Erasmus : le récit d'un voyage

petit ajout pour les sportifs: l'université propose une large gamme de sports que l'on peut pratiquer si l'on s'y inscrit suffisamment à l'avance (http://www.ssc.unimaas.nl/sport/). Autrement une association où je suis allé ramer 2-3 fois avant la fermeture hivernale: http://www.maastrichtsche.nl/.

Voici également un montage vidéo que j'ai fait suit au voyage "discover Holland" qu'un certain nombre d'étudiants erasmus ont fait. Je la conçois à la fois comme un remerciement aux organisateurs (ESN Maastricht) et un souvenir de jeunesse quand je serai vieux.

Voila, c'est finit. Le retour à la ville d'attache s'est fait sans encombres. Les problèmes de reconnaissance de cours/crédits se sont réglés (de manière étonnante) très facilement. Avec trois semaines de recul, je dirai que c'était une expérience très positive de tous les points de vues. Tout d'abord par le fait que j'habitais pour la première fois avec quelqun d'autre que mes parents. Même si la vie en communauté proche n'est pas toujours facile, ça vaut au moins une bonne leçon pour plus tard. Ensuite du point de vue des rencontres : on crée des liens en très peu de temps, on fait connaissance avec un nombre incroyable de gens (pour les prénoms faut pas trop s'en faire, on se les écorche un peu tous mutuellement), les personnes sont presque toutes très sympathiques, même les voisins (qui avaient plus de 60 ans) et aident volontiers. Troisièmement, pour la fac. Ca m'a bien fait tripper de changer de la routine, même si j'ai pas appris grand chose. Quatrièmement et dernièrement, pour la culture néerlandaise. N'oubliez pas les bitterballen avec la bière (et le McKroket en plus du menu McDo). La Duvel passe très bien et après deux grands verres on est lancé pour quelques heures.

Pour tout le reste, soit probablement la large majorité des choses, c'est à vous d'y aller et de vivre votre expérience. Je ne rapporte que des bribes mal écrites et photographiées d'un récit de 5 mois de ma vie. Le contenu de ce blog sera disponible comme rapport de stage sur le site de l'université de Genève (www.erasmusinfo.ch ou http://wadme.unige.ch:3149/pls/opuni/era_rapusers$.startup). Pour tout autre commentaire, demande, etc., écrivez-moi: viallon5@etu.unige.ch. Je répondrai toujours, même si pas tout de suite (désolé Alizée!).

Bon vent!

Le cours de programmation s'est bien terminé. L'examen c'est demain. Les adieux c'est depuis mardi. La crève depuis lundi. Le temps s'échappe. Et le carnaval aussi. L'évènement phare de l'année sera manqué de quelques jours. Le "phare" est toutefois relatif. A-t-on besoin de concentrer la beuverie annuelle sur une si courte période?

Le weekend dernier c'était Paris, en compagnie de deux dames polonaises, d'un gentleman et de deux ami(e)s de là-bas. Le sightseeing classique et maintenant quelque peu habituel y a montré tous ses atouts. Les novices touchent et respirent la carte postale, les autres se délectent de tout ce qui l'entoure. D'ou une question qui me vient à l'esprit: 2 days in Paris résume-t-il ce que la France est (bouffe, culture et sexe) ?

D'autres informations pour ceux qui visiteront ou étudieront à Maastricht. Pour sortir, il y a grosso modo deux boites alternatives: le Backstage (backstage.nu) et ce que nous apellons la Factory (landbouwbelang.com). Dans la première, il y a des soirées trois à quatre fois par semaine. L'offre musicale y est variée (musiques électroniques diverses, reggae, rock, métal). La seconde a une programmation moins fréquente et est du type associatif (constructions artistiques dans la salle même, musiques diverses aussi). Dans les deux cas, les prix sont très raisonables, entrée comme boissons, et la fête commence rarement avant minuit - 1h.

Pour ce qui est du classique étudiant (ou non), il y a le Alla (alla.nl), qui, avec le Meta (situé sur le Marktplatz), est le club de fin de soirée . La musique y est ce qu'elle est, mais il y a souvent un stade où l'on s'en moque et les rencontres sont sensée y être faciles. Sinon Concordantia (l'association des étudiants en european studies - concordantia.com) environ tous les deux mois une grosse soirée étudiant qui a lieu au De Kadans la plupart du temps. Il y a aussi les soirées de la faculté d'IB (international business), mais après ça dépend du goût de chacun.

Concernant les bars, le Highlander (Hertogsingel 58) et le Shamrock (shamrock-maastricht.nl) sont des lieux de sortie fréquents. Personnellement je préfère le Falstoff près du Vrijthof, plus calme et avec de la meilleure musique.

Finalement, un site web pour tous les événements culturels, notamment ceux auxquels on peut avoir un accès gratuit avec la carte PIM (gratuite pour tous les étudiants erasmus ou en première année) : maastrichtnet.nl. Et bien sûr aussi l'ESN Maastricht, à qui je dois beaucoup de bons moments (esn-maastricht.nl) qui propose un "international drink" tous les mardis au bar Twee Heren (entre le Falstoff et le Vrijthof), en plus de toutes les autres activités plus que recommendables. Pour les eramsus, les membres de l'association vous font visiter la ville etc. pendant l'introduction week en principe.

Pour ceux (étudiantes et étudiants) qui envisagent un séjour à Maastricht, voici quelques observations personnelles concernant le logement. En attendant d'en trouver un ou pour en chercher un sur place, séjournez à l'auberge de jeunesse Stayokay(.com). Prix préférentiels si réservation par internet. L'auberge est très agréable et idéalement située.

