Forte d'une offre en formation généraliste, pluridisciplinaire et moderne, l’Université de Genève (UNIGE) demeure la deuxième université de Suisse après Zurich en termes de nombre d’étudiants. Tout en adoptant de façon progressive les structures d’études propres aux accords de Bologne, l’UNIGE confirme les tendances qui la caractérisent depuis plusieurs années déjà, c’est-à-dire son dynamisme d’une part, et l’attrait qu’elle suscite en Suisse comme à l’étranger, d’autre part. A ce titre, signalons parmi les faits marquants de l’annuaire statistique 2004/2005, une montée de l’intérêt pour les études postgraduées et doctorales ainsi qu’une hausse des étudiant-e-s en provenance de l'étranger¹. En outre, la proportion de femmes reste la plus élevée des hautes écoles suisses, tant parmi les étudiantes et les diplômées que dans le corps enseignant.

Cette année académique 2004/2005, 14'685 étudiants sont inscrits à l’Université de Genève. Sur la période 1998/99 à 2004/05, le nombre total d’étudiants a progressé ainsi de 1,4% en moyenne par an, un rythme comparable à celui de l’évolution du nombre total d’étudiants en Suisse, écoles polytechniques incluses (1,6%). Remarquons que ce calcul annuel moyen permet de relativiser des fluctuations importantes selon les années. Ainsi, entre 2003/04 et 2004/05, le nombre d’étudiants de l’UNIGE a augmenté dans une proportion moindre (0,4%), alors qu’il avait progressé de 3,4% l’année précédente. Cependant, cette tendance devrait se poursuivre au cours des deux prochaines années selon les études publiées par l’Office fédéral de la statistique², avant la reprise d’une croissance d’effectifs plus importante d’ici à 2008.

Des données mises en perspective
Conséquence de l’évolution démographique du canton³, le nombre de nouveaux étudiants en provenance de Genève baisse de 0,66% en moyenne par an depuis 1998/99, soit dans une proportion légèrement inférieure à la baisse du nombre de maturités délivrées, qui est de 0,75% en moyenne par an. Entre 2003/04 et 2004/05, le nombre d’étudiants nouveaux a baissé de façon plus marquée, de 6,4%, tant pour les étudiants en provenance de Genève que pour ceux de l’étranger, tandis que ceux issus des autres cantons suisses sont en augmentation.

Sur l’ensemble des 14'685 étudiants, 41% proviennent du canton de Genève, 24% proviennent du reste de la Suisse et, fait remarquable à l’UNIGE, 35% proviennent de l’étranger. Du point de vue des facultés, ce sont les facultés des sciences économiques et sociales (SES), de psychologie et des sciences de l’éducation (FPSE) ainsi que la Faculté des lettres qui attirent toujours le plus grand nombre d’étudiants. Elles accueillent d’ailleurs plus de 50% de l’ensemble des étudiants de l’UNIGE. Or, hormis les Facultés de droit et des sciences, les autres facultés, écoles et instituts de l’Université marquent un ralentissement dans la croissance de leurs effectifs, en particulier dans les études prégraduées (1ers diplômes). Toutefois, le nombre des étudiants dans les études postgraduées reste en hausse, y compris dans les instituts universitaires (IUHEI et IUED).

Des études postgrades attractives
Le nombre d'étudiants en formations post-graduées et complémentaires ainsi qu'en doctorats à l’UNIGE continue à progresser fortement, respectivement de 4% et 9% par an en moyenne sur la période 1998-2004 contre 1,4% en premiers niveaux. Globalement, dans l’ensemble de ces formations, en 2004/05, 20% des étudiants proviennent de Genève, 19% du reste de la Suisse et 61% de l’étranger.

Un nombre de diplômes en hausse
Le nombre de diplômes délivrés augmente, quant à lui, de 7% par rapport à 2003/04 avec une croissance moyenne annuelle de 4,7% sur la période 1998/2004. Cette évolution est variable selon les niveaux d’études : 4,6% sur la même période dans les premiers diplômes, 10,1% dans les postgrades et 0,9% dans les doctorats. La relative diminution du nombre de doctorats délivrés, sur la période 1998-2004, peut être attribuée à la baisse du nombre des doctorats de médecine qui constituaient 40,4% des doctorats en 1998, mais seulement 24,7% en 2004. Cet aspect est sans doute imputable au fait que le titre de docteur en médecine n'est plus obligatoirement requis pour l'accréditation FMH.

L’ascension progressive des femmes
Tandis que la proportion d'étudiantes se situe à 58,8%, en 2004/05, la proportion de maîtres assistantes et d'assistantes atteint maintenant 45,6 %. Parmi les professeur-e-s (ordinaires et adjointes), 13,5% sont des femmes, constituant la proportion la plus élevée en Suisse (10,2% en moyenne en 2003⁴).

Parmi les diplômés, des disparités subsistent selon les niveaux d’études. En 2004, 64% des premiers diplômes délivrés le sont à des femmes, elles sont 57% parmi les diplômé-e-s de postgrades et 38,8% pour le doctorat, une proportion, encore une fois, légèrement supérieure à la moyenne suisse qui était de 36,7% en 2003.

¹Critère de domicile au moment de la fin des études secondaires. Il ne s'agit pas de la nationalité mais du domicile légal, selon les critères de péréquation financière entre les cantons.
²Prévisions 2004-2013, OFS 2003, publication réactualisée chaque année.
³Annuaire statistique du canton de Genève, édition 2004 OCSTAT, page 21
⁴Source OFS

Pour tout renseignement complémentaire, n'hésitez pas à contacter:
Sophie Rossillion, au 022 379 75 43 ou à sophie.rossillion@adm.unige.ch

Genève, le 17 juin 2005