Aspects énergétiques de la mobilité électrique : état des lieux et enjeux généraux pour le territoire du canton de Genève
Acronyme: Mobelec
Mots clés
mobilité électrique, efficacité énergétique
Cadre du projet
Auteur(s)
Jérôme FAESSLER, Stefan HUNIZKER, Pierre HOLLMULLER, Bernard LACHAL
Responsable du projet
Jérôme FAESSLER
Participants extérieurs
Résumé
La mobilité électrique est un thème complexe, étudiée ici dans le but d’extraire les principaux enjeux réels et les impacts potentiels que cette nouvelle forme de mobilité peut avoir sur une entreprise comme les SIG, fournisseur local d’électricité. Formellement, le transport n’est pas équivalent à la mobilité mais représente une consommation énergétique importante au niveau local et global, entre 25 et 30% de l’énergie finale. En suisse, cette consommation énergétique par habitant est trois fois plus élevée qu’au niveau mondial. La mobilité annuelle d’un suisse représente environ un demi-tour du monde (19'000 km), dont plus de la moitié se parcourt en véhicule individuel motorisé (VIM). L’énergie finale consacrée aux transports est d’environ 1'200 W/hab, dont 50 proviennent du vecteur électricité. A Genève, on observe une stabilité du temps de déplacement des personnes et une diminution des kilomètres parcourus entre 2000 et 2005. L’énergie finale utilisée pour les transports reste plus faible à Genève qu’en Suisse, ce qui paraît logique au vu de la structure urbaine du canton. La répartition exacte des consommations de l’aéroport international de Genève sur la population locale est sujette à débat. Il existe de nombreuses filières énergétiques des véhicules à moteurs. Dans ce travail, la mobilité électrique a été définie comme étant toute forme de déplacement utilisant de l’électricité, de manière partielle ou totale, comme vecteur énergétique pour le transport. Trois grands systèmes à propulsion électrique peuvent être spécifiés : véhicules à caténaire, véhicules électrique et véhicules hybride. Les pertes minimales et maximales de ces différentes filières sont détaillées dans ce rapport et restent assez variables tout en dépendant de nombreux facteurs. Globalement, en fixant les limites du système au vecteur d’énergie (essence/diesel ou électricité), la mobilité électrique équivaut à une moyenne de 2.3 Lep1/100 km, nettement plus efficace que la moyenne suisse des nouvelles immatriculations des véhicules à moteurs thermiques de 6.62 l/100 km. Cependant, selon le mode de production d’électricité et les modes de conduite, la mobilité électrique n’est globalement pas toujours plus efficiente que la mobilité thermique. Les mesures effectuées par les transports publics genevois (TPG) il y a une dizaine d’années ont permis de valider ponctuellement nos estimations théoriques pour les véhicules à caténaire.
Ce projet de recherche fait partie du partenariat entre les Services industriels de Genève (SIG) et l’Université de Genève (UNIGE), qui a pour objectif de renforcer la collaboration entre les deux institutions, d’une part pour le développement de la filière académique dans le domaine de l’énergie, d’autre part pour permettre à SIG de bénéficier des prestations d’expertise, de recherche et de conseils de UNIGE dans divers domaines (efficience énergétique, émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre, production et distribution d’énergie, environnement, thermique et audit énergétique).
Publications
Aspects énergétiques de la mobilité électrique : état des lieux et enjeux généraux pour le territoire du canton de Genève (pdf)
Début: Janvier 2011
Fin: Juin 2012