tiré du numéro : 6 
date : 01/12/2003 
auteur : Pascal Vallet 

résumé de l'article : Le dessin de nu, le "bon" dessin et la "volonté d'art" graphique

Comment est désigné un “bon dessin” ? A cette question, les enquêtés répondaient différemment, voire ne répondaient pas, mais tous disaient aussi : “Quand c’est n’importe quoi, ça se voit !” A partir d’une enquête réalisée dans des écoles d’art et d’autres établissements où l’on pratique encore le dessin d’après des modèles vivants, l’article cherche à expliquer cette contradiction en montrant comment la mise en œuvre des techniques, l’imprécision visuelle, le discours de la mise en œuvre, observés lors de séances et de cours de dessin, favorisent le surgissement de l’imaginaire graphique en même temps que la distinction des dessinateurs et celle de leur production sur la base d’une “volonté d’art”. Le principal intérêt de ce terrain étant que le modèle, qui organise et commande l’appréciation, est présent et est commun à tous les participants à l’expérience. Il permet donc au sociologue d’approcher les circonstances de la construction du regard porté sur les œuvres et d’examiner les moyens concrets de leur qualification et de leur disqualification.

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