Université

Figurations historiques


Les mobilisations de ces dernières années sur les questions d’égalité, de harcèlement et de racisme ont relancé les controverses quant à la place, dans l’espace public, de figures historiques telles que Carl Vogt. La communauté universitaire s’est aussi emparée de ces questions et a été à l'origine de différentes initiatives visant à interroger les dénominations et les héritages du XIXe siècle.

En juin 2020, l’Université de Genève a souhaité contribuer au débat en apportant une vision scientifique. Elle a mandaté un Groupe de réflexion pluridisciplinaire pour se pencher sur la gestion de l’héritage scientifique par l’Université et sur la place des figures historiques dans l’espace public. Le Groupe de réflexion est arrivé à la conclusion que les figurations au sein de l’espace public, notamment les noms et les bustes, doivent être en adéquation avec les valeurs de l’institution. Or, des figurations liées à la mémoire de l’institution sont porteuses d’une multitude de valeurs, dont certaines entrent en contradiction avec celles de l’Université aujourd’hui.

Éclairer le passé et préparer l'avenir est au cœur des missions de l’alma mater. Avec son campus étroitement imbriqué dans le tissu urbain, l’Université de Genève est à même d’investir l’espace public pour y refléter ces explorations: interroger le monde, élucider des chapitres problématiques de l’histoire et préparer la société de demain. Cette démarche s’accompagne d’une réflexion – au niveau des cursus de formation, des recherches et des réponses institutionnelles aux expériences de discrimination – sur la persistance dans le présent des héritages problématiques.