Centre collaborateur de l’OMS pour la formation et la recherche en santé mentale

Actualités

 

L’OMS et le BIT plaident pour une meilleure protection de la santé mentale au travail

© World Health Organization

Travail et santé mentale sont étroitement liés. Si un environnement de travail sûr et sain favorise la santé mentale, un milieu professionnel délétère peut conduire à des troubles mentaux graves. Alors que ce problème prend de plus en plus d’envergure dans le monde professionnel, et que l’urgence d’agir devient flagrante, l’OMS et le BIT émettent conjointement de nouvelles recommandations et notes d’orientation qui poseront les bases du changement en matière de santé mentale au travail dans le monde. Le Centre collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation en santé mentale, hébergé à la Faculté de médecine de l’UNIGE depuis 1998, est engagé de longue date sur ce sujet et soutient activement cette démarche.

En 2022, 15% des adultes en âge de travailler vivent avec un trouble mental. Si le fait d’avoir un emploi peut être un facteur de protection de la santé mentale, et même favoriser la guérison, le monde du travail peut avoir un impact très négatif. Stress, pression excessive, impossibilité de séparer efficacement vie professionnelle et vie privée, sentiment d’instabilité professionnelle ou encore harcèlement sont quelques-uns des risques qu’engendrent des environnements professionnels néfastes. « En tant que professionnelle de la santé mentale, je remarque dans ma pratique clinique la multiplication, depuis une décennie, des demandes de soins pour épuisement au travail, pour des troubles anxieux et dépressifs en lien avec les sur-sollicitations au travail, ainsi que l’augmentation des troubles addictifs y compris ceux médiés par internet comme moyen de faire face aux difficultés professionnelles », souligne la Dre Sophia Achab, directrice du centre collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation en santé mentale et médecin-adjointe agrégée dans le service d’addictologie des HUG.

En l'absence d'un soutien approprié, l’état de santé des personnes concernées peut en effet se dégrader rapidement. Chaque année, 12 milliards de journées de travail sont perdues à cause de la dépression et de l'anxiété, pour un coût de 1 000 milliards de dollars par an en perte de productivité. Partout dans le monde, des travailleurs/euses, des familles, des entreprises et des économies entières ressentent l'impact des problèmes de santé mentale, qu'ils soient dus ou non au travail. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Bureau international du travail (BIT) publie aujourd’hui un rapport visant à établir un état des lieux. Les organisations internationales soulignent également les devoirs des employeurs ainsi que les droits et responsabilités des travailleurs/euses, et identifie les stratégies à adopter pour prévenir l’explosion des risques psychosociaux au travail, protéger et promouvoir la santé mentale et le bien-être au travail.

LaDre Achabsalue cette initiative mondiale: « Dans mes activités d’expertise et de collaboration avec l’OMS, et mes rôles au sein de différents Comités exécutifs de sociétés savantes européennes et mondiales, je suis engagée pour une meilleure prise en compte de la santé mentale des populations, des groupes vulnérables, et des professionnels de la santé. Il n’y a pas de santé sans santé mentale.

 #MentalHealthAtWork  29 septembre 2022 Lignes directrices de l’OMS sur la santé mentale au travail

Rapport de l’OMS sur la santé mentale
Événement de lancement le vendredi 17 juin, 14h, en ligne

L’OMS publie un rapport majeur sur la santé mentale globale, le premier depuis 20 ans. La santé mentale, pourtant si importante pour toutes et tous, est souvent négligée. Partout dans le monde, les besoins en matière de santé mentale sont importants, mais les réponses sont insuffisantes et inadéquates.

Ce rapport, qui s’appuie sur des données recueillies partout dans le monde, fait un état des lieux et présente des exemples de bonnes pratiques. La parole est aussi donnée à des personnes atteintes de troubles mentaux : premières et premiers concernés, leur voix reste néanmoins souvent inaudible.

L’OMS et ses partenaires appellent à un changement plus que nécessaire dans notre manière d’appréhender la santé mentale, de soutenir les personnes atteintes et de lutter contre la stigmatisation et les discriminations. Le Centre collaborateur de l’OMS sur la formation et la recherche en santé mentale, hébergé depuis 1998 à la Faculté de médecine de l’UNIGE, s’associe à cet élan afin de renforcer la valeur et l'engagement accordés à la santé mentale, remodeler les environnements qui l’influencent et renforcer les systèmes de soins.

 

#WorldMentalHealthReport

Le trouble de jeu video et le trouble de jeu d'argent nouvellement inclus  comme troubles addictifs par l'OMS dans la CIM-11 

L'OMS a officiellement reconnu les troubles liés aux jeux vidéo et aux jeux d’argent comme addiction dans la nouvelle révision de la Classification internationale des maladies et des problèmes de santé connexes (CIM-11) qui est entrée en vigueur le 11 février 2022.

