Penser avec les mains (1972)Lire

Les uns pensent, dit-on, les autres agissent ! Mais la vraie condition de l’homme, c’est de penser avec ses mains.

Notice

Rédigé en partie à l’île de Ré pendant sa période de chômage (1933-1935), en partie à Francfort où Denis de Rougemont séjourne comme lecteur de littérature française à l’Université (1935-1936), Penser avec les mains développe certains thèmes abordés dans Politique de la personne, pour proposer un « traité de la pensée engagée » répondant à bien des égards au célèbre ouvrage de Julien Benda sur la Trahison des clercs.

L’auteur résume le cœur de son projet dans les premières pages de son livre : « Ce que je veux faire, c’est chercher les moyens d’action dont l’esprit de l’homme dispose ; c’est montrer que l’esprit n’est réel et ne mérite que l’on s’inquiète à son sujet que lorsqu’il s’abaisse au niveau des hommes concrets, des ouvriers au sens premier du mot : ceux qui ont prise sur les choses et qui “étreignent la réalité rugueuse”, comme dit Rimbaud ; ceux qui œuvrent ; et ceux qui ouvrent. L’esprit n’est vrai que lorsqu’il manifeste sa présence, et dans le mot manifester il y a main. »

Nous donnons ici l’édition de 1972 parue dans la collection « Idées », aux Éditions Gallimard. Outre la révision de quelques chapitres, Denis de Rougemont a augmenté son texte d’une préface.

Autre édition

Bibliographie

  • Bruno Ackermann, « Doctrine personnaliste : Penser avec les mains (1936) », Denis de Rougemont. Une biographie intellectuelle, Genève, Labor et Fides, 1996, p. 497-522.

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