La Nouvelle Revue française (1931–1961)Lire

C’est effrayant, cette immobilité devant le péril. La dictature fascine les masses, et les élites.

Notice

Fondée en 1908-1909 notamment par André Gide, Jean Schlumberger et Jacques Copeau, La Nouvelle Revue française (NRF) s’est rapidement imposée comme une revue littéraire de référence non seulement dans l’Hexagone, mais aussi en Europe et au-delà. Après la Première Guerre mondiale, elle se lie à Gaston Gallimard, créant ainsi des relations avec la maison d’édition qui porte son nom. Au début des années 1930, lorsque Rougemont arrive à Paris, la NRF est au zénith de sa réputation et de son influence chez les intellectuels français. Le jeune écrivain en devient un collaborateur régulier et se lie d’amitié avec son directeur, Jean Paulhan, tout comme avec la figure tutélaire de la revue, André Gide.

La collaboration de Rougemont à la NRF commence en 1931. En décembre 1932, Paulhan lui confie la responsabilité de coordonner un numéro spécial, le « Cahier de revendications », où s’expriment des représentants de divers courants de jeunes intellectuels critiques de leur époque. Rougemont publie pour sa part à la NRF une vingtaine de notes de lectures et une dizaine d’articles tout au long des années 1930. Cette collaboration reprendra après la guerre, bien qu’épisodiquement, jusqu’en 1961.

Bibliographie

  • Alain Corbellari, « Denis de Rougemont : un comploteur protestant à la NRF », in Daniel Maggetti (éd.), Les Écrivains suisses et « La Nouvelle Revue française », Paris, Classiques Garnier, 2009, p. 77-94.
  • Krisztina Horvath, « La correspondance Rougemont-Paulhan », in Alain Corbellari et Nicolas Stenger (dir.), « Denis de Rougemont. Entre littérature, théologie et politique », numéro thématique d’Études de lettres, Lausanne, n° 311, 2019, p. 85-100.