Les Dirigeants et les finalités de la société occidentale (1972)Lire

L’Écologie est l’axe ou le carrefour par lequel passent toutes les options fondamentales de la politique, au sens large de stratégie de l’espèce humaine.

Notice

Prononcée en octobre 1971 au Centre de recherches européennes de Lausanne dirigé par Henri Rieben, puis à Bruxelles en mars 1972, cette conférence anticipe certains des thèmes qui seront développés ensuite dans L’Avenir est notre affaire. Denis de Rougemont y met l’accent sur la finitude des ressources naturelles de l'humanité, sur la présence de limites en toutes choses, et sur la nécessité de conjurer la croyance en un progrès « indéfini ». Il se fonde en particulier sur les études du professeur Jay Forrester (qui inspireront les travaux du Club de Rome), longuement citées et analysées. Il en ressort selon Rougemont que, grâce notamment aux progrès technologiques qu’il a accomplis, l’être humain s’est émancipé des contraintes de la nécessité de survivre. Devenu libre de ses choix, il est néamoins tenu désormais de choisir librement son avenir et celui de l’espèce : le temps est venu de faire des choix politiques, qui sont en fin de compte des choix de finalités. En lieu et place de la croissance matérielle à tout prix, Rougemont défend l’idée d’une « politique d’équilibre dynamique entre l’Homme, la Cité et la Nature ». Il relève la convergence des options de l’écologie avec celles du fédéralisme.

Bibliographie