Questions fréquentes. Leçon 1 (histoire d'Israël)
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Georgette.Gribi@theologie.unige.ch

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  • Rendtorff distingue deux traditions indépendantes: les Pères (constitués eux-mêmes de différentes traditions) et l'Exode. Il nous dit qu'une soudure narrative les a mise ensemble plus tard.

  • Comment concilier ceci avec la théorie "des sources" qui nous dit que ces textes ont été progressivement construits par J E JE P et Dt ?
    R: Pour Rendtorff, le Pentateuque s'élabore à partir d'unités narratives distinctes (cycles des Patriarches, Exode...) qui ne sont liées qu'après coup pour former la trame narrative du Pentateuque. Cette façon de comprendre la rédaction du Pentateuque est incompatible avec la théorie des documents ou J, E et P contiennent chacun plus ou moins l'ensemble de la trame narrative du Pentateuque. 
    NB: la question des différents modèles permettant d'expliquer la formation du Pentateuque sera traitée durant la leçon 3.
     
  • Q: Vous nous conseillez de lire la TOB (comme le NT et la TP). Est-ce que ceci a une raison spécifique (à cause des notes et introductions, ou des livres deutérocanoniques, qui, par exemple ne figurent pas dans la traduction Segond/Colombe?)? Ou, est-ce qu'on pourrait aussi lire la Bible de Jérusalem? Moi personellement je n'aime pas beaucoup la TOB. Il m'intéresserait alors de savoir pourquoi c'est justement celle-ci qui est recommandée.

  • R: Comme la BJ, la TOB est une bonne traduction d'étude (notes, traduction fidèle au texte original). En outre, la TOB est le fruit d'un travail oecuménique qui nous semble mériter d'être soutenu. Il va de soi cependant que vous êtes libre d'utiliser la BJ. 
     
  • Q: A propos d'Asherah. J'ai lu le livre "Dieu obscur" à peu près trois fois ces deux derniers années mais je n'ai pas encore trouvé d'explications satisfaisantes. Est-ce qu'il y a eu alors en Israël, comme dans les peuples autour, le culte d'une déesse, et si oui, est-elle la parèdre de YHWH? Etait-il alors 'légitime' de l'adorer? 

  • R: Selon T Römer un culte d'Ashérah existait en Israël durant la période de la monarchie. Cette déesse semble bien avoir été liée au culte de Yhwh. Quant à sa légitimité, il va de soi que, si cette déesse était liée au culte de Yhwh, son adoration devait être considérée comme légitime au moins pour une partie de la population. Que des groupes (prophétiques ou autres) y aient été opposés déjà avant l'exil ne peut être exclu. En tout état de cause, l'Ancien Testament sous sa forme actuelle témoigne du rejet de cette déesse, mais ce rejet est  le fruit de strates rédactionnelles assez tardives. 
      La question de l'Ashérah reste cependant très discutée parmi les spécialistes. Vous pouvez vous référer aux articles concernés dans Anchor Bible Dictionary  et dans Dictionary of Deities and Demons in the Bible ainsi qu'aux pages 237ss de Othmar Keel et Christoph Uehlinger, Göttinnen, Götter und Gottessymbole. Neue Erkenntnisse zur Religionsgeschichte Kanaans und Israels aufgrund bislang unerschlossenerikonographischer Quellen (QD 134), Freiburg / Basel / Wien, 1992.

     
     
  • Q: Que signifie le terme Asherah ?

  • R: Il s'agit d'une déesse qui selon les inscriptions du pithoi A et B du sanctuaire de Kuntillet Ajrud et Khirbet El-Qom paraît avoir été la parèdre de Yhwh. L'Ancien Testament connaît la déesse Asherah. Il utilise aussi ce terme pour désigner un poteau sacré (le symbole de la déesse). La lecture guidée du livre de Thomas Römer, Dieu obscur, vous permettra d'approfondir cette question.
  • Q: Que signifie le terme "pithos" ?
  • R: Il s'agit d'une sorte de grosse jare, qui peut mesurer environ 1 mètre de haut. Le pithos servait au stockage des céréales ou de produits liquides.
  • Q: Que signifie le terme Ostraca (dans "inscriptions")?
  • R: Ostraca est le pluriel du mot ostracon qui en grec signifie tesson. En archéologie ce terme désigne un morceau de poterie portant une inscription. Ces tessons pouvaient contenir des informations administratives, des brefs messages, des exercices scolaires.
  • Q: Qu'est ce qu'un nom elophore, baalophore et yahophore
  • R: Les noms propres sémitiques font souvent référence à une divinité. Ainsi Jeroubaal signifie "Baal et grand". Un nom elophore est construit avec El, baalophore avec Baal et yahophore avec Yahwé. On parle généralement de noms théophores.
  • Q: De quand faut-il dater Abraham ?
  • R: Albright cherche à confirmer la chronologie biblique par la documentation extrabiblique, il date donc Abraham du Moyen Bronze (vers 1800 av.J-C) en le comparant aux nomades connu des textes de Mari (cf. Préhistoire d'Israël (11)). En fait, il est probable que les textes bibliques parlant d'Abraham - seuls sources dont nous disposions - datent du 6ème siècle av. J-C. Ils témoignent du fait qu'à cette période certains habitants de la région palestinienne se reconnaissaient comme des descendants de cet ancêtre. A partir de là, on ne peut pas dire grand chose de l'Abraham historique et encore moins le dater du Moyen Bronze.
 


Test Leçon 1
Pour des raisons pédagogiques, nous vous conseillons de ne pas lire les questions de ce test avant d'avoir effectué l'ensemble du parcours de cette leçon. Les questions du test ne sont pas forcément centrales pour la problématique de cette leçon. Le test ne donne pas lieu à une évaluation notée. Il vise principalement à voir si des difficultés de compréhension de la leçon se présentent et si le travail a été effectué à temps. 

Les réponses peuvent être extrêmement brèves. Elles ne doivent en tout cas pas prendre plus de 15 lignes !!!

Test à renvoyer au plus tard le lundi suivant les deux semaines de cette leçon..
à : Georgette.Gribi@theologie.unige.ch
 

  • Q 1: A propos de la période de la monarchie ancienne, de quelle position méthodologique se rapproche le plus Rendtorff, Ahlström ou Thompson ? Justifier votre réponse.
  • Q 2: De quand faut-il dater la chute de Samarie ? 
  • Q 3: Combien d'heures vous a pris cette leçon ?
©Jean-Daniel Macchi / Université de Genève