Archives Covid-19

Adultes

1. Evaluation des symptômes cliniques

Mise à jour : 21.09.2021

Coronacheck: Outil d'aide au tri pour patients et professionnels de santé établi par les HUG (lien)

Symptômes les plus fréquents: 
Toux, gorge sèche, fièvre, céphalées, nez bouché ou sec, diarrhées, asthénie, dyspnée (survenant si évolution défavorable après à environ 7 à 10 jours), anosmie, agueusie, myalgies, douleurs thoraciques

 

Extrait de l'article Tudrej B, Sebo P, Lourdaux J, Cuzin C, Floquet M, Haller DM, Maisonneuve H. "Self-Reported Loss of Smell and Taste in SARS-CoV-2 Patients: Primary Care Data to Guide Future Early Detection Strategies"  J Gen Intern Med. 2020 Jun 9:1–3  (lien)

Risque de décompensation chez des patients isolés à la maison (source : OFSP)
Après environ 5 à 7 jours d’isolement, des patients ont présenté une dégradation critique caractérisée par de la fièvre et de l’asthénie, alors que les autres symptômes restaient limités. Bien que ne souffrant pas de dyspnée, ils pouvaient présenter une pneumonie accompagnée d’une faible saturation en oxygène.  Il est essentiel d’identifier au plus vite ceux qui risquent une évolution critique. En conséquence, demandez à vos patients de vous contacter si leur état les inquiète ou les signes suivants surviennent :

- Fièvre persistante
- Asthénie persistante
- Détresse respiratoire
- Fort sentiment de pression ou douleurs dans la poitrine
- État confusionnel
- Lèvres ou visage bleuâtres (cyanose)

Un examen clinique standard avec des signes vitaux (y inclus saturation) permet d'évaluer si le patient doit être référé au système hospitalier.

2. Critères d'hospitalisation

Mise à jour: 19 novembre 2020

Critères HUG du 22 mars 2021 (lien)

Critères d’hospitalisation COVID-19 à l’étage (SMIG/Trois-Chênes)
Pneumonie avec CURB-65≥2 (score ci-dessous)
Ou nouvelle dépendance à l’O2 ou augmentation des besoins en O2
Ou tachypnée soutenue (FR≥20 min)
Ou comorbidité(s) décompensée(s)
Ou altération majeure de l’état général, suivi à domicile précaire ou non assuré
Ou évolution clinique défavorable
Et absence de limitation thérapeutique pour l’hospitalisation

Note: La présence d’un foyer pulmonaire clinique et/ou d’infiltrat radiologique n’impose pas systématiquement l’hospitalisation en l’absence des critères ci-dessus.
Critère additionnel pour l’orientation aux Trois-Chêne: Patients COVID-19 confirmé avec limitation thérapeutique aux SI (attitude définie), préférablement de > 75 ans

Score CURB -65
Confusion : 1 pt
Urée > 7 : 1 pt
Fréquence respiratoire > 30 : 1 pt
Blood pressure: Tension artérielle systolique < 90 1 pt et diastolique < 60 1 pt
Age > 65 ans : 1 pt
Hospitalisation si ≥ 2 points

L’article de la BMJ apporte de bonnes recommandations pour l’évaluation clinique des patients. https://doi.org/10.1136/bmj.m3731
Score de mortalité :  un site avec un score Qcovid qui aide à la décision et donne un score pronostic de mortalité: (lien)

3. Traitement du Covid

Mise à jour : 17.1.2022
Synthèse rédigée par la Dre Noëlle Junod-Perron (HUG, UNIGE) et la Prof Johanna Sommer (UNIGE)

Proposition de prise en charge de patients avec pneumonie COVID + à domicile: adaptée à l’ambulatoire d’après la fiche de recommandation : Prise en charge d’un patient infecté par le SARS-CoV-2 Unités COVID-19 et Trois-Chêne du 3 novembre 2020 (lien)

Pour l’organisation des soins à domicile se référer à la rubrique ci-après Soins à domicile 

Suivi des constantes
- T° : 3x/jour
- TA, FC, FR 1x/jour si possible par patient à domicile
- Si toux++, fièvre persistante : essayer d’obtenir mesure de la saturation 1x/j (soit faire emprunter/acheter saturomètre, soit passer à domicile soit covidhome (cf  6. Soins à domicile.)

