Revue de Genève (1925–1930)Lire

L’époque s’en va très vite vers on ne sait quoi. On a mis le bonheur devant soi, dans un progrès mal défini, et l’on court après sans fin.

Notice

Fondée en 1920 par l’écrivain Robert de Traz, la Revue de Genève s’inscrit dans l’idéal de paix défendu par la Société des Nations (SdN), qui vient de commencer ses travaux à Genève, notamment en cherchant à favoriser, après la guerre, le rapprochement des intellectuels français et allemands. Elle illustre ce que son fondateur appellera en 1929 « l’esprit de Genève ». Elle fusionne en 1924 avec la Bibliothèque universelle, créée en 1816. À côté d’articles littéraires et de courts essais, elle comporte des chroniques nationales, ainsi qu’une chronique internationale rendant compte de l’activité de la SdN. Elle est codirigée par Robert de Traz et Jacques Chenevière.

Denis de Rougemont y publie nombre de ses tout premiers écrits, notamment des chroniques de livres dès 1925, alors qu’il n’a que 18 ans. Sa collaboration se poursuit à un rythme élevé et sur une base régulière jusqu’à la disparition de la publication, à la fin de l’année 1930. Au total, on recense durant cette période environ 60 contributions de sa part à la revue, dont la plupart sont des chroniques d’ouvrages témoignant de son intense activité de lecteur critique des parutions de cette époque.

Bibliographie

  • Jean-Pierre Meylan, La « Revue de Genève » : miroir des lettres européennes, 1920-1930, Genève, Droz, 1969.
  • Landry Charrier, La « Revue de Genève », les relations franco-allemandes et l’idée d'Europe unie (1920-1925), Genève, Slatkine, 2009.
  • Bruno Ackermann, « La révolte et ses expressions (1924-1930) », Denis de Rougemont. Une biographie intellectuelle, Genève, Labor et Fides, 1996, p. 249-309.