Avril 2019

Événements

Interprétation en zones de conflit – cours conjoint FTI-ONUG pour les missions de l’ONU Du 7 au 11 janvier

L’intérêt pour l’interprétation en zones de conflit a connu un essor remarquable au cours des dix dernières années. Dans le cadre de son axe de recherche AXS (« access »), qui porte sur les nouveaux contextes de l’interprétation, la FTI tente d’apporter des réponses concrètes aux défis et aux besoins spécifiques sur le terrain. Dans ce contexte, la Professeure Lucía Ruiz Rosendo a obtenu, en 2018, un financement de la fondation Boninchi pour le projet « Interpreters in conflict zones: Mediating across languages and cultures in United Nations human rights missions ». Dans le cadre de ce projet, un cours nommé « Interpreting in UN field missions » a pu être organisé conjointement par le Département d’interprétation de la FTI et l’Office des Nations Unies à Genève (ONUG), dans l’esprit de la Genève Internationale.

Organisé du 7 au 11 janvier par la Professeure Lucía Ruiz Rosendo et par Mme Alma Barghout, interprète permanente de l’ONUG et chargée d'enseignement suppléante à la FTI, le cours a été inauguré par une cérémonie à laquelle a assisté, entre autres, le Professeur Yves Flückiger, Recteur de l’Université de Genève.

Signe de l’importance de cette formation, la cérémonie a en outre rassemblé Mme Corinne Momal, Directrice de la division des conférences de l’ONUG, la Professeure Françoise Hampson de l’Université d’Essex, membre de la Commission d’enquête sur le Burundi, le Professeur Alexandre Vautravers du Global Studies Institute (GSI) de l’Université de Genève, M. Karim Ghezraoui du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (HCDH), et Mme Marie Diur, Cheffe Interprète de l’ONUG.

Bien que les interprètes permanents de l’ONU soient tous des interprètes de conférence très qualifiés, ils ne maîtrisent pas nécessairement l’interprétation dans les zones de conflit, qui présente des défis spécifiques. Le cours proposé par la FTI, pionnier en son genre, a inclus des aspects théoriques et des aspects pratiques, articulés autour de thèmes tels que les implications éthiques, psychologiques, juridiques ou encore sécuritaires de l’interprétation en zones de conflit. Le cours a été assuré par des formateurs et des conférenciers aussi divers que des professeurs de la FTI, du GSI et de l’Université d’Essex, des interprètes permanents de l’ONUG, des hauts-représentants des secteurs de la sécurité et des services juridiques de l’ONUG, ou encore des représentants de l’HCDH et du CICR, ce dernier partageant déjà avec la FTI un programme de formation d’interprètes de terrain. La formation a réuni 17 participants, 9 femmes et 8 hommes, tous interprètes permanents à l’ONUG, en cabines française, anglaise, arabe, russe et chinoise.


Séminaire Transius : les initiatives populaires suisses à l’épreuve du plurilinguisme

Séminaire Transius : les initiatives populaires suisses à l’épreuve du plurilinguisme 12 mars 2019

Le Centre d'études en traduction juridique et institutionnelle (Transius) du Département de traduction organise régulièrement des séminaires donnés par des expert-e-s de différents organismes et universités. C’est dans ce cadre qu’il a reçu, le 12 mars, Mme Rebekka Bratschi (Chancellerie fédérale suisse) pour une conférence intitulée : « Législation plurilingue : concordance ou non-concordance des différentes versions linguistiques. L’exemple des initiatives populaires suisses ». En Suisse, la législation est plurilingue, c’est-à-dire que la constitution et les lois existent en trois versions linguistiques : français, allemand, italien. Toute divergence entre les versions est problématique car rien ne permet de déterminer quelle est la version valable. L’exemple des initiatives populaires montre quelles sont les difficultés qui peuvent naître de la concordance entre les trois langues.

Qu’est-ce que la traduction décolonisée ?

Qu’est-ce que la traduction décolonisée ? 28 mars 2019

Le Département de traduction a accueilli, le 28 mars, la Professeure Denise Merkle de l’Université de Moncton (Canada), qui a présenté sa recherche sur « La décolonisation de la traduction littéraire autochtone au Canada : les cas de figure de Tomson Highway traduit par Robert Dickson et Thomas King traduit par Daniel Poliquin ».

Tomson Highway et Thomas King sont d’importants écrivains canado-autochtones. Une œuvre célèbre de Tomson Highway, The Kiss of the Fur Queen, a été traduite par Robert Dickson (« Champion et Ooneemeetoo ») et celle de Thomas King, The Inconvenient Indian. A Curious Account of Native People in North America, a été traduite par Daniel Poliquin (« L’indien malcommode : un portrait inattendu des Autochtones d’Amérique du Nord »).
Grâce à la traduction, ces œuvres de langue anglaise ont atteint un public francophone. Mais s’agit-il d’une traduction décolonisée ? La Professeure Denise Merkle a présenté ce sujet passionnant en faisant d’abord le point sur les recherches récentes consacrées à la traduction décolonisée de la littérature autochtone, a continué son exposé en analysant quelques passages tirés des textes de départ et de leur traduction française, avant de conclure en abordant la réception critique de ces traductions.