ICD-11 banner

 

Le trouble de jeu vidéo reconnu comme maladie mentale par l’OMS

L’OMS a officiellement reconnu les troubles liés aux jeux vidéo et aux jeux d’argent comme addiction dans la nouvelle révision de la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes.

Lire le communiqué ici

jeux_video_web.png

Redesignation du centre collaborateur de l'OMS SWI-54

En octobre 2021, l'OMS a reconduit la désignation de l'Unité de recherche clinique et sociologique du Département de psychiatrie de l'Université de Genève en Centre collaborateur de l'OMS pour la formation et la recherche en santé mentale.

Le Centre est actif et labellisé CCOMS depuis mars 1998. Cette grande réussite a été possible grâce à sa collaboration forte, étroite, fructueuse, productive et de grande qualité avec l'Organisation Mondiale de la Santé.

Termes de référence:
1- Fournir une contribution technique et un soutien à l'activité des programmes de l'OMS et à ses outils techniques dans les domaines de la santé mentale, des addictions avec substances, des addictions comportementales et du vieillissement cognitif.
2- Soutenir le développement d'outils d'information de l'OMS sur la santé mentale, les addictions avec substances, les addictions comportementales, et le vieillissement cognitif.
3- Aider l'OMS à planifier, organiser et mettre en œuvre des activités d'éducation et de formation dans le domaine de la santé mentale, des addictions avec substances, des addictions comportementales, et du vieillissement cognitif conformément aux stratégies et plans d'action de l'OMS
4- Soutenir la mise en œuvre des stratégies et plans d'action de l'OMS sur la santé mentale, les addictions avec substances, les addictions comportementales et le vieillissement cognitif

Types d'activités :
1. Développement de matériels (recommendations ; manuels ; méthodologies ; etc.)
2. Recherche
3. Formation et éducation

 
WHO Outputs:
  1.1.2 - Countries enabled to strengthen their health systems to deliver on condition- and disease-specific service coverage results
  1.1.1 - Countries enabled to provide high-quality, people-centred health services, based on primary health care strategies and comprehensive essential service packages
  3.2.1 - Countries enabled to develop and implement technical packages to address risk factors through multisectoral action

Projets passés et présents 

SOUTIEN AUX ACTIVITÉS GlOBALES DE L'OMS CONCERNANT LES ASPECTS DE SANTÉ PUBLIQUE DE LA DÉMENCE 

Prof. Emiliano Albanese

Nous fournissons une expertise internationale de référence afin de formuler la portée des questions concernant la démence, de mettre en œuvre des revues systématiques, et d’évaluer les données factuelles en utilisant la méthodologie GRADE, dans le cadre du Groupe d’établissement des lignes directrices de l’OMS. Nous participons officiellement et activement au forum annuel mhGAP.

 http://www.who.int/mental_health/mhgap/evidence/fr/

Nous faisons partie de l’équipe d’experts collaborant avec l’OMS afin de mettre en œuvre du guide d’intervention du Programme d’action mhGAP : en concevoir la structure et en vérifier le contenu, ainsi qu’en  prévoir une phase pilote, son évaluation puis sa mise en œuvre.

http://www.who.int/mental_health/mhgap/evidence/dementia/fr/

Au cours des dernières années, le professeur Albanese a contribué en tant qu’auteur principal à plusieurs éditions du Rapport mondial sur la maladie d’Alzheimer, traitant de sujets tels l’épidémiologie mondiale de la démence, les facteurs de risques et de protections, ainsi que les aspects de nutrition dans la gestion clinique. 

https://www.alz.co.uk/research/world-report

Notre Centre collaborateur de l’OMS est l’un des principaux contributeurs académiques à cet événement OMS de portée historique, qui a ouvert la voie, sous l’égide de l’OMS, au développement d’un Plan  d’action mondial sur la démence.

http://www.who.int/mediacentre/events/meetings/2015/global-action-against-dementia/en/

Le professeur Albanese fait partie à la fois des groupes d’experts et de conseil de l’OMS qui ont mené, en 2015, une évaluation globale selon la méthodologie CHNRI afin d’établir les priorités de recherche dans le domaine de la démence. Le but de cet exercice sans précédent est d’aider les décideurs, les donateurs et les Etats membres à développer un agenda de recherche qui soit à la fois solide, bien informé et coordonné, afin que, au niveau mondial, la recherche avance et que le fardeau de la maladie diminue.

Les résultats préliminaires concernant la priorisation des recherches ont été présentés lors de la Conférence ministérielle de l’OMS en 2015. En date de juin 2016, nous sommes en train de finaliser un rapport de l’OMS, ainsi que des publications dans des journaux à politique éditoriale afin de maximiser la diffusion des résultats. 

