Revue de Belles-Lettres (1926–1968)Lire

Qu’on imagine un personnage de tableau se mettre à décrire ce qu’il voit autour de lui — et l’étonnement indigné du spectateur.

Notice

La Revue de Belles-Lettres est l’une des plus anciennes revues du monde francophone encore existante. Elle a été créée en 1864 par les Sociétés de Belles-Lettres (des sociétés d’étudiants) des universités de Lausanne, de Neuchâtel et de Genève, qui la publiaient à tour de rôle, ainsi que par la Société de Belles-Lettres de Fribourg qui se joignit à elles en 1900. Pépinière des talents littéraires romands, elle reste entièrement gérée par des comités estudiantins jusqu’à la fin des années 1960, où la rédaction devient indépendante des Sociétés — avec lesquelles elle reste en étroit contact.

Étudiant à l’Université de Neuchâtel dans les années 1920, Denis de Rougemont est un membre actif de la Société de Belles-Lettres. En 1926, à 19 ans, il prend la charge du secrétariat de la Revue de Belles-Lettres et y publie certains de ses premiers articles. Il continue d’y collaborer épisodiquement après ses études, portant ses contributions à une trentaine d’articles jusqu’en 1968. On y trouve non seulement ses premiers essais autonomes, de courts récits à teneur philosophique, mais aussi des poèmes, des critiques de livres ou même de films.

Bibliographie

  • Adrien Wyssbrod, Belles-Lettres Neuchâtel : Un acteur social en suisse romande (1918-1957), Neuchâtel, Alphil éditions, 2013.
  • Bruno Ackermann, « La révolte et ses expressions (1924-1930) », Denis de Rougemont. Une biographie intellectuelle, Genève, Labor et Fides, 1996, p. 249-309.