Physiothérapie respiratoire 
Selon besoins
Se référer à la rubrique ci-après Soins à domicile 

Oxygénothérapie
Se référer à la rubrique ci-après Covid et oxgygénothérapie à domicile

Antipyrétiques
- paracétamol en cas d’état fébrile mal toléré : max 1g 4x/jour, en l’absence de contre-indication (tests hépatiques)
-AINS : ibuprofen 3x400 mg/j (cave insuffisance rénale)

Traitement de la toux
Un traitement précoce de Budesonide 2x800 mg inhalés par jour est recommandé pour diminuer le risque d'hospitalisation et la durée des symptômes. Tous les antitussifs classiques peuvent être donnés, dont la codéine si nécessaire.
Pour une toux considérée comme hyperréactivité bronchique postinfectieuse on peut essayer des stéroïdes en inhalation.

Thromboprophylaxie
Prévention de la maladie thrombo-embolique veineuse ambulatoire en cas de COVID-19 8

a. Stimuler la mobilité et l’hydratation.

b. Absence d’indication à une thromboprophylaxie pharmacologique en ambulatoire, hormis chez les patients avec infection à COVID-19 symptomatique et antécédent personnel de MTEV (embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde), et/ou néoplasie active ou en cours de traitement ; ou si les critères d’hospitalisation sont remplis mais qu’on traite le patient à domicile.

c. Molécule de choix : héparine de bas poids moléculaire, par exemple enoxaparine 40mg 1x/j (si GFR>30ml/min). Durée : minimum 6 jours et jusqu’à résolution de l’épisode infectieux aigu

Article sur l'anti-coagulation de Swiss Medical Weekly du 22 juin 2020 (document)

Pour le choix de traitement de la pneumonie Covid 
Se référer au chapitre "Covicare" et sous chapitre "Suivi en cas de pneumonie" (lien)

Mise à jour du traitement septembre 2021: Présentation de Professeure Alexandra Calmy au télémeeting 15.9.2021 (lien

Mise à jour du traitement décembre 2021: Présentation de la Pre A.Calmy du 8.12.2021 au télémeeting Covid (PDF).

Pour en savoir plus sur les recommandations établies par les HUG (lien)

  • Vue d’ensemble des traitements COVID-19
  • Tocilizumab - recommandations et considérations pratiques
  • Anticorps monoclonaux – recommandations pratiques
  • Remdesivir - considérations pratiques
  • Corticostéroïdes et Covid 
  • Azithromycine et Covid 
  • Vitamine D et Covid 
  • Zinc et Covid 19
  • Vitamine C et Covid 

 

Thérapie par anticorps monoclonaux
La combinaison d’anticorps « casirivimab / imdevimab » n’a pas encore reçu d’autorisation pour le traitement de patients atteints du COVID-19. Pour le moment, ce traitement est réservé à une minorité de patients non vaccinés (p.ex. immunosupprimés) qui ont une infection confirmée au SARS-CoV-2 avec des symptômes légers à modérés et qui présentent un risque accru d’évolution sévère. Les femmes enceintes figurent désormais aussi parmi les personnes à risque.

Une sérologie avec résultat négatif devra être effectuée avant toute thérapie. Cette dernière consiste en une perfusion unique de 30 minutes, suivie d’une heure en observation. Elle sera administrée aux HUG.

Critères d'éligibilité
Recommandations de la Société suisse d’infectiologie (SSI) et du Clinical Care Group (CCG) de la Swiss National COVID-19 Science Task Force concernant l’utilisation de thérapies par anticorps monoclonaux, 28 avril 2021 (lien):

Critères généraux
1. Adultes (hospitalisés ou non) et adolescents âgés de > 12 ans
2. ET infection confirmée au SARS-COv-2 (par PCR ou test antigénique)
3. ET une forme légère de COVID-19 (pas d’oxygénothérapie)
4. ET apparition des symptômes ≤ 5 jours (exception: immunosuppression, si réplication attestée par une prise de sang ou un frottis nasopharyngé)
5. Critères d’exclusion: patients entièrement vaccinés ou ayant contracté le COVID-19 au cours des 6 derniers mois (exceptions: immunosuppression ou âge > 80 ans)

ET un des critères de risque suivants
- Risque accru d’évolution sévère (groupe à haut risque de l’OFSP)
- immunosuppression

- > 80 ans (la thérapie peut être administrée chez des patients vaccinés, après obtention d’une sérologie négative)

- Patients à haut risque selon les critères de l’OFSP souffrant d’une infection nosocomiale.

