Penser avec les mains (1936)Lire

Situer en ce centre de l’homme le centre de la société préfigure dès maintenant la conquête et l’effort ultime auxquels pourra jamais prétendre une révolution humaine.

Notice

Rédigé en partie à l’île de Ré pendant sa période de chômage (1933-1935), en partie à Francfort où Denis de Rougemont séjourne comme lecteur de littérature française à l’Université (1935-1936), Penser avec les mains développe certains thèmes abordés dans Politique de la personne, pour proposer un « traité de la pensée engagée » répondant à bien des égards au célèbre ouvrage de Julien Benda sur la Trahison des clercs.

L’auteur résume le cœur de son projet dans les premières pages de son livre : « Ce que je veux faire, c’est chercher les moyens d’action dont l’esprit de l’homme dispose ; c’est montrer que l’esprit n’est réel et ne mérite que l’on s’inquiète à son sujet que lorsqu’il s’abaisse au niveau des hommes concrets, des ouvriers au sens premier du mot : ceux qui ont prise sur les choses et qui “étreignent la réalité rugueuse”, comme dit Rimbaud ; ceux qui œuvrent ; et ceux qui ouvrent. L’esprit n’est vrai que lorsqu’il manifeste sa présence, et dans le mot manifester il y a main. »

Nous donnons ici l’édition originale parue chez Albin Michel en 1936.
 

Autre édition

Bibliographie

  • Bruno Ackermann, « Doctrine personnaliste : Penser avec les mains (1936) », Denis de Rougemont. Une biographie intellectuelle, Genève, Labor et Fides, 1996, p. 497-522.

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