Langage et genres – comment relever les défis ? 2 avril 2019

La Commission de l’égalité de la FTI a invité, le 2 avril, le Professeur Pascal Gygax, chercheur du groupe Psycholinguistique et Psychologie Sociale Appliquée de l’Université de Fribourg, à partager ses réflexions sur le très actuel sujet de l’écriture inclusive : « Écriture inclusive, langage épicène et féminisation du langage : des actions futiles ou des démarches répondant à un vrai problème ? »

Les débats et les questions foisonnent autour des concepts de langage inclusif, de langage épicène et de féminisation du langage. Dans cette conférence, le Professeur Gygax s’est penché sur la manière dont notre cerveau traite le masculin et ses différents sens possibles, ainsi que sur les conséquences de ces mécanismes sur notre conception du monde. Il a également abordé les possibles modifications de certaines pratiques langagières (p. ex., féminisation du langage, langage épicène, etc.) et leur impact sur nos représentations sociales.

Café Babel Semestre de printemps

Le Café Babel est une série de rencontres permettant à tout membre du corps académique de la FTI de présenter des travaux de recherche à ses collègues ; en général, l'orateur parle 45 à 60 minutes. Les exposés sont suivis d’une période de questions et d'échange.

L’édition du semestre de printemps a été lancée le 3 avril avec une présentation de Mme Lucía Morado Vazquez portant sur la localisation. Trois autres présentations sont agendées au cours du semestre de printemps.

Journée d'information sur les filières 6 mars 2019

Le 6 mars a eu lieu à l’Unige l’annuelle Journée d’information sur les filières. Ouverte à toutes et à tous, elle a inclus des séances d’information sur les cursus d’études, les aptitudes requises, la mobilité et les débouchés. Comme chaque faculté/institut, la FTI y a tenu son stand pour échanger de manière informelle avec les étudiants et leur fournir la documentation utile à leur orientation.

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Matinée des thèses

Le mercredi 10 avril, une matinée des thèses a été organisée à la FTI. Au total, sept personnes y ont participé pour présenter l’avancement de leur thèse ou leurs réflexions préalables au dépôt d’un sujet. L’idée étant avant tout de permettre des interactions entre chercheurs et chercheuses, la matinée s’est déroulée pour ainsi dire sans public. Les présentations, allant du PowerPoint traditionnel à l’exposé de type Pechakucha, en passant par le mode Prezi, ont porté sur des domaines riches et variés : la révision, la traduction littéraire, la traduction juridique, la traduction médicale, la traduction pour l’opéra et la traduction de textes religieux. Les participants et participantes ont apprécié cette occasion d’échanger de manière informelle sur les grands défis et les petits tracas qui peuvent accompagner la rédaction d’une thèse.


Dániel Mány (ELTE FTT de Budapest), Imen Ouertani, Danielle Thien, Paolo Canavese, Cornelia Staudinger, Klara Boestad et Aurélien Riondel.

Participation à des conférences

Conférence de l’Observatoire de la Francophonie Economique 4 au 6 février 2019

M. Mouhamadou Diop a participé à la conférence de l’Observatoire de la Francophonie Economique qui s’est tenue à Dakar (Sénégal), du 4 au 6 février 2019.

Il y a présenté une communication tirée de sa thèse, intitulée : « Microfinance et barrières linguistiques en contexte multilingue : peut-on contourner l’obstacle linguistique pour l’accès au crédit des personnes illettrées ? ».

L’exposé a porté sur les difficultés, de nature linguistique et communicationnelle, que rencontrent les Institutions de microfinance (IMF) au Sénégal. En effet, les IMF travaillent en français (langue officielle du pays) alors que près de 70% de leurs clients, généralement des personnes à faible revenu, ne savent ni lire ni écrire cette langue. Dès lors, il y a des problèmes dans la compréhension du contenu des contrats et des besoins des clients. Les participants ont trouvé l’approche décrite novatrice et intéressante, car la question linguistique n’a pour l’heure pratiquement jamais été étudiée en lien avec la microfinance.


Préparation à l’interprétation 3.0 4 et 5 avril

Les 4 et 5 avril, la Direction Générale Interprétation invite ses partenaires stratégiques, dont la FTI, à la 23e édition de la Conférence des Universités-SCIC. Les groupes de discussion se concentreront sur l’évolution de la profession d’interprète et sur la formation des générations futures d’interprètes. Comme chaque année, le prix des jeunes interprètes (Prix Leopoldo Costa) récompensera celle ou celui qui aura présenté le meilleur discours inspiré de la célèbre citation de Malcolm X « L’avenir appartient à ceux qui s’y préparent dès aujourd’hui. »