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Streaming: pour la rentrée, le numérique s’invite à la Faculté

Depuis janvier dernier, tous les cours de 1ère année sont disponibles en streaming. Cette innovation vise principalement à désengorger les auditoires du CMU, pris d’assaut dès l’aube, et à offrir aux étudiants de 1ère année une alternative afin d’améliorer leur confort d’étude. Une première en Suisse.

«Les cours ex-cathedra sont de toute manière enregistrés» explique le professeur Oliver Hartley, responsable de la 1ère année. «Y donner accès en direct plutôt qu’en différé constituait donc une suite logique.» Depuis quelques années, en effet, le nombre d’étudiants en 1ère année augmente très significativement. Conséquence immédiate: le manque de place dans les auditoires. «L’idée a germé sous l’impulsion, notamment, du professeur Walter Reith qui assumait jusqu’à l’année dernière la responsabilité de la 1ère année, et du professeur Jérôme Kasparian, en charge des cours de physique» souligne Oliver Hartley. «Le projet a pu être mis en place grâce au Service informatique de la Faculté de médecine (SIFM), ainsi qu’à Primoz Nerima (enseignement) et Gerlof Salm (auditoires), en collaboration avec l’équipe de gestion mediaserver de l’Université.» Les cours sont accessibles à tous les étudiants depuis n’importe quel ordinateur sur mediaserver (mediaserver.unige.ch) en utilisant les identifiants habituels. Si tout est fait pour assurer la fiabilité du système, qui jusqu’ici a donné entière satisfaction, le streaming ne vise cependant pas à remplacer les cours ex-cathedra. Une panne de service ne pourra ainsi pas engendrer un recours en cas d’échec aux examens.

Un peu de contre, mais beaucoup de pour

Un sondage a été conduit à la fin du semestre dernier afin de connaître le ressenti des étudiants. Premier enseignement: l’utilisation du service de streaming est beaucoup plus importante que prévue. En effet, sur les 232 étudiants ayant répondu au sondage, presque 95% ont utilisé le service au moins une fois. De plus, plus de la moitié d’entre eux l’ont utilisé pour suivre au moins un cours par jour. Les commentaires sont dans l’ensemble très positifs, avec des auditoires moins chargés et moins de stress lié au fait d’y trouver une place. Un effet négatif a cependant été noté par certains sur l’ambiance de la volée, avec un sentiment d’appartenance moins présent. Oliver Hartley: «Même si nous comprenons ces commentaires, l’avis de la majorité se détache cependant nettement du côté positif. Nous allons continuer à assurer ce service dès la rentrée 2019. Bien entendu, les enregistrements restent disponibles pour être vus ou revus plus tard.» Afin de renforcer la participation des étudiants à distance, l’équipe réfléchit maintenant à une possibilité d’interaction en direct avec l’enseignant, au travers d’un chat ou une machine à voter, par exemple.