Nous avons effectué une cartographie complexe et structurée de toutes les recherches dans le domaine de la démence financée à travers le monde. Les résultats de cette enquête ambitieuse sont maintenant en passe d’être combinés avec ceux concernant la priorisation de la recherche (voir ci-dessus) afin de fournir des informations complètes et d’optimiser les investissements dans ce champ de recherche.

L’objectif de l’Observatoire mondial de la démence (Global Dementia Observatory - GDO) est de fournir des services basés sur des données objectives de planification et de renforcement des politiques de santé et de protection sociale, en utilisant des indicateurs comparables. Cela inclut des données sur le fardeau de la maladie et de son impact, sur les politiques, les services et les ressources, de même que sur la recherche et l’innovation. L’observatoire mondial de la démence fonctionnera également comme plateforme d’échange et d’application des connaissances.

Notre Centre collaborateur de l’OMS est activement impliqué dans le développement, la phase pilote et la mise en œuvre plus large du GDO, également en collaboration avec l’Office fédéral de la santé publique (OFSP/ BAG).

iSupport est une plateforme en ligne à l’attention du personnel soignant et des familles des personnes atteintes de démence. Cette plateforme fournit entre autre des contenus éducatifs et de formation, ainsi qu’un algorithme unique en son genre permettant d’adapter de manière dynamique l’utilisation de la  plateforme afin de répondre au mieux aux besoins réels des soignants selon la progression de la maladie. http://www.who.int/mental_health/neurology/dementia/isupport/en/

Notre Centre collaborateur de l’OMS a conçu et développé cet algorithme avec le soutien de l’Association pour la Recherche sur Alzheimer (anciennement Association IFRAD Suisse; https://recherchealzheimer.ch/)

Le professeur Albanese fait partie du Comité de pilotage ayant conseillé et contribué au développement des lignes directrices de l’OMS iCOPE, dont le but est de fournir au personnel soignant  une nouvelle approche basée sur des données factuelles guidelines concernant la prévention du déclin des capacités intrinsèques (physiques et mentales) et les soins aux personnes âgées dépendantes.

http://www.who.int/ageing/health-systems/integrated-care/en/

Le professeur Albanese est l’auteur d’un chapitre de livre sur l’épidémiologie et l’impact de la démence.

http://dcp-3.org/mentalhealth

Le Centre collaborateur de l’OMS promeut toute recherche ou effort clinique visant à améliorer de manière substantielle le diagnistic rapide de la démence. Le professeur Albanese collabore avec le professeur Frisoni et le Dr Idris Guessous, aux HUG: http://www.hug-ge.ch/medecine-premier-recours/unite-epidemiologie-populationnelle-1 ) pour intégrer la démence et les déficiences cognitives dans les enquêtes annuelles menées à Genève par les HUG, à travers le Bus Santé.

Laboratoire LANVIE: https://www.unige.ch/medecine/migrg/groupes-de-recherche/935frisoni

SOUTIEN AUX ACTIVITÉS GLOBALES DE L'OMS CONCERNANT LES ASPECTS DE SANTÉ PUBLIQUE DES COMPORTEMENTS ET TROUBLES ADDICTIFS

Dre Sophia Achab

Cette activité de collaboration consiste majoritairement en une mission d’expertise auprès de l’OMS, en un engagement dans les différents projets de l’OMS et en un support logistique dans le champ des addictions avec ou sans substance (jeu pathologique et trouble en lien avec l’usage d’Internet) et de leurs implications de santé publique.

Partie prenante

3 modalités de participation

Plaidoyer pour l'inclusion de la santé mentale et des troubles et comportements addictifs et

Plaidoyer pour que la santé mentale des professionnels de la Santé soit prise en compte

https://inb.who.int/

Nous avons été désignés parmi 10 autres centres mondiaux, un centre national de testing des critères de la CIM-11 pour les troubles et comportements addictifs (FTC Director- Dre Sophia Achab).

Les résultats sont en cours de publication par l'OMS.

 

ARTICLES 

National Case Studies

Needs for treatment at a Global level

Capacity building of care professionals at a Global level

Covid-19 pandemic impact

Nous faisons partie du Groupe d'Experts de l'OMS pour les enjeux de santé publique des usages d'Internet et des comportements addictifs (trouble de jeu vidéo et trouble de jeu d'argent) depuis 2014.

Les réunions ont eu lieu dans plusieurs pays (Japon, Corée du Sud, Hong-Kong, Turquie, Chine, UAE).

Nous avons rédigé des background papers pour les différents sommets annuels et nous y avons donné des Keynote talks.

Rapport inaugural

http://www.who.int/substance_abuse/excessive_internet_use/en/