Il y a la/les guesthouses de l'université qui sont réservés en priorité aux étudiants en échange (http://www.unimaas.nl/guesthouseum/). Il faut s'inscrire sur le site web pour pouvoir obtenir une chambre. Il y a un main guesthouse et plusieurs autres maisons à d'autres endroits de la ville. Certaines chambres sont partagés à deux, Le loyer est décompté au jour, avec réductions en fonction de la durée du séjour. Il n'est pas particulièrement avantageux par rapport à une location privée.

Une deuxième soluation est les agences immobilières, mais leurs prix sont souvents élevés et ils ne proposent qu'un contrat de location de 12 mois en général pour des chambres/apparts qui ne sont pas meublés.

Le temps passé à l'appartement se fait rare et la fréquence des notes sur le blog se réduisent en conséquence. A droite, à gauche, ça n'arrête pas. Comme un cheval que l'on fait galoper, je parcours la ville et les logements des amis étudiants pour un repas, une soirée, une sortie, et quelques cours bien sûr. Après l'apathie du retour dans le lointain, je me suis rendu compte que beaucoup de liens ont été tissés avec des personnes de divers horizons. La fin du séjour approchant à grands pas, il faut les entretenir et profiter au maximum des moments qui se présentent.

D'ailleurs, pour ce dernier bloc, j'ai quitté la faculté de Arts and social sciences pour celle de psychologie où je suis un cours de programmation. Les PBL (problem-based learning) ou tutoriaux sont en anglais et le cours en néerlandais, les étudiants toujours allemands en majorité. Ambiance similaire, beaucoup de (jolies) filles, mais, ayant un cercle d'amis déjà assez large, je cherche moins à établir de contacts. Je découvre tardivement l'existence de la carte PIM (pass in maastricht), qui offre de nombreuses entrées gratuites un peu partout (ciné, musée (à noter abo à 3,50€ au Bonnefanten Museum pour les étudiants), théâtre, etc.).

Après presque trois semaines d'absence, les choses ont-elles changées dans la tête ? Le fait de revoir la grande famille puis de nombreux amis donne une impression de fin avant l'heure. Mais est-ce que cela est une impression positive ou pas ? J'attends la retour des personne avec qui je suis proche ici, peut-être moins celui d'une période de cohabitation. Le fait d'être seul paraît tentant, j'hésite. La balance se tord plus qu'elle ne penche.

Mêmes les rues très calmes, froides et humides de Maastricht ne préviennent pas des mauvaises rencontres. Petit abordage de vélo par un scooter, menace à main armée, et on se retrouve tout seul le porte-monnaie vide. Mais rassurez vous la police est très gentille et parle un anglais remarquable. Il est temps de prendre quelques vacances. Départ samedi.

Après 13 séances moins 3 absences, le cours de la seconde période est terminé. Les dix jours restants sont peuvent être consacrés à la rédaction du travail à rendre. J'espère finir samedi pour pouvoir partir libéré de toute contrainte imminente. Ce n'est en tout cas pas ces deux derniers mois qui m'auront submergé sur le plan intellectuel.

Le dernier weekend était largement consacré aux soirées erasmus au guesthouse, lieu où la plupart de nous autres sont logés, et autres anniversaires. Lors de l'un d'eux, j'y ai été imprégné de culture allemande par la Feuerzangenbohle, un vin chaud avec jus et morceaux d'oranges, canelle, clous de girofles, et sucre flambé au rhum.

La maison ne m'a pratiquement jamais comme seul locataire. Cela me manque, surtout après les dernières semaines où j'ai pu apprécier les plaisirs du "on est entouré que quand on veut l'être". L'homo sociologicus montre ses limites...

Plus que douze jours à Maastricht avant un retour anticipé pour les vacances de Noël, soit deux cours, un travail écrit, une vingtaine de repas, quelques soirées, une note ou deux sur le blog (?), un certain nombre de kilomètres en vélo, plusieurs litres de bière, enfin des tas de choses qui font toutes plaisir ou presque. Sans doutes n'y aura-t-il plus de visites d'amis ou de membres de la famille d'ici la nouvelle année, mais certainement d'autres amis que je ne connais pas encore (à rencontrer au John Mullins). En tout cas le programme des sorties se charge et cela fait toujours plaisir de savoir que l'on est demandé à droite et à gauche.

Le Cantus est un évènement incontournable pour tout(e) étudiant(e), goulu de bière, amateur(rice) de chansons pop des années 1990 et bien sûr, pour toute personne de bonne humeur ayant envie de faire la fête. Après une marche sous la pluie d'environ 30 minutes, notre petit groupe (bien 80 joyeux(ses) candidats(es)), nous arrivons dans un local quelque peu perdu, à l'écart du centre ville. On distingue au loin la grande roue montée sur la place pour le "marché de Noël", mais on sait déjà que l'on ne pourra rentrer qu'accompagné. La salle est équipée d'un bar, d'une sono et d'une estrade. Entre l'estrade et le bar, il y a une dizaine de grandes tables allemandes en bois avec leurs bancs. Sur l'estrade, il y a une autre table où siègent les organisateurs et leurs produits pour préparer les vicieux mélanges réservés à ceux qui enfreignent les règles établies. Le bar est occupé par d'autres gentils organisateurs chargés de remplir les arrosoirs que chaque table vide. Dans le vacarme et l'excitation ambiante, la cheffe dicte les consignes à respecter afin d'éviter toute punition. Fermer son livret avec les chansons lorsque l'on ne chante pas, boire que quand on le demande, et boire uniquement de la manière dont on le demande. Après un top départ en silence (le temps que tout le monde vide son verre cul sec), deux heures et demi de gaieté, de joie, d'entrain, de cris, de chants, puis de dances suivirent.