L'Asile des Vernets (ou Vernaies)

Le 27 avril 1832, avant que Genève se soit dotée d’un asile, les aliénés sont placés au château de Corsier. Une épidémie de choléra touche alors l’Europe et l’on veut transformer la Maison de la Discipline en un lieu pour isoler les malades contagieux. Cette solution temporaire se révèle peu adaptée aux nécessités d’un établissement d’aliénés, surtout en termes de sécurité. En effet, entre juin et octobre, une dizaine d’évasions entraînent notamment l’aménagement de nouvelles chambres fortes.

Le 31 mai 1838, 57 aliénés quittent le château de Corsier pour le nouvel Asile des aliénés des Vernets, situé dans la campagne de la Queue d’Arve. L’emplacement à l’extérieur de la ville reflète les théories aliénistes de cette époque qui voyaient les bases du processus de guérison dans l’isolement, le calme, le travail en plein air et un rythme de vie tranquille.

_{Ancien Hôpital général et bâtiment des aliénés.

Album de Genève en 1850 (1890).

[Bibliothèque de Genève]}

J’ai entrepris je l’avoue une tâche pénible.
Il est toujours affligeant de s’occuper d’un sujet qui oblige de considérer les côtés faibles de l’humanité.

_{Gaspard De la Rive, Mémoire sur les diverses améliorations à faire à l’Hospice des aliénés (mars 1827).

[Archives d’État de Genève, Aliénés A1]}

_{Château de Corsier (dernier quart du XIXe siècle).

[Bibliothèque de Genève]}

Dans le but de calmer efficacement un aliéné furieux, il faut une puissante démonstration de force physique, il faut qu’il soit convaincu que tout résistance est impossible, toute agression inutile.

_{Gaspard De la Rive, Mémoire sur les diverses améliorations à faire à l’Hospice des aliénés (mars 1827). [Archives d’État de Genève, Aliénés A1]}

_{Asile des Vernets

(dernier quart du XIXe siècle).

[Bibliothèque de Genève]}

_{Carte topographique du canton de Genève levée sous la direction de Guillaume-Henri Dufour (1839).

[Archives d’État de Genève, P.P. 300]}

L'Asile des Vernets (ou Vernaies)

J’ai entrepris je l’avoue une tâche pénible.
Il est toujours affligeant de s’occuper d’un sujet qui oblige de considérer les côtés faibles de l’humanité.

Dans le but de calmer efficacement un aliéné furieux, il faut une puissante démonstration de force physique, il faut qu’il soit convaincu que tout résistance est impossible, toute agression inutile.