Le fait religieux et humaniste à l’école, une responsabilité citoyenne
24-25 septembre. 2021
Université de Genève, Salle B106 Uni Bastions
En 2016, le Groupe citoyen « Culture religieuse et humaniste à l’école laïque » confie ses archives à l’Institut d’études de la citoyenneté de l’Université de Genève (InCite). Dès lors, et après plusieurs réunions fructueuses, le Groupe citoyen et les chercheurs de InCite s’accordent sur la nécessité de rédiger un ouvrage pour rendre compte de la richesse du contenu des archives.
Ce colloque profite de la parution du livre sur le Groupe Citoyen et du partenariat avec l’association Horizon Parrhésia pour ouvrir le débat sur les enjeux clefs soulevés par l’ouvrage.
Les 24-25 septembre InCite et Horizon Parrhésia animent trois tables rondes sur trois aspects qui ont été au cœur des activités de membres du Groupe Citoyen : l’archivage associatif et la citoyenneté active, le lobby citoyen en faveur de l’enseignement du fait religieux et la culture religieuse et humaniste à l’école.
Table ronde : Les archives du Groupe Citoyen : un fonds exemplaire ? |
(c) Vesca Olsommer |
24 septembre 2021 Invité-e-s :
Modératrice :
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Durant sa vingtaine d’années d’activités, le Groupe citoyen a créé et rassemblé une grande quantité d’archives : procès-verbaux de réunion, articles et documentation de quoi remplir dix-huit classeurs et trente dossiers suspendus. Un travail minutieux et constant pris en charge, en grande partie, par un membre du Groupe citoyen. La composition de ce fonds d’archive est un exemple spécialement intéressant de la manière dont se construit la mémoire d’un collectif. Au-delà de la cause précise défendue par le Groupe citoyen, de nombreux groupes, associations et collectifs s’engagent et travaillent pour des sujets dont l’importance est parfois essentielle. Or, si la loi suisse impose de conserver les archives (c’est à dire la mémoire) des organismes étatiques, il n’en va pas de même pour ces groupes privés. Si souvent les personnes actives dans ces groupes ont le souci de documenter leurs activités, ne serait-ce que pour faciliter le travail de tous les jours, le souci de mémoire n’est pas toujours dans leurs priorités. Faute d’énergie, parfois faute d’argent, plus rarement faute de la conscience de l’importance de leur travail dans la mémoire collective. Car l’État n’est pas seul à façonner la société dans laquelle nous vivons et dans laquelle nous changeons. C’est l’importance de ces archives non-officielles, et les moyens de la sauvegarder, qui sera discutée.
Table ronde : Lobby citoyen en faveur de l’enseignement du fait religieux. |
(c) Vesca Olsommer |
25 septembre 2021 Invité-es :
Modérateur :
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Afin de décrire les activités du Groupe citoyen (CG), qui s’est battu durant de longues années pour instaurer l’enseignement du fait religieux à l’école publique, les auteurs du livre à paraître emploient le terme de « lobby citoyen ». En effet, selon eux, par son travail rigoureux et sa ténacité le GC s’est hissé au rang d’« interlocuteur indispensable et complémentaire aux institutions publiques » (p.56-57).
Lors de ce présent atelier, nous souhaitons explorer ce terme de lobby citoyen.
Dans un premier temps, les intervenants seront invités à présenter ce terme et à expliquer les différents enjeux qui sous-tendent cette appellation.
- Quels critères doit remplir un groupe des citoyens pour être défini comme lobbyiste ?
- Quelles sont les stratégies à opter pour avoir un réel poids politique ?
- Existe-t-il un système politique plus propice à un tel fonctionnement ?
Nous évoquerons ensuite le thème bien spécifique dans lequel a évolué le GC : une meilleure compréhension du fait religieux dans notre société. Tout un long de l’ouvrage, une constante frappe le lecteur : chaque nouvel interlocuteur qui croise la route du GC insiste sur la complexité et le caractère sensible du thème de la religion. Les récents débats autour de la loi sur la laïcité de l’Etat à Genève le démontrent bien, la religion est devenue un thème brûlant pour notre société. Ainsi, nous explorerons quelques pistes de réflexion sur les difficultés pour notre société sécularisée d’aborder le thème de la religion.
Afin de créer un véritable cercle de parole, en plus des questions adressées aux intervenants, le modérateur ouvrira également la discussion au sein du public.
Table ronde : Etat des lieux de la pratique de l’enseignement en culture religieuse et humaniste. |
(c) Vesca Olsommer |
25 septembre, samedi après-midi 13h30 – 16h00 Université de Genève, Salle B106 Uni Bastions
Invité-es :
Modérateur :
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Après 20 ans de lobbying citoyen, académique comme politique, Genève intègre officiellement depuis 2018 les modules d’enseignement du fait religieux en Histoire (PER, SHS 12-22-32). Lors de cet atelier, nous souhaitons explorer la réalité actuelle de cet enseignement à Genève comme en Romandie.
Dans un premier temps, les intervenants seront invités à présenter un état des lieux de la formation des maîtres, avec les spécificités cantonales actuelles et l’évolution de cette pratique de formation continue.
- Quels éléments ont amené à la création de ces formations, quelles demandes remontent du terrain ?
- Quels sont les éléments de base de la formation en didactique de l’histoire des religions, pour quels objectifs ?
- Y a-t-il une nécessité à intégrer des enseignants issus des filières de l’histoire ou des sciences des religions plutôt que des enseignants d’histoire plus généralistes ?
Nous évoquerons ensuite des thématiques liées à la pratique effective en classe. Si l’enseignement d’une culture humaniste et sécularisée des traditions et religions du monde est aujourd’hui demandé et appliqué, comment s’articule-t-il en classe et quelle est sa réception de la part des élèves ? Quelques pistes exploratoires seront ici abordées, au travers d’un exemple de pratique d’enseignante, d’une étude sur la présence à l'école de discours complotistes ou liés à des idéologies excluantes, ou encore grâce à la découverte du matériel pédagogique actuel et de ses potentialités.
Finalement, nous ouvrirons le débat sur la question de la réception de cet enseignement dans les écoles. En effet, nous pouvons nous demander après quelques années d’expériences en Suisse comme à l’étranger, si cet enseignement correspond aux volontés du législateur, de l’exécutif et de la hiérarchie politique et s’il ne représente pas l’éclosion d’un discours normatif et stigmatisant.
Une discussion sera ensuite lancée entre le public et les intervenants. Afin de créer un véritable cercle de parole, en plus des questions adressées aux intervenants, le modérateur ouvrira également la discussion au sein du public.