Nouvelle découverte dans la quête des mondes Les astronomes de l’UNIGE annoncent l’éclipse d’une étoile Menée par Stéphane Udry et le prof. Michel Mayor, de l’Observatoire de l’Université de Genève (UNIGE), une équipe européenne d'astronomes vient de découvrir une nouvelle exoplanète appelée HD189733b. Située dans la constellation du Petit Renard, celle-ci a pu être détectée et étudiée simultanément par la combinaison de deux méthodes – les vitesses radiales et l’occultation - à l’aide des télescopes de l'Observatoire de Haute Provence. Elle est une des rares exoplanètes dont les chercheurs ont, à ce jour, pu déterminer le rayon et la masse. De ce fait, et compte tenu de sa proximité, environ soixante années-lumière de la Terre, cette exoplanète offre de riches horizons d'études complémentaires. A ce titre, elle pourrait bien être la première à pouvoir faire l’objet d’une détection directe. Mais cette nouvelle venue marque surtout, à un jour près, le dixième anniversaire de l’annonce de la découverte de la première exoplanète par les astronomes de l’UNIGE, découverte qui déclencha une véritable quête des mondes de laquelle ces scientifiques sont aujourd’hui toujours les leaders. Le 15 septembre dernier, une nouvelle exoplanète a été détectée par une équipe européenne menée par Stéphane Udry et le prof. Michel Mayor, de l’Observatoire de l’UNIGE, et composée de chercheurs de l’UNIGE, du Laboratoire d'astrophysique de Marseille, de l'Observatoire de Haute Provence, de l’Observatoire de Lisbonne et de l’Université de Tel Aviv. Cette détection a été faite avec le spectrographe ELODIE du télescope de près de deux mètres qui avait permis, dix ans plus tôt, de déceler la toute première exoplanète 51 Peg-b. Simultanément, la caméra photométrique du télescope, en mesurant la lumière émise par l'étoile HD189733, a détecté le passage de l'ombre de l'exoplanète devant le disque de son soleil. Ce phénomène s'explique par l'orientation favorable du système observé depuis la Terre: l'orbite est vue par la tranche, l’exoplanète occultant partiellement l’étoile en passant devant. L'équipe a ainsi pu déterminer à la fois la masse exacte et le rayon de la planète, et conclu qu'il s'agit d'un gros «Jupiter chaud». Une exoplanète remarquée et remarquable De plus, l'étoile centrale de ce nouveau système planétaire est brillante. La plupart des télescopes au sol et dans l'espace tenteront donc prochainement de mesurer d’autres paramètres de cette exoplanète géante, en particulier les caractéristiques de son atmosphère. Compte tenu de la faible distance qui la sépare de son étoile (seulement 3/100 de la distance Terre-Soleil), la température de son atmosphère doit atteindre plusieurs centaines de degrés. Les scientifiques essaieront donc de mesurer le pouvoir réfléchissant de cette atmosphère, ses composants chimiques, et la vitesse à laquelle elle s’évapore. Il faut, par ailleurs, remarquer que c'est une exoplanète proche de notre système solaire, à seulement 63 années-lumière. Cette relative proximité en fait une candidate idéale pour une détection directe, notamment grâce aux interféromètres. Aux rendez-vous des étoiles Dixième anniversaire, jour pour jour, à L’UNIGE Notons, pour conclure, que l’UNIGE célébrera le dixième anniversaire de la découverte de la première exoplanète, 51 Peg-b, en invitant le public à une conférence exceptionnelle qui sera donnée par le prof. Michel Mayor à l’Auditoire Piaget d’Uni Dufour, le lundi 14 novembre prochain, à 20h. Son titre ? D'AUTRES MONDES DANS L'UNIVERS ! Pour de plus amples informations, n’hésitez
pas à contacter Le communiqué de presse du CNRS est disponible
à l’adresse : http://www.insu.cnrs.fr/web/article/art.php?art=1579
L'étoile HD189733 est repérée par la flèche verte. Elle est située à moins de 0.15° (équivalent à une demi lune) de la nébuleuse Dumbell (photographie de Daniel Jaroschik).
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