1946-07-08, Denis de Rougemont à Albert Béguin
Littré 08.07
Je vous en prie, ne me prenez pas pour un vulgaire lâcheur, je ne suis pas si Parisien… Les deux jours que je vous avais dit, ont été pris d’assaut par des gens de passage ici — puis j’ai eu une de ces écœurantes histoire de ce que vous pensez, qui vous rendent inaptes à la vie sociale — ah les femmes ! —, puis un tas de travaux urgents dont je ne viens pas à bout. Je ne pourrai savoir pour demain matin si j’ai le temps de faire le voyage de Versailles. Si oui, je vous téléphone pour que nous y allions ensemble — ou bien vous me téléphonez si vous n’êtes pas à votre hôtel vers 1 heure.
Peut-être que j’irai me « changer les idées » à la Coupole ce soir vers 11 heures, je serais content de vous y trouver. Pardonnez-moi et croyez-moi cordialement à vous