Karl Tomm

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Karl Tomm est professeur de psychiatrie à la Faculté de médecine de l'Université de Calgary au Canada et directeur de son programme de thérapie familiale. Il s'intéresse depuis de nombreuses années à l'application de la théorie des systèmes, de la théorie narrative, du constructionnisme social et de la cybernétique de second ordre à la psychothérapie. L'une de ses contributions majeures à la thérapie familiale est « l'interview interventionnelle » qui a influencé de nombreux thérapeutes de couple et de famille dans le monde.

Ses travaux portent actuellement sur le rôle des effets de l'injustice sociale sur les familles, et sur l'explication des effets thérapeutiques et contre-thérapeutiques possibles sur le processus d’entretien thérapeutique.

Karl Tomm animera également la Masterclass qui précèdera la Conférence, le jeudi 22 juin 2017 de 14h00 à 17h00. Il y présentera quelques-uns de ses derniers travaux et donnera aux participants l'occasion de le voir travailler cliniquement avec des patients. La présentation et les entretiens avec les patients se tiendront en anglais.

Note: La Masterclass est réservée aux participants à la conférence (nombre de places limité).

 

Conference's abstract

(Presentation in English with simultaneous translation into French, June 23 at 10:00)

“Patterns of Interpersonal Interaction that Influence Mental Health”

The systemic approach in family, couple, and individual psychotherapy gives priority to understanding the context of human behavior, thoughts, feelings, and experience.  It focuses on identifying and clarifying patterns of interaction between clients and significant others which contribute to specific experiences and behaviors. 

Several years ago, Karl and his colleagues developed a model of systemic assessment that distinguishes between Pathologizing Interaction Patterns (PIPs), Healing Interaction Patterns (HIPs), Wellness Interaction Patterns (WIPs), Transforming Interpersonal Patterns (TIPs), and Deteriorating Interpersonal Patterns (DIPs). Recently he and his colleagues have refined this “IPscope” framework, and have extended it to include SocioCultural Interpersonal Patterns (SCIPs) as well. A new book on this approach has been published in May of 2014.

Compared to a traditional psychiatric assessment, a systemic approach to assessment is much less pathologizing. Since a PIP exists in the interpersonal space between persons, labeling or “diagnosing” the PIP has fewer stigmatizing effects on the people involved than diagnosing an individual with a mental disorder. Systemic assessment also provides guidance for therapeutic interventions. That is, once a particular PIP has been identified as part of a relationship system, a specific HIP can usually be conceptualized as an antidote to that PIP. Formulating the central PIPs and HIPs in a clinical situation provides an overall map, which helps clinicians initiate TIPs, bring forth HIPs and WIPs, and avoid DIPs. As a result, therapeutic initiatives for constructive change can become more focused and rigorous.

 

"Patterns d'interactions interpersonnelles influençant la santé mentale"

L’approche systémique en psychothérapie met l’accent sur la compréhension du contexte des comportements, pensées, émotions et expériences de vie des individus. Elle se focalise sur l’identification et la clarification de patterns d’interactions entre le(s) client(s) et son (leur) entourage ("significant others") qui contribuent à des expériences ou comportements spécifiques.

Il y a plusieurs années, l’équipe de Karl a développé un modèle d’évaluation systémique : le "IPscope". Ce dernier distingue différents patterns d’interaction : Pathogène (Pathologizing Interaction Patterns – PIP ), Soignant (Healing Interaction Patterns – HIP) et de Bien-être (Wellness Interaction Pattern – WIP), ainsi que deux types de Patterns Interpersonnels : de transformation (Transforming Interpersonal Pattern – TIP) et de déterioration (Deteriorating Interpersonal Pattern, DIP). Récemment, le modèle a été raffiné et étendu afin d’inclure des Patterns Interpersonnels Socio-Culturels (SocioCultural Interpersonal Patterns – SCIP). Un nouveau livre sur le sujet a été publié en mai 2014.

Il semble que l’évaluation d’orientation systémique soit beaucoup moins pathologisante qu’une évaluation psychiatrique traditionnelle. En effet, puisque les PIPs s’inscrivent dans l’espace interpersonnel, labelliser ou "diagnostiquer" un PIP a un impact moins stigmatisant sur les personnes impliquées que le fait de diagnostiquer un trouble mental chez un individu. De plus, l’évaluation systémique permet de définir une orientation pour les interventions thérapeutiques. En effet, lorsqu’un PIP particulier est identifié dans un système relationnel, on peut conceptualiser un HIP spécifique afin de le soigner. Une carte générale d’une situation clinique peut être créée par la formulation des PIPs et HIPs principaux, aidant les cliniciens à initier des TIPs, produire de HIPs et de WIPs et éviter les DIPs. Ainsi, les interventions thérapeutiques peuvent être créées de façon plus ciblée et rigoureuse.

 

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