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Mucoviscidose et jonctions communicantes

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La mucoviscidose est une maladie génétique provenant de mutations du gène «cystic fibrosis transmembrane conductance regulator» (CFTR), dont les manifestations cliniques les plus sévères concernent le pancréas exocrine et le poumon. Les voies respiratoires et les poumons des patients atteints de mucoviscidose sont chroniquement infectés par des pathogènes opportunistes mais les liens entre les mutations et les troubles pulmonaires restent mal compris. De plus en plus d'éléments suggèrent que les cellules épithéliales des voies aériennes présentent une hypersensibilité au stress et à l'infection, entraînant une réponse immunitaire innée exagérée et une réparation anormale après une lésion.

Dans ce contexte, nous nous intéressons aux jonctions communicantes de type « gap junctions » qui permettent l’échange direct d’ions, de métabolites et de messagers secondaires entre cellules. Nous avons découvert que l’activité de ces jonctions communicantes est altérée dans les cellules épithéliales mucoviscidosiques, une observation qui incite à élucider :

  • les voies de signalisation intracellulaires reliant CFTR aux jonctions communicantes
  • leur rôle dans l'immunité innée de l'hôte en réponse à l'infection

Pour répondre à ces questions, nous combinons des approches de biologie cellulaire, d’électrophysiologie et d’imagerie sur plusieurs modèles cellulaires (culture primaire d'épithélium respiratoire humain à interface air-liquide) et animaux (souris et rats génétiquement modifiés). Les jonctions communicantes peuvent représenter des cibles pharmacologiques pour moduler la réponse immunitaire innée.