 Le Sotrovimab est l'anticorps monoclonal de choix pour les infections au variant Omicron.
 Si le variant Delta est confirmé, Casirivimab/Imdevimab devrait être utilisé.

Identification et suivi des patients
Les patients sont pré-identifiés par le SMC, lors du premier contact téléphonique après un résultat de test PCR positif. Les coordonnées des patients présentant potentiellement un critère de risque sont transmises à l’équipe de CoviCare aux HUG, qui contacte le patient afin de vérifier son éligibilité, notamment critère de risque répondant à la définition de la liste OFSP. Si le patient est intéressé et éligible, l’indication est d’abord validée avec le-la chef.fe de clinique du Secteur E, puis confirmée avec le Service d’Infectiologie, et l’administration du traitement est planifiée dans le secteur covid ambulatoire des HUG (Secteur E) ou aux 3C pour le lendemain.
Après l’administration du traitement, le patient est suivi soit par son médecin traitant, soit par téléphone par l’équipe de CoviCare s’il n’en a pas et que son état clinique le nécessite. Tous les patients sont également contactés par téléphone à J7 par l’équipe de CoviCare afin de documenter leur évolution.

 Vous voulez adresser un patient ?
Si vous souhaitez discuter de l’administration du traitement d’anticorps monoclonaux pour un de vos patients positifs, vous pouvez joindre l’équipe de CoviCare (079 553 1241), 9h-17h 7/7j, ou la garde d’infectiologie ambulatoire (022 37 29 803, ou 079 55 34 656), 9h-17h, 5/7j.

4. Critères pour commencer un traitement anti-COVID19

Mise à jour: 8.12.2021

De nombreuses études prouvent que l’introduction de l’azythromycine, de l’hydoxychloroquine ou le ritonavir, lopinavir, ou remdesivir, n’apportent pas de bénéfice ni pour l’hospitalier ni pour le préhospitalier. Ces molécules ne sont plus données en intrahospitalier et pour l’ambulatoire il n’y a pas d’indication ; ces molécules ne sont donc pas indiquées sauf indication spécifique autre que le Covid.

Informations régulièrement réactualisées sur les médicaments en étude pour le traitement d'une infection COVID-19 se trouvent sur le site SSI guidelines (lien)

Présentation de la Pre A.Calmy du 8.12.2021 au télémeeting Covid (cf sous 3 ci-dessus).

5. Covid et oxygénothérapie à domicile

Mise à jour: 1er décembre 2020

Recommandations de la société Suisse de Pneumologie (version du 20.11.2020 )
La SpO2 cible est en principe de 92% - 96% dans la phase aiguë de l’infection, sauf dans les situations à risque d’insuffisance respiratoire hypercapnique (cible 88-92%).
• Si le débit d’O2 doit être augmenté > 6L/min, passer des lunettes à un masque à O2, qui évite du haut débit dans le nez et permet une plus haute FiO2. Les évidences pour cette recommandation sont faibles.
• Certaines données expérimentales suggèrent une augmentation de la distance de dispersion des aérosols avec les masque Venturi par rapport aux masques simples ou aux masque à réservoir. Néanmoins, il n’y a aucune évidence en situation clinique que la contagiosité soit plus grande avec les masques Venturi, qui ne sont donc pas à éviter. 
• Un masque chirurgical peut être placé au-dessus des lunettes à oxygène lors des soins, en particulier quand le patient tousse. Les évidences pour cette recommandation sont faibles. 

