Traitements-FAQ
Publié le 9 novembre
Il y a de nombreuses études qui confirment que l’hydroychloroquine ne diminue pas la mortalité ni la durée de la maladie en milieu hospitalier.
En milieu préhospitalier, les preuves ne sont pas suffisantes pour qu’elle soit prescrite. Actuellement en ambulatoire, il est réservé pour les maladies dans lesquelles il est utile.
https://www.hug.ch/sites/interhug/files/structures/coronavirus/documents/hydroxy-chloroquine_et_covid-19.pdf
Publié le 9 novembre 2020
Voir les recommandations Covicare de la rubrique 14.2 « Suivi en cas de pneumonie ».
Publié le 13 novembre 2020
Se référer aussi au chapitre 13 « Traitement du COVID »
De nombreuses études prouvent que l’introduction de l’azythromycine, de l’hydoxychloroquine ou le ritonavir, lopinavir, ou remdesivir, n’apportent pas de bénéfice ni pour l’hospitalier ni pour le préhospitalier. Ces molécules ne sont plus données en intra-hospitalier et pour l’ambulatoire il n’y a pas d’indication; ces molécules ne sont donc pas indiquées sauf indication spécifique autre que le Covid.
Publié le 13 novembre 2020
Se référer aussi au chapitre 13 « Traitement du COVID »
IL n’y a pas de contre-indication à l’utilisation des AINS. Il y avait un doute lors de la première vague qui a été largement contredite.
Le paracétamol et les AINS peuvent être utilisées pareillement; à utiliser avec précaution comme pour tout médicament.
Publié le 13 novembre 2020
Se référer aussi au chapitre 13 « Traitement du COVID »
La dexaméthasone est prouvée efficace en cas de pneumonie sévère, oxygénodépendante (surtout situations de soins intensifs). Par contre il n’y a aucun bénéfice retrouvé pour une introduction précoce ni en ambulatoire préhospitalier même lors de pneumonie covid ambulatoire.
Publié le 13 novembre 2020
Le Covid est une maladie avec une nette augmentation des complications thromboemboliques (TVP et EP); par contre là encore l’anticoagulation prophylactique n’a été évaluée utile qu’en cas de maladie sévère ave immobilisation.
En ambulatoire, l’indication à l’anticoagulation prophylactique est réservée aux cas sévères avec alitement et immobilisation (EMS ; affaiblissement important avec alitement prolongé).
Article SMW
Publié le 13 novembre 2020
Se référer aussi au chapitre 13 « Traitement du COVID »
Tous les antitussifs classiques peuvent être donnés, dont la codéine si nécessaire.
Pour une toux considérée comme hyperréactivité bronchique postinfectieuse, on peut essayer des stéroïdes en inhalation.
Publié le 20 novembre 2020
Les travaux de recherche sont en cours, se référer au site des HUG
Plusieurs études, principalement rétrospective ont étudié le bénéfice de la supplémentation en vitamine D, vitamine C et/ou oligo-éléments et l’impact de leur déficit dans la progression de la COVID-19. Ces études sont pour la plupart rétrospectives, et leurs résultats sont discordants. Une petite étude randomisée espagnole, qui comporte certains biais méthodologiques, semble montrer un potentiel bénéfice de l’administration en vitamine D. Sur cette base, une étude à plus large échelle est en cours. Il n’y a pas d’argument assez fort à l’heure actuelle pour recommander systématiquement à large échelle la prescription de vitamine D chez les patients atteints de COVID. Il n’y a pas non plus d’argument fort existant contre une telle prescription.
Il semble y avoir des résultats prometteurs et il est plausible que les déficits en vitamine C, vitamine D, Zinc et Omega 3 aggravent la défense immunitaire. Il peut donc être utile de s’assurer que les patients ne soient pas déplétés, et le cas échéant les complémenter avec ces substances.
Suggéré par une collègue spécialisée en micronutriments:
Par ex : BION 3 DEFENSE 1cp /jour (à moins de 0,25 cts par jour) ou IMMUNIVITAL burgerstein 1 sachet/j en préventif ou ALVITYL https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0378512220303467
Publié le 20 novembre 2020
Il y a de moins en moins de traitements antiviraux utilisés. Au vu des évidences existantes, il n’y a plus d’argument pour utiliser le lopinavir (Kaletra) et l’hydroxychloroquine contre le COVID-19 ni chez les patients ambulatoires, ni pour les hospitalisés. Dans certains cas, on donne encore du remdesivir (environ 3'600 CHF le traitement de 5 jours), réservé aux patients vulnérables pour lesquels l’effet n’est pas encore clair (maladie pulmonaire sévère, immunosupprimés ou qui se dégradent très rapidement). L’utilisation précoce n’évite pas l’évolution vers une maladie sévère. Le remdesivir à un stade très avancé de la maladie (chez les patients au bénéfice d’une ventilation mécanique) ne diminue ni la mortalité ni la durée des symptômes. Par ailleurs, la seule petite étude rapportant des données sur la charge virale mesurée au niveau des voies respiratoires supérieures n’a pas montré d’effet du remdesivir sur la clairance virale.
