Événements

Débat World Café

Nos futurs en question(s): formation et employabilité

Le débat World Café est un dialogue, organisé autour de tables hautes accueillant entre cinq et quinze pariticipant-es de tous horizons. Guidé-es par un-e modérateur/-trice, les participant-es de chaque table abordent une question particulière en lien avec la thématique générale de la formation et de l’employabilité, avec les éclairages de personnes expertes de ces questions. Toutes les 20 minutes, les participant-es changent de table et débattent ainsi d'au moins deux thématiques au cours de l'activité.

Fil rouge: L’employabilité est un terme très usité depuis quelques années et tous les acteurs du monde du travail, individus, employeurs, institutions de formation et autorités publiques sont sommés d’agir en faveur de l’employabilité. La formation, notamment la formation continue, est identifiée comme un levier majeur pour l’employabilité. Dans quelles conditions peut-il y avoir un lien de causalité positif entre formation continue et employabilité?

Aujourd’hui, l’employabilité peut être définie comme la possibilité d’accéder à un emploi idoine ou de s’y maintenir. Cette possibilité découle des interactions évolutives entre l’individu, les stratégies institutionnelles, les politiques gouvernementales et éducatives, et le contexte économique, social, culturel et technologique (Guilbert, Bernaud, Gouvernet et Rossier, 2015).


Thématiques abordées

Table 1: La formation continue: sésame pour l’employabilité?

Table 2: Formation longue, formation courte, faut-il choisir?

Table 3: La formation sera numérique ou ne sera plus! Ou le contraire?

Table 4: Peut-on évaluer tous les impacts d'une formation?

 

TABLE 1: La formation continue: sésame pour l’employabilité?

Se former et apprendre peuvent prendre de nombreuses formes. Quelles sont les valeurs ajoutées d’une formation structurée autour d’enseignant-es et de participant-es dans une perspective d’employabilité?

La formation continue peut être certifiante ou non. Quelles sont les valeurs ajoutées de l’une ou l’autre dans une perspective d’employabilité? Lorsqu’il s’agit de prouver que des connaissances et des compétences ont été acquises, la charge de la preuve incombe toujours à celle ou celui qui prétend détenir les connaissances et pouvoir déployer les compétences, en l’occurrence la personne elle-même.

Les offres de formation continue sont tellement nombreuses qu’il est difficile de choisir celle qui conviendrait le mieux. A quelles questions devrait répondre une formation continue pour être considérée utile dans une perspective d’employabilité?
Complète-t-elle un profil de compétences? Personne / équipe / organisation? Tient-elle compte des changements en cours dans les secteurs d’activité? Entre-t-elle en écho avec les nouveaux métiers qui apparaissent? Permet-elle de répondre à une offre d’emploi? Correspond-elle à l’approche stratégique de l’organisation? De l’équipe?

Vos hôtes à la table: Christine Aidonidis, DG DERI; Nadia Ourrad, Nomads; Christophe Schelling, CFCD

 

TABLE 2: Formation longue, formation courte, faut-il choisir?

Entre engagements professionnels et familiaux, le temps de la formation est précieux. Les évolutions des métiers et des secteurs imposent également leurs rythmes. Quelle formation alors pour soutenir l’employabilité?

Quels sont les critères qui guident actuellement nos choix entre formation longue et formation courte?
  • Moindre impact sur le rythme de travail?
  • ‘Retour sur éducation’ avec transfert rapide des connaissances et compétences acquises dans le quotidien professionnel?
  • Ligne supplémentaire sur le CV?
  • Moindre impact sur la vie de famille?
  • Investissement financier échelonné?
  • Assurance de connaissances et compétences assimilées sur un temps plus long?
  • Aller à son rythme?

Pouvoir empiler des formations courtes – comme le propose le concept de microcertification – nous rendra-t-il le choix plus facile?

Vos hôtes à la table: Patrizia Birchler Emery, CFCD; Jade Wang Szilas, CFCD; Michel Alhadeff-Jones, UNIFR; Stéphanie de Moerloose, CFCD

 

TABLE 3: La formation sera numérique ou ne sera plus! Ou le contraire?

Lors de la crise sanitaire, le constat fut sans appel: la formation (à tous les niveaux) a dû basculer à distance et mobiliser nombre d’outils numériques pour se poursuivre. A ce moment-là, il était clair qu’elle serait numérique ou ne serait plus!

Avec l’avènement de ChatGPT, on serait tenté de dire plutôt: la formation ne sera plus numérique, sous peine de voir les IA se substituer aux participant-es à chaque évaluation! Néanmoins, l'avènement de l’IA dans notre quotidien suggère que la capacité à se saisir rapidement de nouveaux outils numériques continuera à être un vecteur d’employabilité. S’exposer au numérique via la formation peut ainsi permettre de développer des compétences et des réflexes numériques transposables ailleurs.

Quelles pistes pour le numérique dans la formation continue?
Le numérique peut-il soutenir tous les apprentissages? Quid des soft skills par exemple, de plus en plus valorisés sur le marché du travail ?

Podcast, vidéos, jeux sérieux, environnements immersifs. Quels formats sont à découvrir ou redécouvrir? Avec quels enjeux économiques, écologiques et éthiques?

Vos hôtes à la table: Raphaël Zaffran, CFCD; Bademba Bah, CFCD; Nicolas Szilas, FPSE; Iris Hughes, CFCD

 

TABLE 4: Peut-on évaluer tous les impacts d'une formation?

Le transfert des connaissances et compétences acquises en formation dans les contextes professionnels est un défi à relever tant pour les participant-es aux formations, que pour les enseignant-es et les organisations qui misent sur la formation de leurs équipes. Evaluer le transfert est donc un exercice utile pour s’assurer de la pertinence et de l’efficacité d’une formation, notamment en termes d’employabilité pour le/la participant-e, mais également en ce qui concerne la capacité d’une organisation à maintenir une main d’œuvre qualifiée.

Que convient-il d’évaluer? La capacité à simplement reproduire une tâche? La capacité à généraliser un comportement? La persistance des changements dans le temps?

Quand et comment évaluer? Quels rôles les employeurs doivent-ils jouer au sein de l’évaluation du transfert?

Quels sont les facteurs propices à un transfert et un impact forts?

Peut-on tout évaluer?

Vos hôtes à la table: Natacha Juda, OFPC; Ahidoba de Franchi, CFCD; Alexandre Dormeier Freire, IHEID; Cecilia Mornata, FPSE; Irene Rotondi, CFCD - PSEA