Oxygène à domicile
L’oxygène peut être prescrit à domicile chez les patients COVID dans 2 situations : dans le cadre de soins palliatifs à domicile ou après une hospitalisation quand l’état du patient s’est objectivement amélioré mais qu’une oxygénothérapie est encore nécessaire. Dans ce dernier cas, il faut distinguer 2 situations: 
1. Les patients avec un long séjour hospitalier et des besoins stables en oxygène. Dans cette situation, l’oxygénothérapie à domicile est gérée comme toute oxygénothérapie à domicile des patients non-COVID.
2. Les patients hypoxémiques qui sont encore dans la phase aiguë de l’infection, mais qui s’améliorent suffisamment pour envisager un retour à domicile précoce justifié par une surcharge hospitalière. Ceci n’est en général envisageable que si on peut obtenir une SpO2 > 92% avec un débit d’O2 entre 1 et 3L/min. Dans ce cas, un saturomètre doit être fourni au patient, avec la consigne de vérifier régulièrement la SpO2 et de signaler une diminution persistante de la SpO2 < 92% à son médecin référent et au prestataire qui a fourni l’oxygène.

Le patient et le prestataire doivent avoir les coordonnées d’un médecin référent au courant de la situation médicale du patient. Un suivi structuré doit être prévu, afin de pouvoir identifier une aggravation ou arrêter l’O2 dès qu’il n’est plus nécessaire. Les contre-indications relatives à ce type de retour précoce à domicile sous O2 concernent les fumeurs actifs et les patients vivant seuls. Il est nécessaire de donner systématiquement au patient une instruction sur les mesures de sécurité en lien avec l’oxygène et sur l’utilisation correcte du saturomètre. La prescription d’O2 à domicile n’est pas recommandée pour les patients COVID en dehors des 2 indications susmentionnées (palliation ou post-COVID), en particulier pour tenter d’éviter une hospitalisation. En effet, le risque d’aggravation clinique est trop important par rapport aux possibilités de surveillance et d’escalade thérapeutique disponibles à domicile. 

La gravité de l’infection COVID est signalisée par un taux de saturation d’oxygène inférieur à  93-94% (à moins d’un problème respiratoire connu, auquel cas une limite à 90% est considérée).
En cas de nécessité de traitement d’oxygène à domicile si une hospitalisation n’est pas retenue :
SOS oxygène (022 300 01 00) apporte O2 dans Les 24 heures ils répondent 24/24h ( Fax : 022 300 10 06, e-mail: suisse(at)sosoxygene.ch).
Le contrôle du taux de saturation peut se faire par IMAD (Covidhome téléphone : 022 420 28 89)
Prescription : Il faut une ordonnance avec nom, prénom, date de naissance, posologie : litres O2/min. Prise en charge : L’oxygène est pris en charge par l’assurance de base pour une durée de 3 mois si prescrit par 1 interniste généraliste (12 mois si prescrit par 1 pneumologue).

6. Soins à domicile

Mise à jour: avril 2020

Collaboration avec les services infirmiers à domicile

Recommandations de l'OFSP datant du 2 avril 2020 (document)

Voir aussi le chapitre "Vaccins Covid-19" et sous-chapitre "Recommandations pour Genève" (lien)

a) IMAD

Covidhome
La nouvelle phase de l’épidémie de Covid-19 dans laquelle nous entrons nous amènera à prendre en charge, durant plusieurs mois encore, des patientes et patients atteints par cette maladie. Ainsi, cette organisation permet de gérer de façon distincte et optimale les flux de nos patientes et patients, selon que cette patientèle soit touchée ou non par la Covid-19. Cette organisation vise également à faciliter le travail de nos collaboratrices et collaborateurs au quotidien.
Contact : 022 420 28 89

Covimad
Le dispositif Covimad a pour but d’accompagner les patients de de l’Imad qui ont été atteints du Covid-19 et qui retournent à domicile après une hospitalisation aux HUG ou qui sont suivis à domicile par l’Imad.
En effet, les personnes, bien que guéries du Covid-19, peuvent rencontrer des problèmes de dénutrition, de perte de mobilité ou encore de fonte musculaire importante. Ainsi, pour répondre à cette problématique de santé publique, l’Imad coordonne ce dispositif évolutif de prise en charge domiciliaire adapté aux besoins de chaque situation. Il privilégie une forte interprofessionalité, en assurant l’harmonisation des prestations des professionnels de santé Imad et des partenaires Covimad.
En lien avec les infirmières référentes des équipes de proximité sur l’ensemble du canton, il propose la mise en place d’une équipe de soutien constituée d’infirmières spécialisées pour faciliter la coordination des prises en soins. Ce dispositif s’appuie naturellement sur une collaboration privilégiée avec le médecin traitant du patient, en lien avec les physiothérapeutes, les ergothérapeutes, les diététiciens et évidemment le patient et les proches aidants.
Contact : covimad(at)imad-ge.ch ou 022 420 22 50.

