Les causes de ces différences sont encore largement inconnues et là aussi, les opinions divergent. Alors que certaines les attribuent à une influence de nature neurobiologique et s’appuient sur les différences hormonales ainsi que sur les différences observées au plan cérébral, d’autres soutiennent que toutes les différences sont de nature sociale et culturelle.
Pour la prof. Anik de Ribaupierre, "ces deux sources d'influence sont
en étroite interaction, et leur dissociation demanderait des études
et analyses beaucoup plus complexes que celles qui ont été
conduites jusqu'à présent". Cette dissociation est d'autant
plus difficile que l'on commence à pouvoir démontrer à
quel point l'expérience et l’apprentissage ont un effet sur le
cerveau. "Il faut, de plus, souligner que, si les moyennes des groupes
diffèrent quelquefois, il y a également de très larges
recouvrements dans les distributions", ajoute-t-elle.
Autour d’une table
A l’occasion de la discussion, les intervenants pourront notamment parler
de ce que le sociologue Pierre Bourdieu appelait "la biologisation du
social et la socialisation du biologique". Le prof. Eugène Mayer
s’exprimera sur le rôle et l’influence du corps calleux - formation interhémisphérique,
de substance blanche, qui assure le transfert de l’information d’un hémisphère
à l’autre - dans la spécialisation hémisphérique
en fonction du sexe. "Il a été montré que le corps
calleux a des fonctions très diversifiées. Il sert de lieu
de transfert de l’information, de modulateur de l’attention entre les
hémisphères ainsi que d’élément de recrutement
des capacités de traitement situées dans l’hémisphère
controlatéral" précise le prof. Mayer.
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