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Vivre de bitume et d’électroencéphalographie

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Par quelle formation êtes-vous passée pour devenir docteur en neurosciences ?

J’ai d’abord obtenu un bachelor en logopédie et psychologie à l’Université de Neuchâtel. Comme je me sentais attirée par les aspects neuroscientifiques de la psychologie, je suis venue à l’Université de Genève pour débuter un Master en neurosciences. Pour ce faire, j’ai rejoint le groupe de recherche de David Sander à l’Université de Genève, où j’ai pu faire l’apprentissage de l’EEG. J’ai ensuite rejoint le groupe de Daniel Schechter pour commencer mon doctorat et rejoindre la fin de la première phase de Synapsy. J’ai ainsi pu participer aux derniers entretiens de la première phase cliniques de la cohorte du WP#4, puis participer activement à la mise en place de sa deuxième phase clinique. Pendant mon doctorat, j’ai pu approfondir mes connaissances sur les aspects cliniques des traumatismes et des troubles anxieux, ainsi qu’apprendre l’imagerie cérébrale.

Avec votre doctorat en poche, quels sont vos projets de carrière ?

Je continue avec Daniel Schechter en tant que postdoctorante à temps partiel. Nous avons collecté énormément de données lors des deux premières phases de Synapsy et nous devons désormais les analyser en vue de leur publication.
Je suis très reconnaissante d’avoir pu rester dans le même environnement après mon doctorat. Ce temps partiel me permet de partager mon temps avec ma passion pour le sport et le cyclisme. J’ai pu rejoindre une équipe professionnelle de cyclisme helvéticorusse. En 2019, j’ai couru les championnats du monde aux USA et à la Vuelta Espagnole.

Allier sport professionnel et recherche clinique c’est possible ?

J’ai commencé le vélo très jeune et j’ai toujours partagé mon temps entre ma passion, les études, le travail et la recherche. Je me sens bien dans les deux milieux et j’ai toujours beaucoup apprécié cet équilibre. Par exemple, les courses d’endurance me permettent souvent de prendre des distances avec mes données de recherche. Je peux ainsi voir les choses différemment, trouver des liens entre les découvertes et faire avancer mon travail.

Est-ce que le sport alimente vos recherches et inversement ?

Oui en quelque sorte. Du point de vue organisationnel, la planification du travail de recherche est assez proche de celle d’une saison de course et des entrainements journaliers, avec des objectifs à court et long terme de chaque côté. Il y a aussi l’esprit d’équipe, il aide dans les deux cas à reconnaître les compétences de chacun pour pouvoir travailler en équipe et atteindre les objectifs. Finalement, il y a les aspects de confiance en soi, savoir se débrouiller seule et prendre les bonnes décisions dans certaines situations, spécialement quand le temps vient à manquer. Tout cela aguerri beaucoup, pour la vie privée comme pour la science. ●

10 mars 2020

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