b) Autres structures de suivi ambulatoire
Adresses/contacts utiles

 Hotline réservée pour les médecins genevois

+41 22 427 84 68

Hotline OFSP toujours fonctionnelle 7/7 24/24h

+41 58 463 00 00

Ligne verte, informations générales sur le COVID-19 (Genève) 7/7 10h-22h

0800 909 400

Ligne d'urgence non vitale pour les personnes symptomatiques 7/7 9h-19h

+41 22 427 88 00

Ligne d'urgence vitale 7/7 24/24h

144

 
Infirmières indépendantes
CSI Coopérative de Soins Infirmiers
Av. Cardinal-Mermillod 36
1227 Carouge
csi(at)hin.ch
Tél : 022 577 68 00

Sitex-Hôpital à domicile
Chemin des Aulx 12
1228 Plan-Les-Ouates
http://www.sitexsa.ch
Tél : 0848 11 00 00

Spitex pour la Ville et la Campagne SA
Filiale Genève
Rue Jacques-Grosselin 8
1227 Carouge
Tél : 022 340 40 95

Prestiservices
Rue Pré-bouvier 27, 1242 Satigny, Suisse
info(at)presti-services.ch
Tél : 022 300 66 41

Domisoins
Soins infirmiers et Aide-soignants
Présence 7/7-24/24
info(at)domisoins.ch
Tél : 078 209 89 78

Vivitas SA
Société d'aide et de soins à domicile
Route de Frontenex 90
1208 Genève
info(at)vivitashomecare.com
Tél : 058 590 40 00

Vivitas Pédiatrie
Route de Frontenex 90
1208 Genève
info.ped(at)vivitashomecare.com
Tél : 058 590 40 10
Tél : 058 590 40 01

c) Laboratoires pour prises de sang à domicile

Voir aussi la rubrique « Lieux et modalités de prélèvement » (frottis à domicile)

MGD
Route des Acacias 45a
1227 Les Acacias
info(at)labomgd.ch
Tél : 022 309 15 20
Fax : 022 343 30 44
Du lundi au vendredi de 7h30 à 18h30

UNILABS
Prélèvement à domicile
Avenue de Frontenex 16
1207 Genève
Tél: 022 707 91 40

VIOLLLIER
Chemin de Beau-Soleil 22
1206 Genève
Tél: 022 849 85 85

DIANALABS
Rue de la Colline 6
1205 Genève
infodiana(at)dianalabs.ch
Tél : 022 807 12 40

d) Oxygène à domicile

Voir aussi la rubrique Covid et oxygénothérapie à domicile

SOS oxygène
suisse(at)sosoxygene.ch
Tél : 022 300 01 00
Fax : 022 300 10 06
Apporte O2 dans les 24 heures 24/24h

7. Téléconsultations

Mise à jour : 26 novembre 2020

Rédigé par les Dres Arabelle Rieder (UNIGE) et Sanae Mazouri

Depuis la première vague de la pandémie, les médecins internistes généralistes et pédiatres ont proposé une prise en charge à distance à leurs patients pour remplir une double mission :

  • Dépister, diagnostiquer et suivre les patients présentant des symptômes évoquant une infection à Covid-19: un guide de téléconsultation proposé sur le site du SSMIG (lien) et des astuces pratiques pour la gestion de la vidéoconférence (lien) publiées sur le site du Royal College of General Practice (RCGP).
  • Assurer la prise en charge des problèmes de santé non-Covid 19 aigus et chroniques dans la population générale

L’évaluation à distance permet d’identifier les patients à évaluer en présence au cabinet ou à adresser à un centre d’urgence pour un bilan approfondi et/ou une hospitalisation.

Quels outils?

