Alcoolisme et débauche

Au cours du XIXe siècle, la consommation d’alcool est progressivement associée à des figures dangereuses pour les proches de l’ivrogne et pour la société tout entière. Responsable majeur des causes de l’indigence – avec le jeu, la débauche et la fainéantise –, l’alcool est également considéré comme l’une des causes de l’aliénation mentale. Il en va de même pour le libertinage.

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Il est facile de comprendre que les hommes qui fréquentent habituellement les cabarets, tombent rapidement dans l’indigence. Avec l’argent qu’ils dépensent en boisson et celui qu’ils perdent souvent au jeu, ils consomment, en effet, dans les lieux témoins de leurs excès, leur temps, leurs forces physiques et leurs facultés intellectuelles.

_{Ernest Naville (théologien et philosophe genevois), De l’ivrognerie dans le canton de Genève (1841).}

Ces aberrations engendrées par le vice sexuel sont souvent, du reste, les symptômes de l’aliénation mentale. C’est pourquoi la tolérance de la prostitution favorise, sans s’en douter, le développement de la folie. Ceux qui croient arrêter la diffusion des maladies vénériennes par la police des moeurs, n’ont évidemment pas réfléchi à cette conséquence. Ils manquent leur but, mais ils arrivent, par contre, à ce résultat bien inattendu : ils propagent la folie. Tous les médecins aliénistes sont d’accord sur ce point, c’est que, parmi les causes les plus fréquentes des maladies mentales, il faut citer en première ligne la débauche et le libertinage.

_{Paul Louis-Ladame (médecin neurologue et philanthrope suisse, privat-docent à l’Université de Genève), De la prostitution dans ses rapports avec l’alcoolisme, le crime et la folie (1884).}

Ces aberrations engendrées par le vice sexuel sont souvent, du reste, les symptômes de l’aliénation mentale. C’est pourquoi la tolérance de la prostitution favorise, sans s’en douter, le développement de la folie. Ceux qui croient arrêter la diffusion des maladies vénériennes par la police des moeurs, n’ont évidemment pas réfléchi à cette conséquence. Ils manquent leur but, mais ils arrivent, par contre, à ce résultat bien inattendu : ils propagent la folie. Tous les médecins aliénistes sont d’accord sur ce point, c’est que, parmi les causes les plus fréquentes des maladies mentales, il faut citer en première ligne la débauche et le libertinage.

_{Paul Louis-Ladame (médecin neurologue et philanthrope suisse, privat-docent à l’Université de Genève), De la prostitution dans ses rapports avec l’alcoolisme, le crime et la folie (1884).}

En 1879, il existait sur la place de Genève environ 100 rôdeurs, vagabonds, ivrognes ressortissants genevois ; grâce à l’action éclairée de la police et aux mesures administratives du Département de justice, ce chiffre s’est d’abord modifié de la moitié et se maintient aujourd’hui à des proportions plus réduites.

_{John Cuénoud (ancien directeur de la Police centrale), La criminalité à Genève au XIXème siècle (1891).}

En 1879, il existait sur la place de Genève environ 100 rôdeurs, vagabonds, ivrognes ressortissants genevois ; grâce à l’action éclairée de la police et aux mesures administratives du Département de justice, ce chiffre s’est d’abord modifié de la moitié et se maintient aujourd’hui à des proportions plus réduites.

_{John Cuénoud (ancien directeur de la Police centrale), La criminalité à Genève au XIXème siècle (1891).}

Alcoolisme et débauche

Paupérisme et philanthropie

Chronique genevoise. Revue du mouvement intellectuel, artistique et philanthropique