Méthodologie

Classification des localisations tumorales

Pour l'incidence, les tumeurs sont codées selon leur localisation primaire confirmée ou pas par une histologie. Pour la mortalité, les décès sont considérés sous l'angle de la cause primaire (underlying cause - Définition OMS).

Les localisations et morphologies sont codés selon la classification CIM-10. Ces classifications permettent une standardisation au niveau international de la présentation des données.

Enregistrement des cas 

Les sources des données d’incidence sont: l’ensemble des Hôpitaux Cantonaux de Genève, les laboratoires de pathologie et tous les praticiens du secteur privé du Canton. Les procédures d’enregistrement suivent les recommandations du Centre International des Registres des Tumeurs.

Incidence des tumeurs

L'incidence caractérise la fréquence des nouveaux cas dans la population résidente. Elle est en général exprimée sous forme de taux (voir ce terme) sur une base annuelle. En l'occurrence, la date d'incidence déterminante est la première, chronologiquement, des deux dates suivantes :  

  • date de confirmation de l'existence de la tumeur
  • date d'admission dans un établissement de soins lorsque l'hospitalisation peut être considérée comme étant en relation avec la tumeur.

Est considéré comme nouveau cas toute tumeur primaire affectant une personne régulièrement domiciliée sur le territoire cantonal. L'existence d'une nouvelle tumeur doit être établie par un examen anatomo-pathologique, cytologique, ou hématologique, éventuellement radiologique, à défaut par des marqueurs spécifiques ou un statut clinique net. De rares cas sont enregistrés sur la seule base du certificat de décès. En règle générale, les tableaux et graphiques ne comprennent que les tumeurs malignes invasives. Voir aussi tumeurs multiples.

 Limites de confiance 

Les limites de confiance définissent l'intervalle autour d'un résultat obtenu dans lequel le "vrai" résultat est supposé se trouver, à un degré de certitude près (ici 95%).
Méthodes statistiques  Le lecteur désirant approfondir les méthodes relatives aux calculs des taux, des tendances chronologiques, des taux de survie et des limites de confiance pourra se rapporter à l’ouvrage Méthodes statistiques en épidémiologie descriptive.


Mortalité par cancer 

La mortalité par cancer est définie par la fréquence des décès de personnes régulièrement domiciliées sur le territoire cantonal et attribués aux cancers en tant que cause primitive. Elle est en général exprimée sous forme de taux (voir ce terme) sur une base annuelle. Sauf indication contradictoire, les tableaux statistiques caractérisant la mortalité par cancer ne comprennent que les décès consécutifs à une tumeur maligne (CIM-10: C00-C97). Ils sont dressés à partir de données anonymes informatisées, mises à disposition par l'Office Fédéral de la Statistique à Neuchâtel. 

Population de référence 

Les effectifs démographiques sur lesquels est basé le calcul des taux d'incidence et de mortalité ont été déterminés à partir de la moyenne des estimations annuelles (en fin d'année) de l’Office cantonal de statistique (OCSTAT). 

Survie 

La survie observée correspond à la proportion des cas incidents (les cas découverts au décès sont exclus) qui survivent à compter de la date d'incidence. La survie observée ne tient pas compte de la cause de décès.

La survie nette représente la proportion de patients en vie à un instant t en considérant l'hypothèse théorique spécifiant que l'unique cause de décès possible est le cancer étudié. Cette mesure permet de faire des comparaisons non biaisées.

Les survies présentées ici sont celle à 5 ans. Cela implique que chaque patient doit être suivi au minimum 5 années. C'est pourquoi les cas inclus sont ceux diagnostiqués entre 2008 et 2011 (suivi jusqu'au 31.12.2016).

Taux comparatif (d'incidence ou de mortalité) 

Le taux comparatif (ou taux standardisé) est une mesure du risque d'être atteint ou de décéder d'un cancer, en supposant que la structure par âge de la population concernée corresponde à celle d'une population-type. Il permet donc des comparaisons entre populations dont la structure par âge est différente.

Taux cumulé

Ce taux est un taux comparatif (voir ce terme) qui fournit une estimation de la proportion "attendue" (exprimée ici en %) des personnes qui sont atteintes jusqu'à l'âge considéré, dans les conditions actuelles, en supposant qu'elles vivent jusqu'à cet âge. Il caractérise par conséquent le risque (brut) d'être atteint.


Tendances chronologiques 

La tendance générale de l'évolution est estimée à partir des taux annuels depuis 1995. Le logiciel Joinpoint a été utilisé afin de tester les changements de tendances au cours du temps.  Les données observées sont modélisées avec un modèle log-linéaire autorisant un maximum de trois points d’inflexion.

Tumeurs multiples 

On désigne sous ce terme toute forme d'atteintes tumorales multiples chez une même personne, synchrones ou métachrones. Les tumeurs multiples sont considérées chacune comme primaire et comptées séparément, sans considération de délai entre les atteintes: 

  • lorsqu'elles présentent des types histologiques fondamentalement différents, quelle que soit leur proximité.
  • lorsqu'elles affectent des organes différents, quel que soit leur type histologique, à moins que l'on ne puisse suspecter qu'il s'agit de métastases. 

Par organes différents, on entend les localisations telles qu'elles sont définies par les trois premiers digits de la classification internationale des tumeurs ICD-O-3, exception faite du cancer du côlon, dont chacune des parties (transverse, descendant, sigmoïde) est considérée comme une localisation distincte. Les tumeurs des organes pairs sont comptées séparément, sauf pour les ovaires. Les tumeurs multi-focales de la peau, synchrones ou métachrones, ne sont comptées qu'une fois, sauf les mélanomes.