Maria Alessandra Bilotta

Maria Alessandra Bilotta, dottore di ricerca in Storia dell’arte medievale, si è formata all’Università “La Sapienza” di Roma dove ha conseguito laurea e specializzazione. È attualmente titolare di una borsa di ricerca post-dottorato presso il Laboratoire e il Département d’Histoire de l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse. Le sue ricerche vertono sull’illustrazione dei manoscritti nel Medioevo, in particolare sui Libri d’ore, sui manoscritti prodotti all’uso della Curia papale e del Laterano nel Medioevo (secoli VI – XIII), su alcuni aspetti dell’illustrazione delle Bibbie Atlantiche, infine sulla produzione dei manoscritti miniati nel Sud della Francia, in particolare a Tolosa e ad Avignone in età romanica e gotica. La sua tesi di Dottorato « I Libri dei Papi : la Curia, il Laterano e la produzione di manoscritti ad uso del Papato nel Medioevo (secoli VI – XIII) » è in corso di pubblicazione nella collana « Studi e Testi » della Biblioteca Apostolica Vaticana.


Titre et résumé de la conférence :

La Réforme Grégorienne et ses programmes iconographiques. Le cas des peintures murales de l’ancien Palais des Papes du Latran à Rome et leur rapport avec l’illustration des Bibles Atlantiques.

L’ancienne chapelle de Saint Laurent, connue aujourd’hui sous le nom de chapelle du Sancta Sanctorum est, malheureusement, le seul reste de l’ancien patriarchium du Latran, le Palais des Papes de Rome, qu’ait épargné le marteau des démolisseurs du pape Sixte V et de son architecte Domenico Fontana entre 1585 et 1590, et qui nous soit parvenu de manière à peu près complète.

L’aspect actuel du Sancta Sactorum remonte au pontificat de Nicolas III (1277–1280) cependant, dans trois salles, connues sous l’appellation d’oratoire de Saint Sébastien, situées au dessous de la chapelle haute, précisément au dessous des escaliers de la Scala Santa, subsistent encore d’importants témoignages de l’état antérieur de cette partie du Palais des Papes de Rome remontant au haut Moyen Âge. Ce sont un grand fragment de fresque avec des scènes de la Genèse et des piliers rectangulaires, formés de petits blocs de tuf, de pépérin et de débris de marbre mal taillé, le tout stuqué avant d’être mis en place, et recouvert d’un enduit sur lequel ont été peintes des fresques dont il subsiste encore des fragments.

Les fresques actuellement en place sur les murs et sur les piliers, même si les textes affirment qu’existaient déjà des peintures similaires à cet emplacement au IXème siècle, Philippe Lauer les datait du XIème ou du XIIème siècle, et on a récemment proposé pour ces fresques une datation plus précise, entre la deuxième et la troisième décennie du XIIème siècle. Le décor restant laisse deviner un projet décoratif complexe alliant des épisodes de l’Ancien Testament, des trois premiers chapitres de la Genèse, ainsi que des figures des Saints et des Prophètes. Sur le plan de la composition et de la stylistique, les images de la Création de la fresque sont particulièrement intéressantes parce qu’elles montrent de forts liens avec les pages de la Genèse des Bibles dites, en raison de leur grand format, « Atlantiques » qui se multipliaient à Rome et en Italie centrale à partir du XIème siècle. Même du point de vue iconographique, la fresque du Latran est très intéressante en ce qui concerne le choix des sujets et pour les détails de l’iconographie et il est possible, pourtant, qu’au Latran aient été favorisés les liens et la transmission de modèles iconographiques entre la peinture murale et celle des manuscrits.

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