La Revue de Paris (1937–1969)Lire

Le mouvement hitlérien, dans son essence, m’apparaît comme un romantisme politique.

Notice

Née en 1829, La Revue de Paris publie de nombreux écrivains dont Balzac, ou Flaubert qui y fait préparaître Madame Bovary. Elle a amplement contribué à diffuser et à renouveler l’art de la nouvelle. Suspendue en 1940, elle reparaît en 1945, puis s’arrête définitivement en 1970. Depuis 1925, elle est dirigée par le dramaturge et critique littéraire Marcel Thiébaut, dont Rougemont écrit qu’il « passait à juste titre pour le critique le plus judicieux des années qui suivirent la guerre [de 1939-1945]. Quand il vous demandait un article pour cette Revue de Paris qu’il faisait presque seul, on aimait se laisser convaincre de lui donner un texte qui allât dans le sens que suggérait son amitié ».

Thiébaut est également à l’origine du livre La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux, dont Rougemont donne un extrait pour la revue. Sa collaboration remonte à l’entre-deux-guerres, quand il publie des pages du Journal d’un intellectuel en chômage et une longue recension de l’ouvrage d’Albert Béguin sur L’Âme romantique et le rêve. Puis en 1946, il donne quelques pages du Journal des deux mondes, et plusieurs textes témoignant de son engagement européen, dont certains repris dans Le Cheminement des esprits. Dans « Inde 1951 », publié à l’issue d’une conférence organisée par le Congrès pour la liberté de la culture à Bombay, Rougemont esquisse certaines réflexions qui seront développées dans L’Aventure occidentale de l’homme.

Bibliographie

  • Yvon Houssais, « La Revue de Paris et la nouvelle », Revue d'histoire littéraire de la France, n° 1, 2009, p. 145-162.