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Détecter le diabète chez les personnes à risque

Lorsque le diabète commence à se développer mais qu’aucun symptôme n’est encore décelable, une partie des cellules bêta du pancréas (en vert) disparaissent (image de droite) en comparaison d’un individu sain (image de gauche). Cette diminution jusque-là impossible à détecter avec des examens non-invasifs pourrait être repérée en mesurant le taux de 1,5-anhydroglucitol dans le sang. © UNIGE – Laboratoire du Prof. Pierre Maechler

En Suisse, près de 500’000 personnes sont atteintes de diabète. Ce trouble métabolique grave est en augmentation constante sous l’effet conjoint d’un manque d’activité physique et d’une alimentation déséquilibrée. Si la maladie est repérée en amont, au stade de prédiabète, son évolution vers un diabète établi peut être contrecarrée en adoptant une hygiène de vie appropriée. Malheureusement, un tiers des patient-es présente déjà des complications cardiovasculaires, rénales ou neuronales au moment du diagnostic et voient ainsi leur espérance de vie altérée.

L'équipe du Prof. Pierre Maechler à l'UNIGE est partie à la recherche d'un molécule capable de détecter un prédiabète et ce depuis plusieurs années. La première étape a consisté à analyser chez des souris saines, prédiabétiques et diabétiques des milliers de molécules. En couplant des méthodes de biologie moléculaire puissantes avec un système d’apprentissage automatique (intelligence artificielle), l’équipe de recherche a pu identifier parmi des milliers de molécules, celle qui était la plus à même de détecter une perte de cellules bêta au stade prédiabétique: il s’agit du 1,5-anhydroglucitol, un sucre de petite taille, dont la diminution dans le sang indiquerait un déficit en cellules bêta.

Motivée par ces résultats obtenus chez la souris, l’équipe de recherche de Pierre Maechler a passé à l’étape suivante: déterminer leur pertinence chez l’humain. En collaboration avec de nombreux scientifiques dont des équipes des HUG, ils ont alors comparé le taux de 1,5-anhydroglucitol de patient-es diabétiques avec celui de personnes non-diabétiques. Ils ont effectivement observé une diminution de ce sucre chez les personnes diabétiques; quels que soient les symptômes, et même avant l’apparition d’un diabète. Cette découverte ouvre de nouvelles pistes pour la prévention du diabète, en particulier chez les personnes à risque.

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