à la recherche, de même que dans le champ croissant de la médecine personnalisée et de précision. À la Faculté de médecine, la plateforme dirigée par le Dr Julien Prados offre une expertise variée en data science, langage informatique ou encore en extraction des données.