  1. Le téléphone reste l’outil le plus simple pour certains patients (et médecins)
  2. La vidéoconférence permet d’avoir des informations non-verbales et d’évaluer des signes cliniques simples. Dans certaines situations, cette technologie apporte des informations précieuses (est-ce que le patient montre qu’il a bien compris les consignes, par exemple) et est très appréciée (1). Le RCGP a défini des astuces pour des consultations vidéo (lien) Ne pas oublier d’inclure les proches aidants ou les soignants à domicile, qui peuvent assister les patients moins à l’aise avec la technologie digitale.

 (1) Donaghy E et al. Acceptability, benefits, and challenges of video consulting: a qualitative study in primary care. Br J Gen Pract 2019.Aug 29;69(686)e586-e594.

La téléconsultation en pratique : quelles bonnes pratiques?

1. Pour  les médecins qui souhaitent des conseils pour la pratique de la téléconsultation, voici un article très instructif (lien)
En particulier, les auteurs proposent des recommandations pour informer les patients sur les modalités de réponse en cas d’absence :
« Lorsqu’un médecin accepte de conseiller ou de répondre à des questions médicales à distance entre absents (e-mail, SMS ou autres messages électroniques non instantanés), il doit en définir les modalités avec son patient au préalable et décider comment se comporter en cas d’absence de réponse. Configurer un message d’absence automatique, indiquer qu’aucune prise en charge du patient ne se fait en cas d’absence de réponse du médecin ou le rediriger ailleurs éviteront d’engager sa responsabilité s’il ne fait rien. Cela implique la constitution d’un contrat de mandat ainsi que le respect par le médecin de son obligation de diligence pour les questions soumises. Il est donc recommandé au médecin d’indiquer quand et à quelles conditions ce dernier refuse la prise en charge du cas pour ne pas devoir agir selon son obligation de diligence vis-à-vis du patient ».

2. Pour les aspects de communication et d’évaluation clinique en vidéoconsultation (incluant un tableau résumant  les sources pour aller plus loin (lien)

Quels produits utiliser pour une vidéoconférence?

  • docteur@home: un outil de vidéoconsultation développé par  l’équipe du  service de cybersanté et de télémédecine des HUG à Genève disponible gratuitement  pour les médecins genevois. Il s’agit d’une plateforme sécurisée qui permet de faire des consultations audio, vidéo ou par chat de manière sécurisée. Elle a été développée avec le soutien de la Fondation Privée des HUG, la Direction Générale de la Santé et l’AMGe sur le modèle de la plateforme HUG@home développé depuis fin 2017 aux HUG pour des téléconsultations assistées par des soignants de l’Imad. Dans les prochaines semaines, il sera possible également d’échanger  de manière sécurisée des fichiers audio, ordonnances, photos ou autres documents comme un certificat de travail.

HUG@home application (lien)
HUG@home information (lien)

Pour obtenir gratuitement docteur@home (médecins à Genève) : Contacter Fabian Lucchi répondant informatique de l’Amge: it-awareness(at)amge.ch
Tutorial (document)

  • la FMH (lien) et Health Info Net AG (HIN, lien) proposent aux médecins suisses un système gratuit, simple et fiable de vidéoconférence
  • vidéoconférence avec onedoc.ch (lien) (outil de vidéoconférence proposé par la startup genevoise pour ses abonnés) d’autres produits (zoom, skype, teams de microsoft, whatsapp etc.) sont décrits sur le site de la FMH  (lien)

Quelles dispositions légales/de facturation ?

Selon les recommandations de la FMH, le médecin est tenu de respecter les principes usuels relatifs au dossier médical du patient, ainsi que les dispositions régissant la protection de données, le secret médical et le devoir de diligence (le fait d’évaluer le patient en présence si nécessaire ou de déléguer cet examen à un autre médecin si l’on ne peut pas le faire en personne).

Pour aller plus loin sur les aspects juridiques, article paru dans la Revue Médicale Suisse (lien)

La seule position tarifaire actuellement disponible pour facturer les prestations de télémédecine est la position « Consultation téléphonique par le spécialiste » (positions tarifaires 00.0110 et ss). Son champ d’utilisation est toutefois strictement délimité, puisqu’elle permet en règle générale de facturer 20 minutes par consultation, 30 minutes pour les enfants de moins de 6 ans et les personnes de plus de 75 ans et pour les personnes au-dessus de 6 ans et de moins de 75 ans nécessitant plus de soins.

