Des Vernets à Bel-Air

L’Asile des Vernets jouit d’une très mauvaise réputation. Il est vu comme une prison et comparé à la Maison de la Discipline.

Le nombre des aliénés ne cesse d’augmenter et à l’insuffisance des places s’ajoutent d’autres difficultés propres à l’établissement qui poussent les autorités à se décider en faveur de la construction d’un nouvel asile.

Au sein de la commission créée pour résoudre la question des aliénés, deux factions s’opposent : celle, majoritaire, qui propose la construction d’un asile à la campagne ; celle, minoritaire, qui propose la création d’une clinique en ville et d’un établissement à la campagne. Finalement, c’est la première option qui est choisie et le nouvel asile est installé sur le domaine de Bel-Air.

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Asile de Bel-Air, Thônex (début du XXe siècle).
[Bibliothèque de Genève]

Malgré la crise budgétaire, il faudra s’en préoccuper car à l’heure actuelle, les aliénés sont simplement séquestrés, mais non soignés comme ils devraient l’être, cela en raison de l’insuffisance des locaux.

Procès-verbal de la Commission des visiteurs honoraires de la Maison cantonale des aliénés. Séance du 30.11.1887.
[Archives d’État de Genève, Intérieur Kf 1]

Est-ce bien en bâtissant ces grands asiles, qui renferment tous les aliénés sans distinction, et qui coûtent si cher, que l’on résoudra au mieux cette grave question sociale ? […] Dans les asiles tous les aliénés sont séquestrés parce que cette mesure est nécessaire pour quelques-uns d’entre eux.

Rapports de la Commission du nouvel Asile des aliénés : Rapport de la minorité de la Sous-Commission chargée de préaviser sur l’opportunité de la création à Genève d’un asile urbain, soit clinique psychiatrique, à proximité de l’Hôpital cantonal (29 janvier 1892).
[Archives d’État de Genève, Intérieur Kf 1]