PRESSE INFORMATION PUBLICATIONS
 Communiqué de presse 

L'UniGe ne touche plus Terre - Une équipe de l'Université de Genève voyage en apesanteur

Flirter avec les limites de la gravité, faire un voyage dans les airs et mettre son corps en état d'apesanteur, beaucoup en ont rêvé. Mais ce sont trois étudiants de l'Université de Genève et un de l'EPFL qui le feront, les 2, 3 et 6 juillet prochain dans le cadre de la 7ème campagne de vols paraboliques de l'Agence spatiale européenne (ESA). En effet, sélectionnés sur plus de 200 dossiers, ces jeunes chercheurs font partie des trente équipes triées sur le volet à travers l'Europe qui pourront réaliser une expérience scientifique en apesanteur. De plus, les Genevois ont remporté le concours du meilleur "patch de mission". L'emblème qu'ils ont conçu sera ainsi arboré par tous les supports liés à cette aventure et par toutes les équipes durant la campagne de vols.

Accomplir une expérience scientifique en microgravité, c'est ce que propose la campagne de vols paraboliques de l'Agence spatiale européenne depuis maintenant six ans à tous les jeunes chercheurs d'Europe. Ce défi, trois étudiants de l'Université de Genève et un de l'EPFL l'ont relevé cette année pour la première fois en offrant de réaliser une analyse qualitative des mouvements du bras au cours de changements de gravité. Agés de 24 à 25 ans, et tous genevois d'origine, trois d'entre eux proviennent de la Faculté des sciences économique et sociales, alors que le dernier est issu du Département d'informatique de l'Ecole polytechnique.

Suite à une sélection sur plus de 200 dossiers, trente équipes ont été désignées pour participer à la campagne de vols. Le choix de l'ESA s'est avant tout effectué sur la base de la qualité et de la singularité des expériences soumises. En outre, les candidats ont dû s'astreindre à de nombreuses exigences, parmi lesquelles des examens médicaux, la validation de compétences techniques nécessaires à l'expérience, et la vérification que leur matériel est à même de résister à une accélération verticale de 10G.

En effet, embarquer à bord d'un vol parabolique requiert "un estomac bien accroché". Ces vols sont réalisés par un Airbus A300 qui fait en sorte de suivre, l'espace de quelques instants, la trajectoire d'un objet ne subissant plus aucune force, conférant ainsi l'état de microgravité souhaité à ses passagers. Cet état, d'une durée d'environ vingt à trente secondes, reflète presque celui des astronautes lors d'une mission orbitale. A l'occasion de chaque vol, l'appareil effectue trente paraboles. Plus précisément, chacune de ces manœuvres consiste à orienter la pointe de l'appareil à 47 degrés, soumettant les passagers à une accélération d'environ 2G, jusqu'à une altitude de 8500 mètres. Les réacteurs sont alors coupés, et c'est entre la fin de la poussée et le milieu de la phase descendante que l'état d'apesanteur est obtenu. En fin de parabole, vers 6000 mètres, après une nouvelle phase d'hypergravité, l'avion retrouve la gravité terrestre et se prépare à renouveler l'opération.

L'expérience scientifique, qui sera accomplie en l'air par l'équipe de l'Université de Genève, est consacrée aux différences de "qualité" de mouvement du bras dans des états de gravité distincts. En harnachant un des étudiants devant une table spécialement conçue, cette analyse inédite permettra, entre autres, de mesurer le temps de réaction, le temps d'action et la trajectoire du bras dans des conditions de gravité changeantes (0G, 1G, 2G). Autant de mesures qui pourraient nous renseigner quant à la vitesse d'adaptation ou à l'émergence de problèmes de perception dans ces conditions particulière.

patch de mission   photo

Ci-dessus, le "patch de mission" qui figurera sur tous les T-shirts, tenues de vol et autres supports des équipes durant la campagne de cet été.

Pour tout renseignement complémentaire, n'hésitez pas à contacter:
Grégory Chollet au 078 626 55 20
Charles-Antoine Courcoux, attaché de presse au 022 379 77 96


Genève, le 20 avril 2004