Optimiser les ressources - L’UNIGE mise sur le GRID, l’outil fédérateur de puissance informatique
Alors que l'invention du web a permis le partage de documents, le GRID (la "Grille" en anglais) vise à mettre en commun la puissance de plusieurs ordinateurs afin de décupler la capacité de calcul et de stockage de données informatiques. L'Université de Genève (UNIGE) se profile aujourd'hui en tant qu’institution phare dans le développement de cette technologie, notamment via différents programmes de recherche, dont KnowArc, un projet de l'Union européenne. Sous la direction de l'Université d'Oslo, celui-ci regroupe dix partenaires, parmi lesquels le Service d'informatique médicale rattaché à la Faculté de médecine de l’UNIGE et aux Hôpitaux universitaires de Genève. Gageons qu’à l’avenir, dans le contexte d’une société qui fonctionne de plus en plus en réseau, le GRID pourrait bien devenir un outil essentiel à toute collaboration scientifique ou industrielle de grande ampleur. Actuellement en pleine expansion, le GRID est une technologie dont le but est d'offrir à la communauté scientifique des ressources informatiques virtuellement illimitées. Dans sa version la plus ambitieuse, il consiste en une infrastructure logicielle permettant de fédérer un grand nombre de ressources de calcul, de bases de données et d'applications distribuées à travers le monde. Le GRID permet ainsi de construire une organisation virtuelle à partir de compétences et de ressources complémentaires, réparties dans plusieurs institutions, mais qui seront perçues comme un tout cohérent par des personnes partageant un objectif commun trop complexe pour être abordé par une équipe isolée. Développée en partie au CERN, tout comme le web, cette technologie joue déjà un rôle important auprès de différentes industries. Mais elle est appelée à se répandre également dans les institutions. Une évolution qui intéresse de très près les chercheurs de l’UNIGE, surtout en sciences exactes, où de telles quantités de données doivent être traitées, qu'un seul ordinateur, aussi puissant soit-il, n'y suffit pas. Pour les ordinateurs insomniaques En outre, la participation de l'UNIGE et des HUG à KnowArc – un projet qui a démarré en juin 2006 et financé à hauteur trois millions d’Euros par l’Union européenne - consiste principalement à tester cette technologie, afin de développer, en collaboration avec le Centre universitaire d'informatique, des interfaces d'installation et d'utilisation ne demandant pas de connaissances poussées. Des interfaces qui pourraient ensuite contribuer à établir des standards dans l'utilisation du GRID. Protection des données sensibles Le GRID pour ouvrir la porte aux découvertes de demain Du fait de ses relations privilégiées avec le CERN, la Section de physique est par exemple partie intégrante d'ATLAS, l'une des quatre expériences menées au CERN avec le LHC (Large Hadron Collider). Cette expérience, qui doit mener les scientifiques aux frontières de la matière, a déjà démarré et utilise la technologie GRID pour traiter une énorme quantité de données. Quelque 2000 physiciens d'environ 35 pays y participent. Au service des autres Enfin, AFRICA@home, projet financé par le Réseau universitaire international de Genève (RUIG), auquel participe le Laboratoire d'intelligence artificielle dirigé par le prof. Pellegrini, en collaboration, entre autres, avec le CERN et l’OMS, s'inscrit dans la lignée du «volonteer computing»: inciter le public à mettre bénévolement la puissance de calcul de ses ordinateurs personnels au service d'une cause humanitaire, via le GRID. En l'occurrence, AFRICA@home permet à l'Institut tropical suisse d'établir des modèles de propagation de la malaria. Un intérêt du monde pour l’industrie
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