Il y a aussi l’étude Copep qui évalue l’utilité du lopinavir (Kaletra®) comme traitement prophylactique à l’instar de la PEP (post-exposure prohylaxis) du HIV pour les patients qui ont eu un contact rapproché avec un patient positif https://www.hug.ch/actualite/participez-etude-sur-prevention-du-covid-19
Le seul traitement (qui n’est pas un antiviral) ayant démontré une efficacité sur la mortalité sont les stéroïdes, dont l’indication est réservée aux patients présentant une pneumonie sévère (nécessitant de l’oxygène) à SARS-CoV-2.
Publié le 27 novembre 2020
Les études montrent qu’en l’absence d’infection grave avec oxygénodépendance la cortisone ne permet pas de modifier l’évolution. Administrée très précocement, il pourrait même y avoir un impact de promotion de la réplication virale. Par contre, les études ont clairement montré une diminution de la mortalité chez les patients nécessitant de l’oxygène pour une maladie sévère dans un contexte de Covid-19. Donc si un patient est suivi à domicile et mis sous oxygène à domicile, cela vaut la peine d’ajouter un stéroide (6 mg de dexamethasone ou 40 mg de prednisone PO 1x/jour), mais pas dans les autres situations.
Publié le 27 novembre 2020
L’ivermectine a montré une activité antivirale in vitro, et a été proposée comme drogue repositionnée contre le SARS-CoV-2. La dose administrée pourrait ne pas suffire à atteindre une potentielle concentration sanguine pour avoir une activité anti-virale. Des études sont en cours pour évaluer son efficacité.
Publié le 27 novembre 2020
L’étude COPEP est une étude de prévention s’adressant à des personnes ayant été en contact étroit avec un cas index (PCR+ SarS CoV-2). Sur l’idée de la PEP du HIV, on administre un antiviral, le lopinavir-ritonavir, dans les 3 jours suivant le diagnostic du cas index. La personne reçoit ce traitement durant 5 jours et doit passer deux fois aux HUG (à baseline, et au jour 21) en autodéclarant les symptômes quotidiennement par SMS.
Pour plus d'information étude COPEP:
https://www.hug.ch/actualite/participez-etude-sur-prevention-du-covid-19
alexandra.calmy@hcuge.ch ou copep@hcuge.ch
Publié le 27 novembre 2020
Ils ne sont pas encore disponibles en Suisse.
Publié le 27 novembre 2020
Oui, dans des situations très particulières, notamment chez les patients immunosupprimés et/ou à un stade précoce de la maladie, mais l’efficacité n’est pas encore clairement démontrée. Leur administration cependant parait sûre. Une étude randomisée publiée cette semaine dans le NEJM ne retrouve pas d’efficacité de ce traitement chez les patients hospitalisés.
Publié le 14 décembre 2020
Les images d’endothélite ne se voient pas au scanner. Par contre, l’endothélite peut favoriser une « immuno-thrombose » locale qu’on ne peut pas différencier au CT d’une EP classique. Ces lésions de type « immuno-thrombose » se trouvent surtout dans les très petits vaisseaux (sous-segmentaires). On ne sait pas pour l’instant si l’anticoagulation a un effet favorable sur ces « immuno-thromboses ».
Par contre, lors d’images plus classiques d’embolies pulmonaires détectées en complication du Covid, l’anticoagulation reste indiquée. Bien qu’on ait très peu de données, il s’agit a priori d’EP secondaire (au Covid et à l’hospitalisation) et une durée d’anticoagulation de 3 mois est probablement suffisante.
Publié le 14 décembre 2020
Les études pour l’aspirine et les thromboprophylaxies sont en cours, possible effet protecteur mais pas encore déterminé.
Pour en savoir plus : www.clinicaltrials.gov
Publié le 15 décembre 2020
Le molnupiravir (aussi appelé EEID 2801 ou MK-4482) est un anti-viral à large spectre, développé par le laboratoire Merck (MSD), initialement contre la grippe, qui s’administre par voie orale. C’est une prodrogue d’un nucléotide, qui agit comme un terminateur de chaine (bloque la réplication virale).
Il a montré une inhibition de la réplication du SARS-CoV-2 (et aussi d’autres coronavirus de la même famille que le SARS-CoV-2) in vitro.
Chez les souris infectées en laboratoire par SARS-CoV-1 ou MERS-CoV, son administration préventive et en traitement précoce permet de diminuer les symptômes et le titre viral dans les poumons.
Chez les furets infectés expérimentalement par le SARS-CoV-2 et traités par molnupiravir, il permet de diminuer la durée de l’excrétion virale. Il faut savoir que les furets ne développent pas de pneumonie consécutivement à une infection par le SARS-CoV-2, mais on peut trouver du virus dans leurs voies respiratoires supérieures (nez) jusqu’à 3.5 jours après inoculation en laboratoire avec du SARS-CoV-2 (c’est donc un mauvais modèle pour la pathogénèse si on veut comparer avec l’homme à la dose utilisée dans l’expérience, mais c’est un modèle utilisable pour évaluer la transmission du virus.) -> Le molnupiravir empêche la transmission du virus entre les furets : les furets traités précocement par molnupiravir après l’infection en laboratoire ne contaminent pas les furets non traités mis à leur contact.
