Estampe_Jégado.jpgPrésumées coupables.

Les femmes criminelles en justice (XVIe-XXe siècle)

Cycle de conférences - Printemps 2018

À la croisée épistémologique de l’historiographie sur les sources de la loi, les idées et les pratiques pénales, dans le prisme de la micro-histoire, l’étude juridique, sociale, « genrée » et culturelle de la justice criminelle et civile en valorise aujourd’hui les pratiques. Après Surveiller et punir (1975) de Michel Foucault, dépassant l’histoire de la seule « volonté de punir », cette approche rénovée éprouve aussi les sensibilités collectives et l’imaginaire social tout autour des justiciables et du système pénal. Dans l’archive judiciaire, mémoire de l’État pénal dès le XVIe siècle, entre vies fragiles, vulnérabilité, rumeurs, illégalismes, plaintes, incriminations et peines, les « présumées coupables » s’offrent ici aux regards croisés et sensibles d’historiennes et d’historien des discours, des savoirs, des pratiques sociales et des représentations culturelles.

Université de Genève - Uni Bastions, les vendredis de 10h15 à 12h, Salle A 211 (Aile Jura, 2ème étage).

- 2 mars,  Anne-Emmanuelle Demartini (Paris Diderot-Paris 9): « Penser et punir la femme criminelle : l’affaire Violette Nozière (1933) »

- 9 mars, Sylvie Steinberg (EHESS): « Femmes ravisseuses d’hommes : le rapt de séduction à l’époque moderne »

- 16 mars, Myriam Tsikounas (Paris 1-Sorbonne): « Madame Lacoste « élève de Madame Lafarge » ? Le procès de l'empoisonneuse du Gers (1844) »

- 4 mai, Loraine Chappuis (Université de Genève): « Filles honnêtes ou putains : paillardes incriminées au XVIIIe siècle »

- 11 mai, Silvano Montaldo (Università degli studi di Torino - Museo Lombroso): « La femme criminelle selon Cesare Lombroso »

Illustration: Estampe de l'empoisonneuse en série Hélène Jégado (1803-1852), imprimée par Jean-Charles Pellerin vers 1852