Microphotographies d'une coupe paraffine transversale dans une feuille de Laurier rose - Nerium oleander

Le laurier rose fait partie de xérophytes, plantes qui vivent dans des conditions climatiques dans lesquelles la disponibilité en eau est réduite à très faible. Elle appartient plus précisément à la catégorie des sclérophytes dont la stratégie est de lutter contre la dessication par des adaptations morphologiques et anatomiques.
Les coupes présentées ici sont des coupes paraffine de 8 μm d'épaisseur colorées à la safranine et au bleu d'alcian: les parois cellulosiques sont colorées en bleu et les parois lignifiées (xylème) et la cuticule sont colorées en rose - rouge. Dans les cellules du parenchyme, palissadique et lacuneux, les chloroplastes sont colorés en rouge.

Portion de la coupe au niveau de la nervure principale (np) avec le xyléme (en rose vif) et le phloème (phl) de part et d'autre du xylème.

Portion de la coupe au niveau de nervures latérales montrant les nombreuses cryptes de la face ab axiale

Détail de deux cryptes de la face abaxiale de la feuille.

Les fléches rouges dans la photogrpahie ci dessus indiquent la présence de stomates mis à l'abri dans les cryptes riches en poils au niveau de la face ab axiale de la feuille. nl: nervures latérales

Les adaptations anatomiques de cette sclérophyte observées sur les coupes sont les suivantes:

- Cryptes riches en poils au niveau de la face ab – axiale du limbe : maintien de l’humidité.
- Stomates enfouis dans ces cryptes pour limiter les pertes d'eau par évapo - transpiration
- Un hypoderme constitué de 1 (parfois 2 couches) de cellules assurant une protection du parenchyme de la face ad - axiale du limbe.