IV. La Ligue du Gothard sera-t-elle un parti ?

Ceux qui croient que nous entendons déclarer la guerre aux partis, nous reprochent en même temps de vouloir en fonder un. Il y a là une contradiction flagrante :

Si les partis reflétaient l’opinion du peuple entier, nous aurions le droit, nous aussi, d’exprimer nos idées par ce moyen, et les formations existantes auraient le devoir d’accepter notre concurrence. Mais nous pensons que les partis, seuls, ne sont plus suffisamment représentatifs de la communauté nationale ! Nous déclarons donc sans équivoque que nous ne voulons pas fonder un parti de plus, mais rassembler toutes les forces vivantes du pays.

La Ligue du Gothard veut être avant tout une activité. Elle compte sur le travail d’équipes disciplinées, non sur l’agitation des masses inorganisées. Elle donne à chacun de ses membres des tâches précises. Elle n’a que faire de citoyens dont la seule participation à la vie nationale consiste à se rendre aux urnes une fois l’an — encore s’ils s’y rendent ! — ni des girouettes qui tournent au gré de tous les vents.

Nous ne voulons pas nous lier, comme tant d’autres, à un programme « historique » et définitif, trop vague et trop [p. 7] ambitieux pour être jamais réalisé. Nous voulons rester un mouvement et porter nos efforts sur des points définis, par ordre d’urgence. C’est pourquoi nous ne partons pas d’une utopie sur le papier, mais d’un groupement de volontés personnelles. De la confiance née de l’esprit d’équipe et de la lutte poursuivie en commun se dégageront naturellement les directives d’une action à plus longue échéance.

IV. La Ligue du Gothard sera-t-elle un parti ?

Ceux qui croient que nous entendons déclarer la guerre aux partis, nous reprochent en même temps de vouloir en fonder un. Il y a là une contradiction flagrante :

Si les partis reflétaient l’opinion du peuple entier, nous aurions le droit, nous aussi, d’exprimer nos idées par ce moyen, et les formations existantes auraient le devoir d’accepter notre concurrence. Mais nous pensons que les partis, seuls, ne sont plus suffisamment représentatifs de la communauté nationale ! Nous déclarons donc sans équivoque que nous ne voulons pas fonder un parti de plus, mais rassembler toutes les forces vivantes du pays.

La Ligue du Gothard veut être avant tout une activité. Elle compte sur le travail d’équipes disciplinées, non sur l’agitation des masses inorganisées. Elle donne à chacun de ses membres des tâches précises. Elle n’a que faire de citoyens dont la seule participation à la vie nationale consiste à se rendre aux urnes une fois l’an — encore s’ils s’y rendent ! — ni des girouettes qui tournent au gré de tous les vents.

Nous ne voulons pas nous lier, comme tant d’autres, à un programme « historique » et définitif, trop vague et trop [p. 7] ambitieux pour être jamais réalisé. Nous voulons rester un mouvement et porter nos efforts sur des points définis, par ordre d’urgence. C’est pourquoi nous ne partons pas d’une utopie sur le papier, mais d’un groupement de volontés personnelles. De la confiance née de l’esprit d’équipe et de la lutte poursuivie en commun se dégageront naturellement les directives d’une action à plus longue échéance.