Un stress intense durant un accouchement ou lors d’une naissance prématurée marquera-t-elle à jamais un enfant? François Ansermet montrera à quel point ce que l’on qualifie dans le jargon médical de traumatisme précoce peut être modulé par les réponses données par l’environnement de l’enfant dans ces moments douloureux et angoissants. Si le traumatisme précoce laisse des traces, d’autres traces, «positives», peuvent y être associées. Et le cerveau, biologiquement déterminé pour être modifiable, reste ouvert aux changements, en dépit de ce qui peut le marquer à un moment donné.

Le pédopsychiatre Rémy Barbe traitera de certains mécanismes à l'origine de la dépression des adolescents. Le modèle qu'il présentera intègre et combine bagage génétique, événements de vie précoce, mais aussi le contexte relationnel entourant ces événements de vie. De plus, il évoquera les travaux qui montrent que l'apparent déterminisme lié au traumatisme peut être infléchi en fonction notamment des rencontres de l'individu. Ainsi, malgré l'importance des traumatismes comme facteur de risque de dépression, celle-ci n'est pas une fatalité.

Les troubles anxieux et la dépression sont devenus des problèmes de santé publique majeurs. Ils touchent un pourcentage élevé de la population et sont souvent associés à des situations de stress. Existe-t-il une prédisposition génétique au stress, à l’anxiété et la dépression? Par l’étude des réponses comportementales, des sécrétions hormonales, des récepteurs et de certains systèmes de neurotransmetteurs, Thierry Steimer et son équipe cherchent à mieux comprendre les liens existant entre ces phénomènes. Il livrera les résultats de ses travaux.

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