Monica Gotta

Les groupes Gotta et Meraldi ont mis en évidence un levier pour ralentir la division cellulaire

Plus de 40'000 nouveaux cas de cancer sont déclarés chaque année en Suisse. Dans la majorité des cancers, des cellules au départ normales se multiplient de façon incontrôlée, prolifèrent et se transforment en cellules cancéreuses. Malheureusement, à cause de mécanismes de résistance présents dans des sous-populations de cellules cancéreuses, il est fréquent que les traitements classiques ne stoppent pas la division et la prolifération de toutes les cellules.

 

Une seule protéine manquante, une cascade d’effets

Dans leurs travaux publiés dans The Journal of Cell Biology, les scientifiques des laboratoires de la Prof. Monica Gotta et du Prof. Patrick Meraldi ont mis en évidence comment le fuseau mitotique responsable de la ségrégation des chromosomes est régulé dans les embryons à deux cellules du nématode Caenorhabditis elegans. En effet, lorsque la dépolymérase de microtubules KLP-7 vient à manquer, la séparation des chromosomes et la division cellulaire sont ralenties spécifiquement dans la cellule à l’origine des tissus somatiques, mais pas dans celle à l’origine de la lignée germinale.

 

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La suppression de la protéine klp-7 (image de gauche) ralentit la séparation des centrosomes (en blanc) dans la cellule antérieure à l’origine des tissus somatiques d’un embryon de C. elegans en comparaison avec la cellule postérieure à l’origine de la lignée germinale (image de droite). © unige

 

Un levier pour freiner la progression des cellules cancéreuses

Cette étude démontre comment l’embryon à deux cellules de C. elegans peut servir de modèle pour des situations où une perturbation peut toucher un type de cellule tout en ne nuisant pas à un autre type de cellules, situation fréquemment observée dans les tissus cancéreux.

 

 

 

 

Mis en ligne par : Véronique Rosset

 

31 oct. 2019

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