Les prestations de télémédecine des psychiatres ou des psychologues délégués exerçant au cabinet sont à nouveau soumises aux limitations fixées le 1.1.2018 par le Conseil fédéral dans le TARMED 01.09_BR.

Envoi d'ordonnances?

Le médecin cantonal genevois rappelle que les ordonnances en absence doivent être soit faxées soit envoyées par mail à la pharmacie soit envoyées par courrier postal aux patients (pas par mail aux patients car il existe un risque de reproductions multiples).

L’envoi de documents confidentiels : certificat de travail, prescription de physiothérapie ou encore copie de résultats d’examens peut se faire par email en privilégiant un envoi sécurisé via par exemple HIN (ou une autre messagerie sécurisée comme @amge.ch). Les e-mails confidentiels envoyés vers les destinataires sans raccordement HIN sont automatiquement cryptés.

8. Covid-long

Mise à jour: 17.11.2021

Le coronavirus SARS-CoV-2 peut entraîner des symptômes jusqu'à plusieurs semaines après le diagnostic, selon une étude conduite aux HUG (lien). Le terme "COVID long" décrit la maladie chez les personnes qui, plusieurs semaines voire plusieurs mois après l'infection, ont encore des symptômes tels que perte du goût ou de l'odorat, fatigue, maux de tête, douleurs abdominales, essoufflement et troubles de l'humeur.

Présentation de Dre Mayssam Nehme du 29.9.2021 (lien

Consultation pluridisciplinaire aux HUG pour les adultes et les enfants
Une consultation médicale dédiée aux patients souffrant du COVID long a été ouverte aux HUG, 4 rue Gabrielle-Perret-Gentil, Bâtiment Morier, 2e étage, du lundi au vendredi inclus, de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30.
Des recommandations pour la prise en charge post covid et du Covid -long ont été élaborées par le SMPR (document).

En collaboration avec différents services :

Prise de rendez-vous :

Une consultation pour les jeunes de 10 à 18 ans, adressés par leur pédiatre, est également ouverte à la Consultation des adolescents du Service de pédiatrie générale, Rue Willy Donzé 6, 1205 Genève (lien).

Définition du Covid long 
Symptômes de plus de 4 semaines.

Les symptômes du Covid long (lien) peuvent être des clusters de différentes associations de symptômes parmi ceux recensés. Les symptômes de fatigue sont 8 fois plus fréquemment retrouvés que parmi les groupes contrôles de patients de la population n’ayant pas eu le Covid.

Attitude
Quittancer les symptômes invalidants des patients, les rassurer pour leur dire que les symptômes s’améliorent pour la grande majorité. Ils vont retrouver leur capacité fonctionnelle en leur proposant un reconditionnement progressif (physiothérapie respiratoire, physiothérapie mobilisatrice, neuro-rééducation, rééducation olfactive). Ne pas forcer au-delà de la tolérance (peut être contre-productif), mais très lentement progressivement parfois simplement dans la vie quotidienne.

Traitement du Covid long 
Le traitement est la rééducation ainsi qu’un encadrement psychosomatique. Il n’y a pas de risque de les vacciner, et il semble qu’une proportion de personnes souffrant de Covid long rapportent une amélioration de leurs symptômes post-vaccination.
Il n’y a pas de traitement médicamenteux spécifique reconnu. Pas de preuve que les antidépresseurs, somnifères, ni cortisone n’aident pour l’instant sauf si indication. Médecine complémentaire et homéopathie peuvent être aidants, notamment méditation en pleine conscience, auto-hypnose etc.

Site interactif pour les patients, concernant le covid long

RAFAEL, plateforme interactive d’échange et intégrant un chatbot sur les séquelles à long terme du SARS-CoV-2 est désormais en ligne https://post-covid.hug.ch/

Cette  plateforme, construite dans le cadre d’un projet mené par le Service de médecine de premier recours, le Service de pédiatrie générale et la Direction de communication des HUG, a l’objectif d’être une plateforme innovante et interactive visant à répondre aux préoccupations de citoyens adultes et enfants concernant le Long COVID.