Plusieurs essais cliniques contre placebo menés par l’industrie visant à évaluer son efficacité et sa sécurité sont en cours chez les patients hospitalisés avec un COVID (exclusion immunosupprimés et patients ventilés/dialysés), ou chez les patients en ambulatoire.
Publié le 5 janvier 2021
Il faut d’abord exclure toute autre cause d’encéphalopathie avec un bilan large incluant la ponction lombaire, donc a priori non, mais contacter les neurologues HUG au cas par cas (cf. Rubrique « Clinique » question « Quelle indication (et à quel moment) pour pratiquer un bilan neuropsy pour un patient avec troubles cognitifs, concentration, mnésiques post Covid?»).
A noter, état confusionnel peut précéder clinique classique de Covid.
Publié le 5 janvier 2021
La cause peut être liée à la maladie Covid mais aussi à des céphalées médicamenteuses chez les patients ayant pris des médicaments quotidiennement; pour ceux-ci essayer le sevrage avec riboflavine (vitamine B2) 400 mg/j pour 3 semaines-3 mois. Ne pas négliger l’investigation des causes classiques de céphalées (think out of the box !)
Publié le 5 janvier 2021
Pas de données à ce sujet. Du coup, être prudent.
Publié le 5 janvier 2021
Se méfier de myosites, qui ont été décrites par certains collègues, et qui du coup mériteraient une prise en charge spécifique.
Publié le 1er février 2021
On ne recommande pas de stéroïdes topiques systématiquement pour tous les patients pour prévenir ou traiter une anosmie. Les stéroïdes systémiques sont eux, clairement non recommandés (à moins qu’ils le soient pour une autre raison). Des stimulations olfactives itérées peuvent aider à rééduquer plus rapidement l’odorat en cas d’anosmie (colloque du Pr. Landis du 22.01.2021).
Publié le 1er février 2021
Non, le vaccin n’est pas une contre-indication. Au pire sous forte dose de cortisone (plus de 20 mg/kg/j per os pendant 14 jours), l’immunité provoquée par le vaccin pourrait être plus faible.
Publié le 1er février 2021
Le seul traitement reconnu actuellement sont les stéroïdes systémiques (dexaméthasone, prednisone, etc.), chez les patients hypoxémiques sévères et oxygénodépendants.
Des études sont encore en cours pour évaluer l’efficacité d’un traitement précoce. Aux HUG, une étude CORO-PEP évalue l’efficacité du lopinavir/ritonavir dans cette indication et en prévention.
L’ivermectine et la colchicine sont en cours d’études mais il n’y a à l’heure actuelle pas d’évidence solide (la publication de résultats annoncés par communiqué de presse est très attendue), et ces traitements ne sont pas recommandés en ambulatoire pour traiter les patients à un stade précoce. Cette position est réévaluée très régulièrement en fonction des nouvelles publications disponibles.
Publié le 1er février 2021
Les anticorps monoclonaux (cocktails de plusieurs anticorps) pourraient conférer une protection en traitement très précoce après exposition ou tout au début de la maladie. Ils n’ont pas d’effet sur la mortalité chez les patients hospitalisés avec une maladie sévère. Actuellement, ils ne sont pas encore recommandés ni accessibles/disponibles en Suisse.
Publié le 1er février 2021
Il existe une étude menée par l’équipe du Pre Alexandra Calmy qui étudie l’utilité du lopinavir/ritonavir en prophylxie post expositionnelle.
Pour en savoir plus : https://www.hug.ch/actualite/participez-etude-sur-prevention-du-covid-19.
Les patients hospitalisés peuvent aussi, s’ils le souhaitent et s’ils présentent les critères d’inclusion, être inclus dans l’étude SOLIDARITY, qui évalue encore l’efficacité du remdesivir chez ces patients.
Publié le 1er février 2021
Un traitement symptomatique si la douleur est très importante. L’effet de la physiothérapie de remobilisation reste à déterminer, n’est en tout cas pas délétère et peut participer à remuscler les patients déconditionnés par un épisode infectieux aigu. A noter qu’il est bon chez ces patients de l’absence de trouble psychologique sous-jacent, plus fréquents chez les patients ayant présenté un COVID, et qui pourrait participer à la chronicisation des douleurs.
Publié le 9 novembre 2020
Se référer également à la rubrique 13 "Traitement du Covid"
SOS oxygène (tél : 022 300 01 00) apporte l’O2 dans les 24 heures et répondent 24/24h.
Le contrôle du taux de saturation peut se faire par l'IMAD (Covidhome, téléphone : 022 420 28 89).
Il faut une ordonnance avec nom, prénom, date de naissance, posologie : litres O2/min. L’oxygène est pris en charge par l’assurance de base pour une durée de 3 mois si prescrit par interniste généraliste (12 mois si prescrit par pneumologue). Fax : 022 300 10 06 e-mail : suisse@sosoxygene.ch